mercredi 3 juin 2020


LE Covid 19 : UN CADEAU EN OR POUR LES CAPITALISTES

3 Juin 2020 , Rédigé par PCF SECTION DES BASTIDES 81 Publié dans #Social
LE Covid 19 : UN CADEAU EN OR POUR LES CAPITALISTES
Le PCF de la section des Bastides-Gaillacois a décidé de s’adresser à vous, en ces temps troublés.

Le confinement : ou comment gouverner par la peur

Le confinement a eu pour effet de nous faire peur. Les informations au sujet de la pandémie se sont suivies, contredites. Derrière les désordres apparents, cette crise montre la nocivité du capitalisme..
La peur a été instrumentalisée.
Pourquoi cette culture de la peur, quand d’autres pandémies tout aussi graves dans le passé (en 1970 par exemple) n’ont jamais engendré de telles mesures ?
Sans vouloir nier le caractère dangereux du virus, pourquoi confiner tout le pays alors que deux zones seulement étaient fortement impactées par le Covid 19 ?
Nous confiner avec les amendes à l’appui, avec toutes les décisions répressives qui accompagnaient la mesure, c’était nous faire taire. C’était nous habituer à obéir, sans regimber. Il y avait une réelle volonté : museler les forces vives de notre pays qui manifestaient depuis un an contre la réforme des retraites, de la SNCF, de la santé, etc. Les journaux, la télé, tous ont relayé la mesure, nous exhortant à rester chez nous, à nous « protéger », à se méfier de tout et de tous.
 L’ampleur de la crise sanitaire est une conséquence logique et voulue de trente ans de casse et de privatisation de l’hôpital public. En 20 ans, 120 000 lits (17 000 depuis 2014) d’hôpital public ont été supprimés ou bradés aux cliniques privées. Pas assez de soignants, pas de lits, pas de tests, manque de médicaments en réanimation, pas de masques, Dans le cadre des traités européens et de la répartition des productions, l’économie française est basée sur le tout tourisme, ce qui entraine son affaiblissement industriel et les délocalisations de la production. D’où ce confinement drastique, véritable atteinte aux libertés (liberté de se déplacer, liberté de se réunir) et au code  du travail.
La France, 6ème puissance mondiale se révèle être un pays sous développé incapable de sauver ses habitants.
Les salariés se sont vus mettre en télétravail. Quelle riche idée : plus de liens entre eux, seuls face à leur ordinateur, en relation seulement avec le patron. Le télétravail empêche toute convivialité au travail. Mais surtout, et c’est ce qui intéresse le gouvernement et les patrons capitalistes, plus de contestation organisée, plus de mouvements sociaux ! Le président du Medef pense déjà aux économies que les patrons pourraient réaliser sur les locaux et à délocaliser ce type de travail dans les pays à bas coût.

Le temps du déconfinement : accélération de la régression sociale

Les écoles réouvrent leurs portes, avec des mesures de sécurité peu rassurantes (la preuve en est que certaines ont fermé à nouveau, pour raison sanitaire). Il faut absolument qu’elles accueillent les élèves, pour qu’on puisse remettre les parents au travail ! Ce n’est pas pour rien que les lycées et les universités sont restées fermés. Les élèves les fréquentant sont en âge de se garder seuls. Leurs parents peuvent reprendre le boulot et servir les entreprises capitalistes et leurs profits.
Car, dans le même temps que sévit la pandémie, l’économie de notre pays en prend un coup. Alors, braves gens, il faut remonter la pente ! Et le gouvernement de prolonger la durée maximale de travail à 60 heures par semaine, plus le vol de six jours de congés ! Le but du gouvernement au service du patronat étant de faire travailler davantage les uns et de laisser au chômage les autres avec des conditions d’indemnisation réduites (voir projet de loi sur l’assurance chômage).Le développement du chômage permet de mettre la pression sur les salariés en leur faisant accepter des conditions de travail dégradées et de baisser le niveau des salaires.
Mais, comme toujours dans notre société capitaliste, il y a deux poids deux mesures : les petites entreprises reçoivent une aide de 1500 euros et les banques ne leur prêtent plus, alors que les grandes entreprises reçoivent des milliards. Et les privés d’emplois (et pas tous) …150 euros !
De grandes entreprises, telles les industries pharmaceutiques, continuent de faire des choux gras grâce au Covid 19, tel Sanofi dont les actionnaires ont empoché quatre milliards cette année et à qui le gouvernement ne demande aucun effort. Tel Korian un des plus grands groupes privés, propriétaire de nombreux EHPAD dont  les personnels alertent depuis un an sur les sous-effectifs : de nombreux morts dus aux économies drastiques et à la solitude du confinement. La gestion à la recherche du profit a tué.
Certes, le personnel hospitalier peut être salué pour son courage, son abnégation.  Mais la sempiternelle quête de rentabilité qui habite notre gouvernement ne disparaît pas. Oh oui, notre président félicite les soignants, promet une prime. Mais ce n’est pas une prime que demandent les soignants : c’est une revalorisation des salaires, une amélioration des conditions de travail, une augmentation des effectifs. De tout cela, point n’est question dans les discours gouvernementaux !
La crise économique amplifiée  par la crise sanitaire va être le prétexte à des attaques tous azimuts contre les droits des salariés. Le risque est grand que les mesures d’urgence prises par le gouvernement (ex : 60 heures par semaine jusqu’en décembre) soient prolongées et amplifiées.
Il  est grand temps de réagir, si nous ne voulons pas que nos acquis sociaux et nos libertés soient confisqués. Il ne faudra pas, par exemple, se contenter d’applaudir aux fenêtres ou de jouer du clairon à 20 heures, mais il faudra soutenir la lutte des hospitaliers et de tous les salariés, chômeurs et retraités, lutte qui a commencé (grève à l’hôpital de Saint-Gaudens, manifestations dans les hôpitaux à Toulouse, à Saint-Etienne...et les salariés de Renault à Maubeuge).
C’est ensemble dans les luttes que nous mettrons en échec les attaques de notre gouvernement et que nous construirons une société débarrassée du capitalisme.

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