Liberté Hebdo 1422: Edito de Robert
UN SCANDALE DANS LE MARAIS DES SCANDALES
L'agitation
est à son comble. Le gouvernement nage tant qu'il peut dans un bocal à
cornichons. Nous sommes dans la troisième semaine de confinement. Une
mesure difficile, bouleversant nos vies, et pourtant indispensable face à
la pandémie en pleine expansion. Nous sommes confrontés à un fléau qui
invite à la réflexion pour penser l’après.
Quatre
milliards de personnes dans le monde sont dans la même situation que
nous. Hors les pays occidentaux, dont les systèmes de santé sont déjà
majoritairement rongés par le cancer libéral, la majorité des habitants
de la planète n'a plus accès au minimum vital.
Gardons-nous
des beaux discours actuels. Thierry Breton, commissaire européen,
mandaté par Macron, peut bien nous seriner sur l'antenne de france Inter
qu’il faut d'autres solidarités, il pense d'abord à l'entreprise, pas à
la famille, pas aux salariés. Il a beau jeu de critiquer
l'individualisme, il est comme tous les libéraux prêts à empocher les
dividendes et prompts à socialiser les pertes.
L'ancien PDG de Thomson,
France Telecom puis d'Atos Origin laisse croire qu'en tant que patron,
lui, renoncerait à verser des dividendes aux actionnaires en pleine
crise mondiale. Le « politique »
qu'il est pour le moment, l'ancien ministre de l'Économie et des
Finances de Dominique de Villepin, ne donne pas de consignes, ni
d'indications sur ce sujet. IL reste de droite.
Ceux
qui s'imaginent qu’à la fin de la pandémie, les lions mangeront enfin
de l’herbe et que nous serons tous en rond, heureux et béats de
fraternité, se trompent définitivement. Mediapart ne cesse de déterrer
des cadavres enfouis sous les flamboyants massifs d'un gouvernement En
marche plus que florissant.
À
la demande d'Emmanuel Macron, la Caisse des dépôts et consignations
réfléchit à un plan pour l'hôpital public. Malheureusement,
l'orientation est encore vers plus de privatisations. C'est ce que
révèle Mediapart.
La nouvelle affaire que le journal en ligne dévoile n'est pas une surprise pour les communistes.
Les
médecins et tout le personnel de l'hôpital public ou des EHPAD, qui
mènent la bataille depuis des mois pour faire connaître la situation
critique des moyens, savent que rien ne s'obtiendra sans que la
mobilisation ne s'amplifie. Au-delà des applaudissements de 20 h en
hommage aux soignants et aux sacrifices qu'ils font, c'est bien par
l'engagement collectif que nous obligerons le gouvernement à pourvoir
aux mis besoins de santé, des soins à la prévention, sans oublier la
recherche fondamentale.
La préservation de notre autonomie alimentaire, sanitaire ou énergétique appelle d'autres mesures.
Des
nationalisations, en priorité vers les laboratoires et l'industrie liée
à la santé, seraient une réponse garantissant cette indépendance
vitale.
Mais, rien qu’en le disant, nous créons l'effroi chez les lions libéraux. Et le bon sens les mobilise moins que l'appât du gain.
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