mardi 28 avril 2020

LA  CACOPHONIE  CONTINUE


Publié le 27/04/2020 à 08:26 par J.Cros Blog cessenon
La cacophonie continue


Bien qu’ayant cessé mon activité professionnelle il y a vingt ans je me suis intéressé à la situation de l’éducation nationale avec la réouverture annoncée des établissements scolaires le 11 mai prochain. Contrairement aux déclarations antérieures du président de la République cette décision ne tient pas compte de l’avis des scientifiques.
Sans être expert on voit mal comment on peut assurer la sécurité des élèves, du personnel, des familles. Il y a en particulier les questions de transports scolaires, de la restauration, des déplacements, des cours eux-mêmes.
Évidemment la pandémie perturbe l’organisation de notre quotidien mais on ne peut prétendre résoudre ce à quoi nous sommes confrontés par des injonctions qui nient les réalités. De fait rien n’est prévu pour les garanties qui devraient accompagner la réouverture des établissements scolaires.
On peut se poser la question : est-ce qu’on peut fermer les yeux devant les risques qu’on prend ainsi ? Il n’est pas concevable qu’on mette en danger toute une population car l’École est nécessairement un lieu potentiel de contamination.
Ce n’est certainement pas le seul mais force est de constater que l’on fait fi du principe de précaution au nom sûrement d’intérêts qui dans l’esprit de nos dirigeants sont prioritaires.
Cela renvoie à l’interrogation qui était la nôtre avant le développement de la pandémie. Par-delà les incohérences constatées, telles le maintien des élections municipales, la gestion des stocks de masques, on a l’impression d’une improvisation dans les mesures prises. Elles buttent sur la logique d’un système, celle du revenu du capital..
Déjà incapable de résoudre les problèmes sociaux avant le coronavirus, le système fait la preuve de son impuissance à répondre aux nécessités de la crise sanitaire. Nous ne prétendons pas que l’on peut trouver une solution en claquant des doigts mais force est de constater l’impasse dans laquelle nous sommes.
La solution, pour aujourd’hui et pour demain, ne peut se trouver qu’en se dégageant de la finalité de notre société. Ce n’est pas x, y ou z seulement qui sont en cause mais le mécanisme même qui conditionne tous les aspects de notre vie.
Un mécanisme qui n’est pas remis en cause par nos dirigeants, ceux qui sont actuellement aux commandes, comme ceux qui y étaient hier. Ce qui est posé dépasse et de loin, la responsabilité des personnes, la gestion pour le moins cacophonique de ce qui nous arrive illustre les limites historiques que nous avons atteintes.
Nous sommes dans une situation qui fait penser à celle de 1788 : il est des exigences qui frappent à notre porte. On ne peut pas continuer indéfiniment à les ignorer. Cela demande une prise de conscience à laquelle on ne peut se soustraire.

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