Question orale du 19 (...)
LA GESTION CATASTROPHIQUE
mardi 12 mai 2020, par Comité Valmy
LA GESTION CATASTROPHIQUE
LA GESTION CATASTROPHIQUE
DE L’ÉPIDÉMIE DU COVID-19
Question orale du 19 mai du député José Evrard
mardi 12 mai 2020, par Comité Valmy
LA GESTION CATASTROPHIQUE
DE L’ÉPIDÉMIE DU COVID-19
Votre question est créée sous l’index : 20-00027 - Texte déposé :
M. José Evrard
interroge M. le ministre des solidarités et de la santé sur la
réorganisation su système sanitaire rendue nécessaire par l’épidémie du
coronavirus.
C’est dans la tempête qu’on juge un capitaine. Or la
tragédie que nous venons de vivre avec la pandémie ne provient pas
fondamentalement du virus lui-même comme en témoignera finalement le
taux de mortalité annuel mais dans sa gestion catastrophique par ceux
qui ont la charge de l’Etat, étendue à ceux qui en disposaient hier.
Lorsque l’on examine les acteurs d’aujourd’hui, on constate rapidement
qu’ils étaient déjà tous là auparavant. Du poste de ministre de
l’économie et des finances à celui de président ou des cabinets
ministériels précédents aux titulaires du poste de ministre, ce sont les
mêmes qui conduisent les affaires du pays et de la santé.
Mus par les directives de l’union européenne qu’ils ont
toujours soutenus voire devancés, nos « républicains » et nos
socialistes, à quelques nuances près, ont fusionné dans le macronisme.
Ce sont ceux-là qui ont coiffé les médecins et le
personnel soignant d’un contingent inimaginable de bureaucrates qui
amenuisent, découragent, paralysent, la fonction de soigner. Les
bureaucrates, ces premiers de cordée en novlangue, ont disparu quand il a
fallu faire face à une épidémie prétendument annoncée destructrice et
extrêmement contagieuse.
Seulement le mal était fait. Pour des raisons
d’économies budgétaires, et d’autres qu’on ignore encore, ceux qui ont
dû monter au front de la guerre déclarée au virus par le président de la
république se sont retrouvés seuls et démunis. Les premiers de cordée
les ayant lâchement abandonnés à leur sort sans les moyens matériels
nécessaires au combat. Ces moyens étaient devenus rares. Lits
d’hôpitaux, matériels de réanimations, médicaments, blouses, masques,
gants, tests, Dans ces conditions, que restait-il d’autre que d’interner
à domicile le peuple français ? Faire appel à lui, à sa capacité de
créer, de produire, n’est pas dans l’ADN de l’exécutif, il préfère le
contrôler. Après la rude épreuve imposée par les Gilets Jaunes, il a
opté pour l’emprisonnement à demeure. La nécessité faisant loi. Une
gouvernance inédite fut mise en place : une équipe, avec le président,
devenu chef de guerre, le premier ministre et des ministres, au gré des
exigences de la communication vers un peuple inquiet auquel on annonçait
une hécatombe quotidienne.
Le parlement dans l’impossibilité de sa réunir, il fût,
avec quelques députés et sénateurs, pour garder un semblant d’apparence,
voté des dispositions exceptionnelles dans le cadre d’ordonnances, par
nature autoritaires. La première de ces dispositions étant
l’interdiction de circuler librement. Pour couronner le tout, le
deuxième tour du scrutin municipal étant annulé dans l’urgence et le
désordre de la mise en place du confinement, le maire disparut. Une
équipe sans contrôle démocratique tient donc le pouvoir absolu depuis le
17 mars. Avec une obstination
incompréhensible, cette équipe a diffusé des informations incomplètes,
tronquées pour ne pas dire fausses en s’appuyant sur des scientifiques
et des médecins qu’elle s’était elle-même choisie. L’épisode du masque
de protection inutile restera comme un marqueur du quinquennat avec la
méthode de soins basée sur la chloroquine inefficace.
Pour des raisons qu’une commission d’enquête et les
juges judiciaires étudieront, la chloroquine ne fut plus en vente libre,
puis jugée dangereuse enfin déconseillée par le ministère de la santé
alors que les pays qui l’ont utilisée ont eu de bons résultats. En
France, le médecin qui l’a promu s’est vu caricaturé et insulté. « Mal
nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » dit une citation
apocryphe. Elle se prête tout à fait à l’épidémie du Covid-19 qui n’eut
jamais la dimension qui lui fut prêtée par l’Organisation Mondiale de la
Santé. Il faudra se demander pourquoi, les autorités sanitaires puis
plus largement politiques françaises se sont laissées entraîner dans ce
maelstrom. La perspective d’une crise économique et financière
dévastatrice n’y est sans doute pas étrangère. Des mesures antisociales
sont en perspective. Il faut préparer l’opinion.
L’organisation de la santé doit rapidement être revue.
La bureaucratie qui étouffe les soignants est à éliminer. La suppression
des Agences Régionales de Santé et la mise en place d’une gestion
démocratique de l’hôpital avec un médecin à sa tête sont les mesures à
prendre d’urgence.
José Evrard, Député
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