jeudi 14 août 2014

PARENTIS EN BORN: MATINÉE, AVEC LES ALBASERRADAS

Tulio SALGUERO nous a fait une grosse impression....de toreo ventajista. Negro, bien armé, bien roulé, son novillo est sévèrement châtié d'une trop longue pique trasera abondamment pompée, dont il sort sur les rotules. Deuxième pique en partant du centre. Puis un recorte un peu trop bas, trop violent(?), et le novillo s'affale. Il brâme ensuite sous la morsure des bâtonnets, il s'agenouille dès les premiers muletazos. Quelques séries croisées de la droite, avant le retour au destoreo de profil. Un essai avec la main gauche, et le novillo s'effondre. Rien à en tirer. Le garçon persiste, les peons bêlent leurs "bièènn", sans souci pour le mal qu'ils font à la corrida, nous sommes aburridos, ni eux ni leur petit maître ne le comprennent. Interminable faenita dont on ne retiendra que les gestes et le bagage insignifiants de SALGUERO. Pinchazo et entière. OUF!
Deuxième novillo pour le Pacense: première pique de zagouin, ou de crapule, comme on voudra, idem pour la seconde. Comme son frère, le novillo gueule sous la morsure des bâtonnets, se couche au sortir d'une passe de poitrine. SALGUERO lui sert quelques derechazos, évidemment sans se croiser ni charger la suerte, séance de destoreo fuera de cacho, aux "bièènnn" des peons depuis les burladeros répondent les "bièènnn" des aficionados sur les gradas, pour une "faenita" inconsistante, sans couleur ni saveur, seconde séance d'aburrimento total, avant une épée entière tombée ladeada qui couche l'animal.
Auparavant, deux pinchazos sans s'engager, sur le périph, avaient fait dire à un aficionado nîmois plein d'humour, derrière nous: "Ce garçon est précautionneux!!"
Daniel CRESPO complétait ce duo émérite. Son premier novillo s'abime une corne. Il s'échappe au cheval, en sort seul. Charge la cavalerie une deuxième fois eten sort seul. A la troisième rencontre, le piquero prend bien soin de forcer sur la dose. Le novillo accuse le coup et ouvre tôt la bouche. CRESPO l'entreprend sans se croiser, tantôt avec la main droite que de naturelles, il recule, se fait régulièrement accrocher la flanelle. Il y a un boulevard entre le novillo et le "faiseur de passes", comme l'appelle une aficionada du Sud Est. Encore des "bièènn", "bièènn", sur les gradas, qui montrent aux pâles actuants qu'on n'apprécie pas leurs comportements. Avant une entière dans l'épaule, qui tombe l'ALBASERRADA.
Astifino, long, beau, belle estampe, le second novillo s'avère vite supérieur à CRESPO, bien au-dessus en tout cas des possibilités du jeune torero. Il prend une première ration de fer trasera, pompée, revient pour une seconde pique, en sort vite, puis repart pour une troisième, il pousse la cavalerie contre les planches. Il humilie ensuite avec la muleta, ne peut cacher sa faiblesse, cornes frisant le sable, CRESPO le fait passer loin, très loin de lui, il prend bien soin de ne pas salir son costume. Depuis les tendidos, on lui crie "Sitio", mais le garçon ne l'entend sans doute pas, ne veut pas entendre, à court de bagage, il n'a cure d'étaler la pauvreté de son toreo, il assure le minimum syndical, sans s'engager, ni livrer bataille, sans rien transmettre au public que son apathie, dans cette dernière séance d'aburrimiento qui gagne les arènes. Pinchazos dans le cou, toujours en prenant le périphérique, entière caida. 
Ouf! Ouf! 
¡ A comer, muchachos, a comer !

Un petit tiers d'arènes, palco plus sérieux que le samedi, il nous a épargné les canards de "brutéféraillo"
Public averti, heureusement que les aficionados lointains étaient là pour garnir un peu mieux les tendidos clairsemés.
ALBASERRADAS bien présentés, mansos, faiblards, sans transmission, au diapason des novilleros. DIX rencontres avec la cavalerie, c'est tout de même mieux que les six piquettes couramment servies dans les pseudo "grandes arènes" où le mono-encaste doméquisé et ses petites vedettes milliardaires sont roi.

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