Génocide Joë se retire au profit de génocide Kamala
Le titre de Libération ce matin témoigne du soulagement du lobby atlantiste démocrate dont ce journal est l’organe. Avec un titre, modèle de flagornerie larvaire (habituel chez Libération) : « Election présidentielle aux Etats-Unis : Kamala Harris, de l’ombre à la lumière ». Caitlin Johnston notre journaliste australienne préférée après Julian Assange nous dit ce qu’il faut en penser.
Régis de Castelnau
Le président Biden a cédé à la pression croissante pour se retirer de la course présidentielle. Il l’a fait raison de préoccupations généralisées concernant son évident déclin neurologique, se retirant et soutenant son exact clone idéologique Kamala Harris. Apparemment, le consensus était qu’il est trop dément pour se présenter à la présidence, mais n’est pas trop dément pour être effectivement président pour les six prochains mois.
Et bon, peu importe. Cela ne signifie rien et ne change rien, si ce n’est peut-être diminue légèrement la probabilité qu’un gestionnaire républicain de l’empire, investisse la Maison Blanche en janvier 2025. Harris ce différencie de Biden uniquement par sa voix et son apparence, mais elle a été une partisane enthousiaste des atrocités génocidaires de Biden à Gaza au cours des neuf derniers mois et demi.
Harris, en supposant qu’elle remporte la nomination démocrate, fera campagne sur la promesse de poursuivre l’incinération de Gaza par Biden, de prolonger le soutien « inébranlable » de Biden à Israël, de prolonger la guerre par procuration de Biden en Ukraine, de poursuivre les escalades de Biden contre la Russie et la Chine, de poursuivre l’expansion de la machine de guerre américaine par Biden, de poursuivre la facilitation du capitalisme écocidaire par Biden, et de poursuivre les politiques déshumanisantes de l’exploitation mondiale et de l’ ‘extraction impérialiste de Biden. Si elle accède à la Maison Blanche, le visage de l’opération changera, mais l’opération elle-même ne changera pas.
Et la même chose sera vraie si Trump est élu. Tous les quelques années, l’Empire américain organise ce petit festival étrange où il fait semblant que le gouvernement change de mains et commence à maintenant à fonctionner de manière significativement différente de ce qu’il faisait auparavant. Mais ensuite, l’exploitation continue, l’injustice continue, l’écocide continue, les guerres continuent, le militarisme continue, l’impérialisme continue, l’endoctrinement de la propagande continue, l’autoritarisme et l’oppression continuent.
Le comportement de l’empire n’est pas plus modifié en changeant de président que ne l’est une entreprise en changeant de secrétaire à l’accueil de son siège social.
On fera beaucoup de bruit sur la race et le genre de Kamala Harris. Beaucoup sera fait autour de l’idée qu’elle n’est pas Donald Trump. Beaucoup d’émotion entourera sa campagne. Et puis, qu’elle gagne ou qu’elle perde, pas grand-chose ne changera. Vous ne pourrez pas dire en regardant la machinerie de l’empire prenant ses fonctions en janvier que cela va changer. Son comportement à elle restera le même.
Rien de réel ne se passe au niveau de la politique électorale en Amérique. Les manifestations sont réelles. L’activisme est réel. Les efforts pour lutter contre la machine de propagande impériale et réveiller les gens de leur endoctrinement sont réels. Les efforts pour susciter un véritable esprit révolutionnaire sont réels. Mais les élections elles-mêmes sont un rituel performatif destiné à aider les gens à se sentir bien, comme un sacrement religieux réalisé par un prêtre.
Un monstre du génocide s’efface au profit d’un autre monstre du génocide. Voilà toute l’histoire. C’est tout le commentaire et l’attention que ce nouveau développement mérite.
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