mercredi 25 juillet 2018

COM. DE CRISE A L'ÉLYSÉE

L'image du jour : COM de crise à l'Elysée

repris sur front syndical de classe

UNE AFFAIRE D'ETAT

par Jean LEVY
 Chaque jour nous amène son lot de révélations sur l'affaire Macron-Benalla. C'est ainsi que les hauts fonctionnaires entendus par  les Commissions d'enquête parlementaires laissent entendre qu'il s'agit d'actes dont seul est responsable l'entourage d'Emmanuel Macron. Ils veulent  - eux fonctionnaires de police - à mots couverts se dégager de cette affaire, même s'ils doivent,  le lendemain, corriger leurs propos.
 Il s'agit donc d'un scandale d'État. 
 On peut se poser la question : comment et pourquoi éclate-t-il  au grand jour.  Seul concours de circonstances ou règlement de compte ?
Pourquoi les médias, les chiens méchants du Capital, y compris les plus fidèles soutiens du Président, ceux qui, dès 2016, ont monté Macron au pinacle, pourquoi étalent-ils  complaisamment
 les responsabilités élyséennes ?
Simple souci  professionnel de journalistes, ou changement de pied  de leurs bailleurs de fonds ?
 La suite nous le dira.
 Cependant cet épisode illustre très bien la volonté des hommes de pouvoir d'enfreindre la légalité quand celle-ci gêne leurs ambitions politiques et personnelles. Tous se croient à l'abri de la moindre enquête, protégés qu'ils sont par une procédure qui leur est par nature favorable.

Certes, le caractère du Président de la République, son obsession de pratiquer un pouvoir "jupitérien", son entourage choisi par des amis du premier cercle, lui donnent l'impression d'être, plus que tout autre,  au dessus des lois.
 Rappelons les conditions dans lesquelles s'est déroulée sa campagne électorale. 
Candidat sorti en un tour de main du chapeau de la haute société et de la banque Rothschild , soutien massif de l'oligarchie financière, manoeuvres réussies pour éliminer du paysage politique tout concurrent dangereux, candidate dont on fait le doigt pour préserver la lune, tout a été conçu par ses sponsors pour que seul Macron soit en mesure d'être élu.
Car il fallait aux puissances d'argent un commis directe aux commandes de la France pour formater au plus vite celle-ci aux nécessités d'un capital financier mondialisé. Ce qui suppose une intégration totale de notre pays dans l'espace européen souverain, et l'abandon de pratiques parlementaires trop lentes pour y parvenir.
Ces objectifs, le Président de la République n'est pas regardant sur les moyens de les atteindre, ni sur le choix de ses collaborateurs.
D'où l'affaire Benalla.
Mais l'envergure du  scandale est-il de nature aujourd'hui à sacrifier le soldat Macron pour mieux préserver sa politique ?
Car, au-delà de l'homme, il y a la finance.
C'est elle qui contrôle le gouvernail. 
En attendant que le peuple redevienne souverain.

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