L'image du jour : COM de crise à l'Elysée
repris sur front syndical de classe
UNE AFFAIRE D'ETAT
par Jean LEVY
Chaque
jour nous amène son lot de révélations sur l'affaire Macron-Benalla.
C'est ainsi que les hauts fonctionnaires entendus par les
Commissions d'enquête parlementaires laissent entendre qu'il s'agit
d'actes dont seul est responsable l'entourage d'Emmanuel Macron. Ils
veulent - eux fonctionnaires de police - à mots couverts se dégager de
cette affaire, même s'ils doivent, le lendemain, corriger leurs propos.
Il s'agit donc d'un scandale d'État.
On
peut se poser la question : comment et pourquoi éclate-t-il au grand
jour. Seul concours de circonstances ou règlement de compte ?
Pourquoi
les médias, les chiens méchants du Capital, y compris les plus
fidèles soutiens du Président, ceux qui, dès 2016, ont monté Macron au
pinacle, pourquoi étalent-ils complaisamment
les responsabilités élyséennes ?
Simple souci professionnel de journalistes, ou changement de pied de leurs bailleurs de fonds ?
La suite nous le dira.
Cependant
cet épisode illustre très bien la volonté des hommes de pouvoir
d'enfreindre la légalité quand celle-ci gêne leurs ambitions politiques
et personnelles. Tous se croient à l'abri de la moindre enquête,
protégés qu'ils sont par une procédure qui leur est par nature
favorable.
Certes,
le caractère du Président de la République, son obsession de pratiquer
un pouvoir "jupitérien", son entourage choisi par des amis du premier
cercle, lui donnent l'impression d'être, plus que tout autre, au dessus
des lois.
Rappelons les conditions dans lesquelles s'est déroulée sa campagne électorale.
Candidat
sorti en un tour de main du chapeau de la haute société et de la banque
Rothschild , soutien massif de l'oligarchie financière, manoeuvres
réussies pour éliminer du paysage politique tout concurrent dangereux,
candidate dont on fait le doigt pour préserver la lune, tout a été conçu
par ses sponsors pour que seul Macron soit en mesure d'être élu.
Car
il fallait aux puissances d'argent un commis directe aux commandes de
la France pour formater au plus vite celle-ci aux nécessités d'un
capital financier mondialisé. Ce qui suppose une intégration totale de
notre pays dans l'espace européen souverain, et l'abandon de pratiques
parlementaires trop lentes pour y parvenir.
Ces
objectifs, le Président de la République n'est pas regardant sur les
moyens de les atteindre, ni sur le choix de ses collaborateurs.
D'où l'affaire Benalla.
Mais l'envergure du scandale est-il de nature aujourd'hui à sacrifier le soldat Macron pour mieux préserver sa politique ?
Car, au-delà de l'homme, il y a la finance.
C'est elle qui contrôle le gouvernail.
En attendant que le peuple redevienne souverain.
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