vendredi 26 avril 2024

 

Un dossier de Marianne : où on découvre que Glucksman est de surcroit trafiquant d’armes pour la CIA avec l’Afrique du Sud de l’apartheid


Je vous conseille de lire le numéro que Marianne consacre à Glucksmann, je croyais tout savoir sur cet aventurier mondain et anticommuniste et bien j’en ai appris encore… Sur ses années géorgiennes, un avant gout de la guerre (P.16 et 17). Il s’agit d’ un article reproduit ci-dessous dans lequel on découvre que non content d’être un agent de la CIA, pour lui Sarkozy est trop mou, est aussi un trafiquant d’armes proches des assassins de Dulcie September, les trafiquants de l’apartheid. L’Humanité est passée plus ou moins officiellement aux mains des copains-coquins de Glucksmann, agents de la CIA et bénéficiaire des trafiquants d’armes, puisque la passation a bénéficié des fonds fournis par la Mairie de Paris et d’un banquet somptueux à l’hôtel de ville pour officialiser la manière dont au bout de 120 ans le journal a été repris par la bourgeoisie. Pour parodier Marx, je dirais tandis qu’au Luxembourg (le sénat avec les laurentistes) on prétend chercher la pierre philosophale, à l’Hôtel de ville on battait déjà la monnaie (la lutte des classes en France.1848), celle des communistes et de la classe ouvrière dépouillée de leur journal. Marianne, au moins reste “souverainiste”, alors que Paris vaut bien une messe d’enterrement du journal de Jaurès, Marcel Cachin, Vaillant Couturier. Il faut en effet remonter à l’ère Mitterrand pour mesurer à quel point ce qui avait été une forme de souveraineté française avec des réflexes de droite et un combat communiste a été bradé par la droite et la gauche anticommuniste (1). C’est un des enjeux de ces européennes, dans laquelle la seule liste qui porte encore quelques perspectives de reconstruction d’un PCF et d’une “gauche unie” autour de ces valeurs est celle de Deffontaines, même dans la confusion actuelle entre gauchisme et gauche molle pour vieilles recettes qui consacrent l’irrésistible montée du fascisme. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

SES ANNÉES GÉORGIENNES, UN AVANT-GOÛT DE LA GUERRE

Entre 2009 et 2012, l’essayiste fut l’indispensable “conseiller spécial” du président pro-occident Mikhaïl Saakachvili, au point d”être au cœur de discussions sur l’importation d’armes… Révélations, par Marc Endeweld

Leur première rencontre date de 2004, à Kiev. En pleine révolution orange ulrainienne (2), Raphael Glucksman tourne un documentaire sur les mobilisations contre Moscou. De son côté, Mikhaïl Saakachvili, alias “Micha”, a été élu président de Géorgie quelques mois plus tôt. Entre les deux hommes, c’est un coup de foudre. Et un même vœu : que les anciennes républiques soviétiques se rapprochent de l’occident.

Les années suivantes, le jeune Glucksmann multiplie les voyages à Tiblissi, la capitale géorgienne, séjournant souvent à l’hôtel Ambassadori, à deux pas de la présidence. L’ambiance du tout nouveau régime le happe. En août 2008, alors que les troupes russes envahissent la Géorgie après que Saakachvili a décidé de récupérer l’Ossétie du Sud par la force, Raphaël Glucksmann soutient le pays dans Libération : “Certes Saakachvili n’est pas Gandhi, mais sous son impulsion, la Géorgie changé de visage. La corruption a été presque réduite à néant, les journalistes étrangers y jouissent d’une liberté totale, les élections s’y déroulent sous le contrôle des organisations internationales, l’économie décolle sans rente pétrolière, le gouvernement est formé de jeunes gens dont la double nationalité américaine, anglaise ou israélienne fait ressembler Tbilissi à une Babel occidentale plantée au cœur du Caucase”.

Avec son père, André Glucksmann, le jeunes Raphaël avait soutenu l’atlantiste Nicolas Sarkozy à la présidentielle 2007. Mais, en août 2008, si le président français sauve le régime de Saakachvili en négociant un cessez-le-feu, il confie de fait à Vladimir Poutine l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie. Insupportable pour Raphaël Gluksmann qui milite alors auprès des néoconservateurs parisiens, ceux de la revue Le meilleur des mondes et du cercle dit de l’Oratoire, comme le philosophe Pascal Bruckner ou le cinéaste Romain Goupil, qui ont soutenu l’intervention américaine en Irak.

Opération de lobbying

Du jour au lendemain, Glucksmann débarque en Géorgie. “Raphaël était là par conviction antirusse, mais il n’était pas un agent américain” tient à préciser un Français qui l’a côtoyé en Géorgie et qui connait les fantasmes suscités par son parcours: “Il a de vraies convictions, il aime être dans le fond de l’action“. Reste que les Américains sont alors omniprésents en Géorgie et que le jeune conseiller de Micha a forcément dû composer avec eux (3).

Modeste conseiller technique, simple plume, ou conseiller du soir ? Non “conseiller spécial” du président, assure un habitué du Palais présidentiel géorgien. Raphaël Glucksmann “passait entre dix sept et dix huit heures par jour avec Saakaschvili, il était en permanence avec lui, c’était son ombre”. Il lui est arrivé de rencontrer en personne Madeleine Albright, chargée de représenter Barack Obama. A l’ambassade française, cette omniprésence n’échappe à personne. A la fin des années 2000, Glucksmann est comme chez lui en Géorgie. Il connaît tous les ministres, responsables politiques, hauts gradés et chefs d’état-major.

Un tropisme militaire car les Russes menacent, et le président Saakachvili veut augmenter ses capacités militaires et renouveler son armement dans le cadre de l’OTAN. Les premières discussions en ce sens commencent un an avant la guerre de l’été 2008, notamment avec des acteurs français de la Défense, et se prolongent ensuite tant bien que mal. Après les accords obtenus par Sarkozy entre Russes et Géorgiens, un embargo sur les armes, certes officieux mais bien réel, est instauré contre Tiblissi : Moscou veille à interdire toute importation d’armes dans la petite république du Caucase. Si les alliés occidentaux n’ont pas officiellement apporté leur soutien à cet embargo, dans les faits, ils le respectent, de peur de déplaire à Poutine.

La Géorgie doit donc mobiliser ds canaux parallèles pour récupérer des armes, anticipant une nouvelle offensive russe. Devenu conseiller du président Saakachvili en janvier 2009, Glucksmann organise de nombreuses réunions entre des généraux et des financiers géorgiens ainsi que des marchands d’armes à la présidence et permet aux mêmes de visiter une base militaire. Lors de ces rencontres, Glucksmann reste discret ; il est d’abord les yeux et les oreilles du président, lui transmettant des compte-rendus détaillés. Au cœur des discussions la modernisation des avions soviétiques Sukhoï Su 25 ou d’hélicoptères.

Pour contourner l’embargo russe, Glucksmann et ses amis géorgiens entament des discussions avec ATE, une discrète entreprise d’armement proche du groupe Dassault et des milieux de défense israéliens, cofondée par deux Français en Afrique du sud au beau milieu de l’apartheid dans les années 1980, et qui s’est fait une spécialité de contourner les embargos. Les Sud-Africains se sont spécialisés dans la modernisation de matériels russes. Dans les années 1990, ils en ont fourni à l’Algérie pour combattre le GIA. Raphaël Glucksmann le savait, lui qui avait fait un stage de journalisme au Soir d’Algérie et dont le père était proche des généraux du régime algérien.

A cette époque, Glucksmann se rend régulièrement à Paris. Il côtoie les réseaux franco-géorgiens et multiplie les rendez-vous dans les palaces, parfois au Plazza Athenée, pour faire avancer les dossiers d’armement de la Géorgie. Il rencontre Alexandre Vulic conseiller de Pierre Lellouche, secrétaire d’État aux Affaires européennes, au cœur des réseaux franco-américains, et assure le lien avec Mamuka Kudava, ambassadeur géorgien en France, tout en mettant en œuvre un lobbying intense auprès des pouvoirs publics et des médias. Un activisme présenté aujourd’hui comme “une résistance à Poutine“.

Des connexion à … Washington

Dans cette dernière mission, il s’aide de son ami Felix Marquant, rencontré chez ses parents. Cet Austro-Américain, lobbyiste et communiquant, grand mondain à Paris, conseillait aussi Saakachvili et organisait des voyages en Géorgie à l’époque. En octobre 2010, les deux compères publient dans le Figaro une tribune s’interrogeant sur l’émergence de la Chine. Le même mois, Feliz Marquant organisait à Paris un grand diner en l’honneur de Noursoultan Nazarbaïev président autocrate du Kazakhstan (4), en présence d’une partie de l’élite politico-industrielle française.

La “Géorgie connexion” de Glucksmann serait incomplète si l’on oubliait la lobbyiste Zoe Reyners, qui l’aide actuellement pour sa communication politique : il y a quinze ans, cette dernière travaillait déjà pour sa societe Noe Conseil afin de faire connaitre la Géorgie à l’opinion publique occidentale. Elle aussi a eu un coup de foudre : naturalisée géorgienne, Zoé Reyners s’envole un temps à Washington pour travailler à l’Ambassade de la petite république avant de devenir l’assistante de Saakachvili. Mais quand Micha perd les législatives de 2012, Glucksmann retourne à Kiev, participant aux manifestations d’Euromaïdan, en compagnie de son épouse de l’époque, Eka Zgouladze, vice-ministre de l’intérieur de Géorgie entre 2005 et 2012, devenue vice-ministre en Ukraine, elle qui avait bénéficié d’une bourse américaine pour faire des études aux États-Unis. Si l’on en croit le Monde, Raphaël Glucksmann se décrit alors comme “consultant en révolution” (5).

Notes de Danielle Bleitrach, précisions du contexte

1) Si Mélenchon a manifesté en particulier en ce qui concerne l’Amérique latine un positionnement anti-USA, il demeure au plan national comme international, le lambertiste, puis l’homme de Mitterrand, voire de Fabius qui poursuit fondamentalement sur la ligne de réduction de l’influence du PCF, en fait Gluksmann et lui sortent de la même portée même si leur opposition parait maximale. Dans cette “portée” il n’y a pas d’effort pour organiser autre chose que des “aventures”. Le “mouvement” qu’il crée autour de ses ambitions recouvre tout et n’importe quoi, comme on l’a vu, madame Aubry au Parlement européen, les élus européens se sont tout à fait accommodés d’un consensus de gauche faisant peser tout le poids de la guerre sur la Russie et défendant “la victoire” de l’Ukraine, son armement… La LFI, comme tous les “mouvements” aventuristes” est comme Syriza, Podemos et d’autres, tiraillée et de surcroit complètement infiltrée par des gens qui partout se sont fait une spécialité de déconsidérer les mouvements révolutionnaires par des proclamations antisémites, des gens de fait financés par la même CIA. Ce qui donne à ses déclarations et celles de la France insoumise des colorations utilisées par ceux qui veulent créer l’équivoque entre terrorisme et protestation légitime et qui font que sur la question de l’Ukraine on trouve tout et son contraire dans son mouvement et surtout pas le moindre relais des positions du KPRF. La même omerta règne au PCF dans une section internationale qui a largement donné en matière d’atlantisme. Malheureusement face à cette omerta, la gauche est tiraillée entre agents de la CIA type Glucksmann et manipulés en sous -main, ce qui est le danger de la forme mouvement avec des dirigeants qui tirent à hue et à dia…

(2) La Révolution orange a changé la géopolitique de l’Ukraine. L’ancien président Koutchma faisait partie du trio qui avec Eltsine avait inventé la fin de l’URSS sous l’influence directe des Etats-Unis. L’Ukraine naviguait, comme la Russie d’Eltsine entre ouverture aux intérêts occidentaux grâce aux oligarques et entente rivalité dans le pillage entre oligarques d’origine russe pour la plupart. En octobre-novembre 2004, Koutchma termine sa présidence, deux principaux candidats se sont affrontés aux élections présidentielles, l’ancien Premier ministre Viktor Iouchtchenko qui était de l’est et le Premier ministre en fonction Viktor Ianoukovitch. Viktor Iouchtchenko, qui était marié avec une fille de bandéristes sympathisant des nazis qui a créé les conditions de ses liens avec les Etats-Unis et une masse de petits groupuscules aux sympathies nazies hommes de main des oligarques. Viktor Ianoukovitch l’emporte. Immédiatement, l’opposition réunit plusieurs centaines de milliers de personnes dans un meeting continu dans le centre de Kiev et accuse les autorités d’avoir falsifié les résultats des élections. Les opposants ont choisi la couleur orange pour mieux identifier leurs partisans composés de la classe moyenne de Kiev, des Ukrainiens occidentaux et des jeunes coordonnés par le mouvement de jeunesse Pora (« C’est le moment ») une reproduction de ce qui s’était passé en Yougoslavie avec sa partition et la fin du socialisme. Cette opération comme en Yougoslavie et dans toutes les révolutions de couleur a été fabriquée par la CIA avec des ONG et fondations occidentales « spécialisées » en révolutions de velours telles Freedom House et la fondation Open Society Institute de George Soros, mais aussi des think tanks américains comme le National Democratic Institute (NDI), dépendant du Parti démocrate, ou encore l’International Republican Institute (IRI), lié au Parti républicain. Ces organisations avaient de nombreux relais sur place parmi lesquels figure l’acteur le plus important – le mouvement étudiant Pora. Au-delà de cette influence indirecte, les États-Unis et l’Union européenne ont utilisé des canaux officiels pour exercer une forte pression. Le président polonais Aleksander Kwasniewski et son homologue lituanien Valdas Adamkus, accompagnés de Javier Solana pour l’UE, ont été appelés à offrir leur médiation durant la crise de novembre 2004. Ancien gouverneur de Donetsk, Viktor Ianoukovitch s’appuyait sur l’est de l’Ukraine, russophone et orienté vers la Russie, le parti communiste qui est plus implanté dans l’est industriel a soutenu le candidat de la Russie et son attitude est mal comprise des mineurs du Donbass même si les Russes d’Ukraine et les Ukrainiens russophones (russifiés, diront certains) concentrés au sud et à l’est du pays soutenaient Viktor Ianoukovitch, qui leur avait promis la double nationalité (avec la Russie) et le statut de langue officielle pour le russe au même titre que l’ukrainien. Le pays est déjà menacé de scission entre l’est russophone et l’ouest. Finalement, Iouchtchenko, le candidat de l’occident, leader de la Révolution orange, est déclaré vainqueur à l’issue d’un troisième tour où il l’emporte avec 52% des suffrages. En fait c’est un règlement entre oligarques qui se sont enrichis en se partageant les dépouilles. (note de Danielle Bleitrach)

(3) note de danielle Bleitrach : on peut compléter le tableau…
La Révolution des Roses, menée par Saakachvili, est décrite par la Maison Blanche, occupée alors par George W. Bush, comme l’un des mouvements les plus puissants des temps modernes qui, toujours selon Bush, inspirera d’autres mouvements de libération, c’est le temps des révolutions de couleur dont le modèle a débuté en Yougoslavie. C’est une des plus ostensiblement servile à l’égard des Etats-Unis et de leurs hommes de main, de médiocres aventuriers comme Glucksmann plus le FMI. En septembre 2005, Tbilissi est la première capitale des anciens pays de l’URSS à baptiser une de ses rues au nom de George W. Bush. Mais à la suite de ses exactions comme de la manière dont il livre le pays aux Etats-Unis et à des clans liés à la CIA dont participe Glucksmann et surtout la désastreuse guerre qu’il lance en Ossétie et qu’il perd grâce à l’intervention des Russes en tant que “casques bleus”. Malgré Sarkozy et les Glucksmann, il est obligé de s’enfuir avant la fin de son mandat. Selon l’ONG « Anciens prisonniers politiques pour les droits de l’homme » et du mouvement populaire « Justice », sous sa présidence, la Géorgie comptait le plus grand nombre de prisonniers au monde. Selon Kakabadze, quand Saakachvili est arrivé au pouvoir il y avait 5700 prisonniers ; un an plus tard, 12 000. Pendant toute la durée de la présidence de Saakachvili, il y aurait eu entre 25 000 à 30 000 prisonniers. Avec des tortures et des « traitements inhumains » infligés aux prisonniers. Kakabadze fait également état de cas où les forces de police ont tiré dans la rue sur des « gens innocents », surtout des « jeunes ». Cette ONG dénombre 150 noms de personnes « tuées là, dans la rue ». Selon Kakabadze, dans la plupart des organisations non gouvernementales indépendantes qu’il a dissoutes, Saakachvili « soudoyait les gens », créait des fonds informels et forçait ses opposants à y transférer leurs fonds. Ces fonds étaient par ailleurs sobrement baptisés « Fonds pour le développement du Bureau du Procureur », « Fonds pour le développement du Ministère de l’intérieur ». En outre, elle accuse Saakachvili d’avoir, pendant sa présidence, organisé et fait prospérer un racket d’état. Kakabadze évoque ainsi un impressionnant système mis en place permettant de procéder rapidement à la création d’entreprises, placé sous la coupe de Saakachvili et son équipe. « Seules trois ou quatre personnes contrôlaient tout ».
3) c’est le moins que l’on puisse dire, vu le rôle de son père et le fait que les liens avec la CIA est la seule carte de visite du “jeune conseiller” il est clair que celui-ci est utilisé comme un “franc-tireur” qui peut accomplir des besognes qu’officiellement les services secrets s’interdisent comme on le voit ici avec le trafic d’armes dans lequel ce genre d’intermédiaire est le plus utilisé. Notez que le trafic de drogue fait partie des ressources et des “fiéités” dans le cas de Saakachvili le fait est avéré mais il est subodoré pour Zelensky. Dans le même temps, on sait que l’atlantisme de Sarkozy s’est très vite accommodé de jeux comme en Libye où se mélangeaient les intérêts de Paul Bizmuth, l’usage de nos armées et le double jeu avec les victimes. Hollande a pris la suite avec délices et la plus totale incompétence.

(4) On se souvient peut-être que les trois présidents, représentant pour la fédération de Russie (Eltsine), la Biélorussie et l’Ukraine qui ont un soir de beuverie décidé de la fin de l’URSS ont tout de suite téléphoné au président des États-Unis (Georges Bush lui-même ancien dirigeant de la CIA) et au président du Kazakhstan en leur disant “C’est fait l’URSS n’existe plus”. Le dit président il faut le noter avait commencé sa carrière politique en étant mineur dans le Donbass et dirigeant communiste dans cette région. Dans l’Asie centrale on trouve d’autres acteurs très actifs comme les fondations allemandes (les mêmes qui financent le secteur international du PCF et ses publications) et la Turquie.

(5 ) Nos lecteurs se souviennent peut-être que dans un article récent nous avions noté le fait suivant : bien que les unités néo-nazies que l’on trouve à l’œuvre dans les événements du Maïdan aient été officiellement intégrées à l’armée ukrainienne, certaines unités telles que la Légion géorgienne ont continué à jouir d’une certaine autonomie au sein des forces armées. Avant la mise en place de la formation de la Légion internationale, la Légion géorgienne était déjà utilisée pour former des volontaires étrangers anglophones puisque l’unité communique en anglais. Kacper Rękawek, chercheur sur les combattants étrangers en Ukraine, pense que la majorité des combattants occidentaux qui se sont engagés avant l’invasion russe de l’Ukraine sont passés par la Légion géorgienne. Il faudrait également revenir sur cette Géorgie patrie de Staline et attachée à celui-ci et dans le même temps ayant à sa direction Chevarnadzé ministre des affaires étrangères de Gorbatchev et agent incontestable de la destruction de l’URSS à ses côtés.


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