mercredi 13 mai 2020

Question orale du 19 (...)

LA GESTION CATASTROPHIQUE
DE L’ÉPIDÉMIE DU COVID-19
Question orale du 19 mai du député José Evrard

mardi 12 mai 2020, par Comité Valmy

LA GESTION CATASTROPHIQUE
DE L’ÉPIDÉMIE DU COVID-19

Votre question est créée sous l’index : 20-00027 - Texte déposé :
M. José Evrard interroge M. le ministre des solidarités et de la santé sur la réorganisation su système sanitaire rendue nécessaire par l’épidémie du coronavirus.
C’est dans la tempête qu’on juge un capitaine. Or la tragédie que nous venons de vivre avec la pandémie ne provient pas fondamentalement du virus lui-même comme en témoignera finalement le taux de mortalité annuel mais dans sa gestion catastrophique par ceux qui ont la charge de l’Etat, étendue à ceux qui en disposaient hier. Lorsque l’on examine les acteurs d’aujourd’hui, on constate rapidement qu’ils étaient déjà tous là auparavant. Du poste de ministre de l’économie et des finances à celui de président ou des cabinets ministériels précédents aux titulaires du poste de ministre, ce sont les mêmes qui conduisent les affaires du pays et de la santé.
Mus par les directives de l’union européenne qu’ils ont toujours soutenus voire devancés, nos « républicains » et nos socialistes, à quelques nuances près, ont fusionné dans le macronisme.
Ce sont ceux-là qui ont coiffé les médecins et le personnel soignant d’un contingent inimaginable de bureaucrates qui amenuisent, découragent, paralysent, la fonction de soigner. Les bureaucrates, ces premiers de cordée en novlangue, ont disparu quand il a fallu faire face à une épidémie prétendument annoncée destructrice et extrêmement contagieuse.
Seulement le mal était fait. Pour des raisons d’économies budgétaires, et d’autres qu’on ignore encore, ceux qui ont dû monter au front de la guerre déclarée au virus par le président de la république se sont retrouvés seuls et démunis. Les premiers de cordée les ayant lâchement abandonnés à leur sort sans les moyens matériels nécessaires au combat. Ces moyens étaient devenus rares. Lits d’hôpitaux, matériels de réanimations, médicaments, blouses, masques, gants, tests, Dans ces conditions, que restait-il d’autre que d’interner à domicile le peuple français ? Faire appel à lui, à sa capacité de créer, de produire, n’est pas dans l’ADN de l’exécutif, il préfère le contrôler. Après la rude épreuve imposée par les Gilets Jaunes, il a opté pour l’emprisonnement à demeure. La nécessité faisant loi. Une gouvernance inédite fut mise en place : une équipe, avec le président, devenu chef de guerre, le premier ministre et des ministres, au gré des exigences de la communication vers un peuple inquiet auquel on annonçait une hécatombe quotidienne.
Le parlement dans l’impossibilité de sa réunir, il fût, avec quelques députés et sénateurs, pour garder un semblant d’apparence, voté des dispositions exceptionnelles dans le cadre d’ordonnances, par nature autoritaires. La première de ces dispositions étant l’interdiction de circuler librement. Pour couronner le tout, le deuxième tour du scrutin municipal étant annulé dans l’urgence et le désordre de la mise en place du confinement, le maire disparut. Une équipe sans contrôle démocratique tient donc le pouvoir absolu depuis le 17 mars. Avec une obstination incompréhensible, cette équipe a diffusé des informations incomplètes, tronquées pour ne pas dire fausses en s’appuyant sur des scientifiques et des médecins qu’elle s’était elle-même choisie. L’épisode du masque de protection inutile restera comme un marqueur du quinquennat avec la méthode de soins basée sur la chloroquine inefficace.
Pour des raisons qu’une commission d’enquête et les juges judiciaires étudieront, la chloroquine ne fut plus en vente libre, puis jugée dangereuse enfin déconseillée par le ministère de la santé alors que les pays qui l’ont utilisée ont eu de bons résultats. En France, le médecin qui l’a promu s’est vu caricaturé et insulté. « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » dit une citation apocryphe. Elle se prête tout à fait à l’épidémie du Covid-19 qui n’eut jamais la dimension qui lui fut prêtée par l’Organisation Mondiale de la Santé. Il faudra se demander pourquoi, les autorités sanitaires puis plus largement politiques françaises se sont laissées entraîner dans ce maelstrom. La perspective d’une crise économique et financière dévastatrice n’y est sans doute pas étrangère. Des mesures antisociales sont en perspective. Il faut préparer l’opinion.
L’organisation de la santé doit rapidement être revue. La bureaucratie qui étouffe les soignants est à éliminer. La suppression des Agences Régionales de Santé et la mise en place d’une gestion démocratique de l’hôpital avec un médecin à sa tête sont les mesures à prendre d’urgence.
José Evrard, Député

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