LES PRIORITÉS DOUTEUSES DU GOUVERNEMENT
C’est
lorsque la vie nous rappelle les plus élémentaires vérités que nous
voyons émerger les vrais caractères de nos contemporains. Face au
destin, les grands esprits se révèlent, les autres s'écrasent. Nous
sommes, pour ma génération de quinquagénaires et les plus jeunes, dans
une période inédite. La morte rôde à nos portes comme jamais. Pire que
la guerre qu’honteusement Macron invoque pour que nous nous groupions
derrière lui, au nom de l’union et de l'intérêt national.
Un sentiment qui ne le traverse pas en temps normal, tellement tourné qu'il est vers l'intérêt de la finance.
Nous
faisons le constat brutal que les régressions sociales organisées
depuis 25 ans mettent les citoyens de notre pays dans une situation
catastrophique. La somme des coups bas portés à notre société au nom du
libéralisme se compte déjà en centaines de morts. Pénurie de masques, de
gel hydro-alcoolique, de tests, de lits - moins 17 000 en 15 ans sur le
territoire national -, de praticiens, d'infirmier(e)s et de personnels
hospitaliers sont les conséquences des politiques dévastatrices menées
par les ministres de la santé, de Bachelot à Véran, sans discontinuer, à
des degrés divers mais à chaque fois l’hôpital public a été la cible
d'attaques libérales, comme la Sécurité sociale pour le compte des
assurances, comme la recherche publique au nom des laboratoires des
grands groupes pharmaceutiques.
Comme
l'industrie, pillée, vendue puis fermée ou délocalisée à l'image d'une
usine à Plaintel, dans les Côtes-d'Armor, qui était en capacité,
jusqu'en 2018, de produire jusqu’à 200 millions de masques.
Aujourd'hui l'usine est fermée. Son propriétaire, l'américain Honeywell, a préféré produire à moindre coût en Tunisie.
À
l'image de la seule usine de France fabriquant des bouteilles
d'oxygène, Luxfer dans le Puy-de-Dôme, menacée de fermeture, dont André
Chassaigne, député PCF et président du groupe à l'Assemblée nationale, à
peine remis de son infection au Coronavirus, réclame la nationalisation
au nom de l'intérêt national.
À
l'image de la situation de la société Famar, seule productrice de
chloroquine en Rance, aux mains de fonds de pensions américains et en
faillite. Les Le Maire, Pénicaud, et autres Véran, plus acharnés à
sauver l’économie que des vies, devraient sauver notre industrie de
santé au nom de la souveraineté et de l'intérêt national. Nous voilà au
contraire face à leurs lâches sénilités au capital. Comme Daladier en
38, à la veille de la Seconde Guerre mondiale qui en a profité pour
mettre à la poubelle les conquêtes sociales de 36 et du Front Populaire.
Ils
en sont à faire disparaître les 35 heures et les congés payés sous
couvert de crise sanitaire. Lâches et veules, ils sont aussi comptables
devant la nation de mise en danger d'autrui, de non-assistance à
personne en danger. Leur énergie devrait aller vers la réparation de ce
qu'ils ont contribué à détruire par leurs décisions.
Le confinement ne suffira pas à tout résoudre. Il jugule l'épidémie.
L'Organisation
mondiale de la santé préconise un dépistage systématique. Les paroles
ne sont pas suivies d'actes concrets du gouvernement.
Ses membres n’ont pas l'âme d'affronter les réalités du moment. Trop occupés qu'ils sont à servir leurs maîtres.
Robert LIBERTÉ HEBDO
Robert LIBERTÉ HEBDO
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