LE Covid 19 : UN CADEAU EN OR POUR LES CAPITALISTES
Le PCF de la section des Bastides-Gaillacois a décidé de s’adresser à vous, en ces temps troublés.
Le confinement : ou comment gouverner par la peur
Le
confinement a eu pour effet de nous faire peur. Les informations au
sujet de la pandémie se sont suivies, contredites. Derrière les
désordres apparents, cette crise montre la nocivité du capitalisme..
La peur a été instrumentalisée.
Pourquoi
cette culture de la peur, quand d’autres pandémies tout aussi graves
dans le passé (en 1970 par exemple) n’ont jamais engendré de telles
mesures ?
Sans
vouloir nier le caractère dangereux du virus, pourquoi confiner tout le
pays alors que deux zones seulement étaient fortement impactées par le
Covid 19 ?
Nous
confiner avec les amendes à l’appui, avec toutes les décisions
répressives qui accompagnaient la mesure, c’était nous faire taire.
C’était nous habituer à obéir, sans regimber. Il y avait une réelle
volonté : museler les forces vives de notre pays qui manifestaient
depuis un an contre la réforme des retraites, de la SNCF, de la santé,
etc. Les journaux, la télé, tous ont relayé la mesure, nous exhortant à
rester chez nous, à nous « protéger », à se méfier de tout et de tous.
L’ampleur
de la crise sanitaire est une conséquence logique et voulue de trente
ans de casse et de privatisation de l’hôpital public. En 20 ans, 120 000
lits (17 000 depuis 2014) d’hôpital public ont été supprimés ou bradés
aux cliniques privées. Pas assez de soignants, pas de lits, pas de
tests, manque de médicaments en réanimation, pas de masques, Dans le
cadre des traités européens et de la répartition des productions,
l’économie française est basée sur le tout tourisme, ce qui entraine son
affaiblissement industriel et les délocalisations de la production.
D’où ce confinement drastique, véritable atteinte aux libertés (liberté
de se déplacer, liberté de se réunir) et au code du travail.
La France, 6ème puissance mondiale se révèle être un pays sous développé incapable de sauver ses habitants.
Les
salariés se sont vus mettre en télétravail. Quelle riche idée : plus de
liens entre eux, seuls face à leur ordinateur, en relation seulement
avec le patron. Le télétravail empêche toute convivialité au travail.
Mais surtout, et c’est ce qui intéresse le gouvernement et les patrons
capitalistes, plus de contestation organisée, plus de mouvements
sociaux ! Le président du Medef pense déjà aux économies que les patrons
pourraient réaliser sur les locaux et à délocaliser ce type de travail
dans les pays à bas coût.
Le temps du déconfinement : accélération de la régression sociale
Les
écoles réouvrent leurs portes, avec des mesures de sécurité peu
rassurantes (la preuve en est que certaines ont fermé à nouveau, pour
raison sanitaire). Il faut absolument qu’elles accueillent les élèves,
pour qu’on puisse remettre les parents au travail ! Ce n’est pas pour
rien que les lycées et les universités sont restées fermés. Les élèves
les fréquentant sont en âge de se garder seuls. Leurs parents peuvent
reprendre le boulot et servir les entreprises capitalistes et leurs profits.
Car,
dans le même temps que sévit la pandémie, l’économie de notre pays en
prend un coup. Alors, braves gens, il faut remonter la pente ! Et le
gouvernement de prolonger la durée maximale de travail à 60 heures par
semaine, plus le vol de six jours de congés ! Le but du gouvernement au
service du patronat étant de faire travailler davantage les uns et de
laisser au chômage les autres avec des conditions d’indemnisation
réduites (voir projet de loi sur l’assurance chômage).Le développement
du chômage permet de mettre la pression sur les salariés en leur faisant
accepter des conditions de travail dégradées et de baisser le niveau
des salaires.
Mais,
comme toujours dans notre société capitaliste, il y a deux poids deux
mesures : les petites entreprises reçoivent une aide de 1500 euros et
les banques ne leur prêtent plus, alors que les grandes entreprises
reçoivent des milliards. Et les privés d’emplois (et pas tous) …150
euros !
De
grandes entreprises, telles les industries pharmaceutiques, continuent
de faire des choux gras grâce au Covid 19, tel Sanofi dont les
actionnaires ont empoché quatre milliards cette année et à qui le
gouvernement ne demande aucun effort. Tel Korian un des plus grands
groupes privés, propriétaire de nombreux EHPAD dont les personnels
alertent depuis un an sur les sous-effectifs : de nombreux morts dus aux
économies drastiques et à la solitude du confinement. La gestion à la
recherche du profit a tué.
Certes, le personnel hospitalier peut être salué pour son courage, son abnégation. Mais
la sempiternelle quête de rentabilité qui habite notre gouvernement ne
disparaît pas. Oh oui, notre président félicite les soignants, promet
une prime. Mais ce n’est pas une prime que demandent les soignants :
c’est une revalorisation des salaires, une amélioration des conditions
de travail, une augmentation des effectifs. De tout cela, point n’est
question dans les discours gouvernementaux !
La
crise économique amplifiée par la crise sanitaire va être le prétexte à
des attaques tous azimuts contre les droits des salariés. Le risque est
grand que les mesures d’urgence prises par le gouvernement (ex : 60
heures par semaine jusqu’en décembre) soient prolongées et amplifiées.
Il
est grand temps de réagir, si nous ne voulons pas que nos acquis
sociaux et nos libertés soient confisqués. Il ne faudra pas, par
exemple, se contenter d’applaudir aux fenêtres ou de jouer du clairon à
20 heures, mais il faudra soutenir la lutte des hospitaliers et de tous
les salariés, chômeurs et retraités, lutte qui a commencé (grève à
l’hôpital de Saint-Gaudens, manifestations dans les hôpitaux à Toulouse,
à Saint-Etienne...et les salariés de Renault à Maubeuge).
C’est
ensemble dans les luttes que nous mettrons en échec les attaques de
notre gouvernement et que nous construirons une société débarrassée du
capitalisme.
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