« L’absence de confinement donne globalement des résultats meilleurs qu’un confinement strict » selon une récente étude
Deux français, Arnaud Delenda et Gilles Pech de Laclaus,
respectivement mathématicien et ingénieur en modélisation, viennent de
publier une étude baptisée « Confinement strict, surcharge hospitalière et surmortalité »
qui se penche sur les effets sanitaires des mesures de contrôle des
populations dans trois pays qui ont choisi des voies différentes : la
Suède (absence de confinement), les Pays-Bas (confinement souple) et la
Belgique (confinement strict). Voici quelques-unes des conclusions de
l’étude dont vous pouvez consulter l’intégralité en cliquant ici.
« 1. A défaut de mesures préventives rapides, l’absence de
confinement (Suède) donne globalement des résultats meilleurs qu’un
confinement strict, avec un coût économique et social bien moindre. »
« 2. Un confinement souple (Pays-Bas) donne des résultats voisins de l’absence de confinement (Suède) »
« 3. Le confinement général, strict et indifférencié,
malgré un système sanitaire deux fois plus important, réalise un
effet pervers sur le taux de guérison marginal : surcharge
hospitalière et augmentation des décès. Le contraire de l’effet
imaginé. »
« 4. Le raisonnement selon lequel le confinement général strict et
indifférencié influe directement sur le « R0 » de propagation
épidémique est faux. Une mesure de confinement général strict et
indifférencié n’impacte pas directement le R0 mais l’un de ses
paramètres : le taux de contact. […] »
« Des vies sauvées par le confinement ? »
« L’erreur a été poussée encore plus loin avec certaines études prétendant chiffrer le « nombre de vies sauvées » par les NPI [mesures de confinement] les plus strictes. Ce qu’on prétendu faire les équipes de Neil Ferguson à l’Imperial College et l’EPICX LAB. Ce genre de démonstration nous semble empreint de paresse intellectuelle, voire de malhonnêteté. Comparer une situation réelle à la pire des prévisions, c’est la certitude d’avoir éternellement raison. Il y a toujours un scenario pire que le réel.[…] »
« L’erreur a été poussée encore plus loin avec certaines études prétendant chiffrer le « nombre de vies sauvées » par les NPI [mesures de confinement] les plus strictes. Ce qu’on prétendu faire les équipes de Neil Ferguson à l’Imperial College et l’EPICX LAB. Ce genre de démonstration nous semble empreint de paresse intellectuelle, voire de malhonnêteté. Comparer une situation réelle à la pire des prévisions, c’est la certitude d’avoir éternellement raison. Il y a toujours un scenario pire que le réel.[…] »
« La conclusion [de notre étude] est contre-intuitive, heurte les
idées reçues, et touche les ressorts profonds de la psychologie
collective. Plus un investissement est massif, et plus la tendance est
d’investir encore. Plus un sacrifice a été important, plus il est
difficile d’admettre qu’il était inutile. […] Nous restons modestes
mais renforcés dans notre conviction : Le confinement général strict et indifférencié n’a aucun impact notable et peut même avoir des effets indésirables. »
« Nous devons ici rendre un hommage appuyé à la Suède. Sans ce
choix courageux d’une autre voie, plus conforme aux droits humains et à
la prudence scientifique devant des prévisions plus incertaines que
l’épidémie elle- même, jamais nous n’aurions pu avoir de comparaison
en temps réel et se faire une idée juste. Il faudra garder longtemps
à l’esprit ce qui était dit partout dans le monde au sujet de ce choix
suédois dans cette deuxième quinzaine du mois de mars 2020. »
« Il est séduisant aussi de comparer la Suède à ses trois voisins
scandinaves qui ont opéré des NPI plus strictes et ont connu un bilan
léger et remettre en cause la politique suédoise. Mais en descendant
d’un niveau national au niveau local, on observe les résultats suivants
: »
[…
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