lundi 26 octobre 2020

L'AMOUR FOU DE LA FRANCE ET DU DJIHAD, SANGLANT BOOMERANG.....

 Extrait de l'article complet à lire "blog le LE GRAND SOIR"

 

 

......Les Algériens, au prix de deux cent mille morts, vont finir par écraser al Qaïda et son djihad. Mais sortir de là en ruines. En 1994, en parallèle aux « évènements » d’Algérie, les Etats-Unis lancent leurs pieux mercenaires dans les montagnes de Tchétchénie. Là, d’aimables rebelles entendent imposer leur modèle, un pays placé sous la sainte gouverne de la charia à la sauce wahhabite. Dans la presse occidentale ces « rebelles » deviennent des icones, autant de Zapata luttant pour la liberté chérie. Et BHL, bien sûr, grimpe sur les tonneaux de la morale pour appeler les toutes âmes pures de la planète à défendre la cause tchétchène ; alors que Poutine entend les « poursuivre jusque dans les chiottes ». Ce nouveau chaos a-t-il produit du bonheur ? Rien que de l’horreur de tripes mises à l’air, de tortures et crimes en tous genres. On retiendra seulement que les djihadistes d’al Qaïda, ces mercenaires de l’Amérique, ont, comme en Algérie, été chassés ou anéantis. Et quelques-uns de ces islamistes vaincus vont, sans contrôle ou presque puisqu’ils sont du camp de bien, trouver refuge en France jusqu’à former une communauté de 60 000 membres. Rejoignant d’autres « opprimés », comme ceux du GIA algériens, aussi abrités par Washington. Capitale où l’on n’imagine jamais un possible retour de sabre. Et que ces fous de Dieu tant aimés puissent flanquer en l’air les tours du World Trade, ou mettre une bombe dans le RER, anéantir le Bataclan… Quoiqu’il arrive, la France et les Etats-Unis restent de chauds amis de ces dirigeants/dictateurs qui encouragent, théorisent et financent le djihad, ainsi les lilliputiens en lingots de Doha, et les princes jerricans de Djedda.
Par compartiments de première classe entiers, des quémandeurs vont tendre leur sébile vers des pays de sable. Des peintres, musiciens, cinéastes, écrivains, architectes journalistes et sportifs, qui prônent les libertés en Occident, sont frappés d’oubli dès qu’ils foulent un tarmac du Proche et Moyen-Orient. Des donneurs de leçons comme Edwy Plenel, Edgar Morin tiennent colloque à Doha sous la férule de Tarik Ramadan. Homme exemplaire avec lequel le fondateur de Médiapart entend « construire une maison commune ». Les intraitables Jean Plantu, Jean Daniel, Emmanuel Todd, et d’autres encore, acceptent de recevoir sans ciller les 10 000 euros du Prix « Paris Doha ». Le chèque étant remis par l’ambassadeur de l’émir à Paris. Les wahhabites, les salafistes ne sont pas des coupeurs de têtes (puisqu’ils brûlent vivant et décapitent déjà en Syrie), mais des amis. Ils sont amoureux des libertés et démocrates, façon charia. En rien des brutes sanguinaires mais « cultivés », la preuve, ils nous achètent des tableaux (tout de suite mis dans des coffres spéculatifs pour laisser place, sur les murs des palais, à des croûtes d’Yves Brayer). Ils achètent aussi des tours tueuses de travailleurs immigrés, des tanks et des avions. Armes qui ne sont pas acquises pour écraser les enfants du Yémen, mais pour défendre la culture et le monde libre.

En 2003 alors que commence la chasse au Saddam dans les caves de Tikrīt, le nord du pays, peuplé de Kurdes irakiens, est investi par Abou Moussab Al-Zarkaoui, un pionnier jordanien du djihadisme. Il a déjà participé à deux campagnes en Afghanistan. Pour implanter son campement, sous le regard éberlué des habitants des montagnes, Zarkaoui bénéficie d’une assistance conjointe de la CIA et du Mossad. C’est lui qui va lancer, en Irak, les premières et effroyables campagnes d’attentats à la voiture piégée, contre l’ONU par exemple. Car le robot tueur échappant aux consignes de ses maîtres, n’hésite pas à frapper et l’Occident et les chiites. Le 11 mai 2004 Zarkaoui diffuse sur Internet la décapitation du jeune otage américain Nicholas Berg. Ce désobéissant, cet incontrôlable est éliminé le 7 juin 2006 par une bombe de F-16. Les étatsuniens étant vraiment las des incartades de leur créature, le temps n’est plus au bricolage terroriste, vient le moment de promouvoir la création d’un califat. Il devra régner sur l’Irak et la Syrie, Etats alors rayés du globe. La mission califat est confiée à l’émir Abou Al-Bakr Bagdhadi, ancien officier irakien, libéré en 2004 des geôles américaines en Irak. Il est beaucoup moins imprévisible que Zarkaoui. On connait la suite. En Irak les combattants d’Allah parviennent à détruire ce que l’invasion américaine n’avait pas réussi à faire. En Syrie la mise en pièces du pays apparait comme une certitude. Finalement la Syrie a réussi, à un prix exorbitant avec l’aide de Poutine et de l’Iran, à contrer ce djihad made in USA.

En Syrie aussi il y a concurrence entre groupes salafistes. Ils entendent se partager à la fois le pays et l’argent de leurs sponsors l’Arabie Saoudite, le Qatar et les Emirats. Pays fidèles qui exécutent le plan dessiné à Washington, celui d’un « Grand Moyen-Orient » qui pourrait aller de l’Iran au Maroc. Devenue un véritable BHV (où l’on trouve tout) du djihad, la Syrie est attaquée par des musulmans chinois, les Ouïghours, des Tchétchènes, des Maghrébins, des Indonésiens, des Européens. La folie de la Oumma s’est donné rendez-vous à Damas. Quelques kurdes, eux aussi armés et nourris par les pays de l’OTAN, entretiennent l’illusion de l’existence « rebelles syriens », sorte de nouveaux FTP ou FFI luttant pour la démocratie. Lors d’une réunion avec des diplomates, Laurent Fabius, alors ministre des Affaires Etrangères, rapporte sans se tordre la bouche ni démentir ou s’indigner, les propos de partenaires et amis arabes : « Les combattants d’al-Nosra font du bon boulot ». Al-Nosra n’est rien que le nom d’une succursale d’al-Qaïda. Fabius, aujourd’hui gardien de la Constitution française, a bien dit tout cela en décembre 2012 au Maroc, alors qu’il assistait à une conférence des « amis de la Syrie ». Le ministre français protestait contre la décision américaine de placer Al-Nosra sur la liste des organisations terroristes.....

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