23 mars 2020
Selon
l'AFP de Singapour les prix du pétrole baissaient nettement lundi matin
en Asie, après le rejet par le Sénat américain d'un plan de relance de
l'économie éprouvée par la pandémie de coronavirus, qui continue de
faire rage dans le monde.
Dans la matinée de lundi 23 mars , le baril de WTI (West Texas Intermediate) (- 57 % depuis le 1er janvier) se vendait 22 dollars, tandis que le Brent de la mer du Nord se vendait à 25 dollars le baril (- 62% depuis le 1er janvier).
À court terme, l'excédent du marché pétrolier pourrait
atteindre un pic de 13,7 millions de barils par jour en avril, avec un
excédent moyen de 12,9 millions de barils pour le deuxième trimestre,
selon le site.
L'accumulation
des stocks pourrait atteindre le niveau de 2,1 milliards de barils
d'ici la fin de l'année. Ce chiffre représente une révision à la hausse
de 50% par rapport à l'excédent d’offre de 1,4 milliard de barils prévu
par la banque Standard Chartered il y a une semaine. Le monde pourrait
manquer d'espace de stockage. Nous devrons remplir tous les bateaux
aurait annoncé un responsable italien.
La
production de pétrole de schiste américain devrait diminuer pour
cause de rentabilité insuffisante, annulant les succés économiques
apparents de Trump
D’après
les prévisions du cabinet Rystad Energy, plus de 200 sociétés
pétrolières européennes pourraient faire faillite, ce qui représente 20%
du nombre total des entreprises du secteur.
La pandémie a bon dos
Il
serait stupide d'ignorer le ralentissement d'activité dû au
coronavirus. Mais ce sont bel et bien les tares du capitalisme rentier
qui s'étalent clairement.
- Alors que la demande diminue l'Arabie Saoudite augmente sa production, tentant de ruiner tous ses concurrents , stupide vision à court terme qui détruira l'Arabie Saoudite. A 25 dollars le baril , aucun producteur de pétrole n'est gagnant.
- Trump a lancé un gigantesque plan de relance de l'économie américaine qui ressuscite le New deal mais a buté dimanche sur un vote du Sénat qui reste attaché au sacrosaint déficit autorisé donc à la lutte prioritaire non contre les effets du coronavirus mais contre l'inflation. Le dollar roi sévit toujours.
- Les autres grands pays capitalistes ont des effets d'annonce qui semblent signifier un retour au new deal . Les primes, dettes effacées ou garanties, le retour au financement des services de santé, le chômage partiel pris en charge par l'Etat ne sont rien d'autre que de l'argent public insufflé pour relancer l'économie, ce que le G7 rejetait dédaigneusement il y a peu.
- Une fantastique campagne de propagande se dessine qui remplace l'aide au service public qui est du ressort de l'état par la solidarité envers les travailleurs du service public confrontés au danger. Ils méritent certes notre respect et notre admiration, mais aussi les moyens nécessaires. L'union sacrée serait un leurre dédouanant les responsables de leur incapacité à faire face.
- La bourse prouve tous les jours par son sauve qui peut qu'elle est devenue le problème et non la solution.
Nous vivons des moments décisifs pour la prise de conscience de millions de gens. Sachons le comprendre.
Blog pcf littoral
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