jeudi 24 juillet 2014

CÉRET DE TOROS, LES ALBASERRADAS DU 14 JUILLET

14 JUILLET : DUEL D’ALBASERRADAS PEU CONCLUANT.
3 VICTORINOS /vs/ 3 ESCOLAR GIL

Premier VICTORINO pour ROBLEÑO, accueilli par six jolies véroniques, et la media pour conclure. Piquero - F.J. GONZALEZ – à éviter : peut concourir pourle prix du plus mauvais, pique dans les reins, pompe, retire et reprend sa sale besogne sans se soucier des protestations du public. Ensuite, ROBLEÑO a fait des passes sans se croiser, de la main droite, et abusant du pico. Quatre mouchoirs tout de même, après une épée ratée et une entière. Mais le monsieur joue désormais dans son jardin, pas la peine de trop mouiller la chemise. Le quatrième – un ESCOLAR GIL- s’avance vers le cheval au pas, prend même une pique après les clarines, après avoir soulevé la monture équestre à la première rencontre. Pas de réaction du matador, sans doute l’esprit ailleurs. L’aguazil gesticule inefficacement, d’ailleurs à l’occasion – et elles sont nombreuses – de toutes les saloperies qui se succèderont. Passes de châtiment, et le torero recule et se fait dominer sans pouvoir esquisser quelques gestes de dominio. Passes en rond, de la voix et du pico, pour étouffer le toro, sans tenter une seule naturelle, à nouveau passes de châtiment, avant une entière.
PAULITA affronte en premier un ESCOLAR, aux charges violentes, qui provoque un batacazo àla troisième rencontre. Épisode des banderilles qui tourne à la charlotade. Dès les premiers muletazos, l’oeil du toro semble déjà avoir deviné les jambes qui se dérobent derrière le chiffon rouge. Puis la charge devient plus douce, l’animal suit le leurre avec douceur et noblesse, mais PAULITA ne se livre même pour cela davantage, use du pico, recule sur ses naturelles, sans jamais se croiser. Pinchazo, entière, l’animal meurt, bouche fermée. Le second opposant au Zaragossais est un VICTORINO, aux armures très larges, qui va lui aussi au cheval à pas comptés, qui pousse peu et sort seul durant les trois rencontres avec le piquero. Ici, PAULITA entame par derechazos croisés, puis poursuit sa faenita avec le pico, fuera de cacho, sans transmission vers les gradins gagnés par l’aburrimiento. Quatre muletazos inconsistants avec la main gauche, la faena s’éternise, quelques sifflets, avant une demi lame sur le côté.
Est-ce Francisco Javier SANCHEZ MORAN, ou bien est-ce Juan Carlos SANCHEZ MORAN, celui qui piqua le beau et veleto ESCOLAR GIL comme une infâme crapule? Carioquées et charcutées, les trois rencontres avec la pique du brigand qui massacra l’animal sans aucune charge, devraient se traduire par une sanction sévère. Mais chacun des tricheurs et des malfaisants peut poursuivre sa sale besogne, aucun risque d’être rappelé à l’ordre, au respect du public et à celui de l’animal, et à la décence, comme si la corrida pouvait encore se permettre de tolérer de tels comportements, alors qu’elle est attaquée de toute part, et souvent avec juste raison. Bronca au piquero, et ensuite, nouvelle et immense bronca à Alberto AGUILAR qui refusa de voir son opposant. Aucun essai, aucune tentative, aucun geste, AGUILAR prend l’épée, et trucide son toro sans daigner le combattre dans les règles, mais sans oublier tout de même de passer à la caisse pour prendre le chèque. Vaya vergüenza....
Mais le public cérétan n’est pas rancunier, il n’a pas non plus de mémoire, et lorsque le torero ose lui brinder son second toro, il applaudit le tricheur, comme si une heure avant rien ne s’était passé, la bronca oubliée se transforme aussitôt en palmas, et les circulaires monotones distillées avec le pico au noble « Esoterico » , de la seule main droite, portent sur un conclave ravi, comme reconnaissant ! Au point que, derrière moi, je m’entends dire par une charmante voisine : « Mais vous n’applaudissez donc jamais ? », alors qu’elle sait pourtant que mon carnet à la main et mon crayon dans l’autre, que pourrais donc faire d’autre que de noter ce que je vois, sans autre préoccupation ?
Timide sériede la gauche, enfin, avant une entière.
Fin du duel des ALBASERRADAS, 19 rencontres, certes, mais beaucoup ne s’imposaient pas au vu du peu de bravoure à la pique. Peut-être un peu plus de caste chez les ESCOLAR? Mais si peu!
Et fin de CERET 2014. Où aucune faena ne fut accompagnée de musique, en parfaite logique, mais au grand désespoir de mon voisin dirigeant de la peña taurine Carcassonnaise. Comme si la musique pouvait ou devait cacher la pauvreté des lidias ou la faiblesse des cartels.  Merci aux palcos. Par contre, pour les avis, un peu plus de rigueur serait nécessaire. Sans doute la pluspart des présidents souffrent-ils de surdité, puisqu’ils ne réagissent que beaucoup trop tard, lorsque les aficionados font entendre à de nombreuses reprises leur exigence du respect des temps impartis pour les avis ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et il paraît que les absents ont toujours tort????

Pas si sûr après la lecture de tes reseñas mon cher pedrito.

L'on (pas la peine de désigner les scribouillards complices) voudrait nous cacher une triste vérité au sujet de l'évolution des ferias et des places toristes sur notre sol!!!

A dimanche

Elpuma