Pandémie et socialisme, une magistrale leçon politique
Pandémie et socialisme : une magistrale leçon politique !
Des
démocraties occidentales décomposées, au bord de l'implosion sanitaire,
incapables de faire face à l'épidémie alors que nous n'en sommes qu'au
début, et dont les dirigeants versatiles nous disaient en janvier qu'il
n'y avait aucun problème, en février que ce n'était qu'une mauvaise
grippe, et début mars qu'il fallait aller voter et nous agglutiner en
chœur sur les terrasses des bistrots.
Des
dirigeants occidentaux qui comptent sur une immunité collective
synonyme d'extermination de nos aînés pour éteindre l'épidémie, mais qui
se gardent bien de le dire et invoquent une guerre qu'ils ont déjà
perdue faute de vouloir la gagner ; des incompétents et des corrompus
vendus à Big Pharma qui répugnent à admettre des résultats qui semblent
faire leurs preuves et qui méritent d'être testés de façon massive ;
qu’il s’agisse du confinement, du dépistage ou du traitement, une
indécision et une cacophonie qui donnent l’impression qu’il n’y a pas de
pilote dans l’avion.
Sous
les projecteurs, de curieux médecins qui, faute d'aller au front en
blouse blanche, passent leur temps à pérorer sur les plateaux télé en
compagnie de crapules journalistiques dont la vilenie transpire dans le
moindre de leurs propos ; loin des projecteurs, en revanche, des
personnels soignants qui se battent héroïquement sous le mépris de cette
classe dominante qui a exigé le démantèlement de l'hôpital public pour
accroître ses profits.
Un
système de soins qui faisait la fierté de la nation, et qu'on a
sacrifié sur l'autel du capital à coups de réformes néo-libérales ; une
sécurité sociale exemplaire créée par les communistes en 1945, qui a
sauvé des millions de vies, mais que l'oligarchie a démantelée au
détriment de la santé publique ; un abandon massif des populations à la
logique du profit individuel, aujourd'hui, quand il faudrait mobiliser
l'esprit de solidarité et saisir fermement les richesses là où elles se
trouvent.
Un
échec patent, une incurie massive des soi-disant démocraties devant les
défis que nous lance cette pandémie qui n'est pas la première et qui ne
sera pas la dernière ; le désarmement unilatéral des populations les
plus fragiles devant la maladie orchestré par des gouvernements qui ont
livré le peuple de France à ses pires ennemis ; qui l'ont offert en
pâture à une oligarchie qui vendrait sa mère pour épaissir son
portefeuille dans le but illusoire de remplir une existence vide et
plongée, comme dit Marx, "dans les eaux glacées du calcul égoïste".
A
l'autre bout du monde, des Chinois vilipendés sans relâche par nos
médias, calomniés sans vergogne par les dirigeants des États-Unis, alors
qu'ils ont tout fait pour juguler l'épidémie, en deux mois, sous
l'égide d'un État pour qui la santé publique est une priorité nationale
et la solidarité autre chose qu'un slogan de campagne électorale
sponsorisée par des banquiers d'affaires ; des puissances asiatiques qui
réussissent à endiguer le mal en mobilisant des moyens colossaux,
s'appuyant sur des valeurs collectives qui n'y ont pas subi comme chez
nous le laminage néolibéral ; un grand pays, la Russie, qui a réussi à
contenir la progression de l’épidémie sur le sol national.
Des
équipes médicales chinoises, cubaines et vénézuéliennes qui volent au
secours de l'Italie, pays européen trahi par ses partenaires ; une Union
européenne dont l'inutilité est patente, l'impuissance pathétique, le
délabrement exposé au regard de tous dans cette incapacité à faire jouer
le moindre mécanisme de solidarité intracommunautaire ; des médecins
cubains autorisés par le gouvernement français à intervenir en
Martinique, véritable camouflet infligé à une grande puissance
capitaliste contrainte d'appeler à la rescousse le seul État socialiste
de la Caraïbe, lui-même soumis depuis soixante ans au blocus américain.
Ce
même pays, Cuba, qui contient l'épidémie en mobilisant un système de
santé exemplaire, loué par l'OMS, et qui vaut au peuple cubain une
espérance de vie de 80 ans, désormais supérieure à celle des États-Unis ;
la réussite incontestable, donc, des pays dotés d'un État fort,
souverain et soucieux de la santé publique ; des États prêts à consentir
un ralentissement de la croissance, s'il le faut, pour sauver des vies
humaines ; tandis que les dirigeants occidentaux font le choix inverse,
au risque de sacrifier à la fois l'économie et la santé, au bout du
compte, en laissant la situation empirer.
Une
formidable leçon de choses administrée aux peuples, une magistrale
leçon politique, en définitive, sur les vertus comparées des soi-disant
démocraties qui les abandonnent à leur sort et des soi-disant dictatures
qui font tout pour les sauver d'une mort annoncée ; une leçon sur la
supériorité du socialisme chinois ou cubain, et pour tout dire du vrai
progressisme, sur des régimes qui n'ont que les droits de l'homme à la
bouche, mais qui font comme si la pandémie était l'effet de lois
naturelles et ont les yeux rivés sur les cours de la Bourse pendant que
se poursuit l'hécatombe.
Bruno Guigue, envoyé le 28 mars 2020
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