lundi 5 juillet 2021

La caravane des Jours Heureux - Site Internet du P.C.F.

Fabien Roussel tente de faire sortir le PCF de l'anonymat dans lequel ce parti était tombé, en organisant cet été, à travers la France la caravane des "Jours heureux ". Le secrétaire national veut faire la démonstration que les communistes existent bel et bien dans notre pays, après des décennies de retrait politique. 

Mais si se montrer est juste, faut-il encore que le Parti et ses militants, par leur démonstration publique, fassent connaître au plus grand nombre ce que seront ces "jours heureux" et, surtout, comment y parvenir.

Fabien Roussel évoque  sans doute la France  telle que notre peuple l'a connue, dans les années qui ont suivi la Libération, du temps où s'appliquait une partie du programme du CNR.

C'est faire aussi référence à l'union des patriotes, unis dans la Résistance contre l'envahisseur allemand et les gouvernements de trahison à son service.

Mais, dans l'imaginaire de nos concitoyens, les "jours heureux" s'étendent aux "Trente glorieuses", période de progrès social engendré alors par une puissante CGT et par un PCF à plus de 20%, initiant des luttes de masse dans une France riche d'une puissante industrie.

Un capital encore hexagonal trouvait alors son compte à produire sur le sol national dans le cadre d'une politique dirigiste. Une sécurité sociale garantissait des soins pour tous, de puissants services publics - l'énergie avec Edf et le nucléaire, une SNCF que l'étranger nous enviait, une école formatrice des citoyens, des centaines et des centaines de milliers de logements confortables et à prix modérés, des congés étendus, tout concourait à faire croire au progrès éternel.

Aujourd'hui, les "Jours heureux", c'est retrouver tout cela, et donc la joie de vivre.

Las, la finance mondialisée, les multinationales, les salles de marché ont tout piétiné : leur soif de profits immédiats, toujours plus élevés, une concurrence exacerbé dans un marché saturé ont créé un monde absurde d'injustice et de misère. Les nouveaux milliardaires ont  directement porté aux leviers de commandes des politiciens corrompus, qui nous font croire que leurs intérêts sont les nôtres.

Et qu'on n'y pouvons rien...

Résultats de cette fourberie : c'est la grande braderie.

La France n'a plus de puissante industrie, ses fameux services publics vendus au privé qui rêvent de s'en goinfrer, des millions de Français mal logés ou jetés à la rue, des hôpitaux ruinés faute de crédits, des voies ferrées un jour sentiers de grande randonné..

Le tout au nom de "l'Europe", notre continent privatisé et livré au marché, les nations ringardisés, les frontières, qui les protégeaient, ouvertes à tous vents au nom de la libre circulation des capitaux, des hommes et des marchandises.

En un mot, l'Union européenne, la suprême autorité, qui nous est imposée.

Les jours malheureux, en somme.

Dont il faut se sortir.

C'est cela qu'une majorité de Français - les jeunes en s'abstenant massivement - ressent confusément.

Le tour de France du PCF doit servir à cela. 

Ou alors, c'est du blabla !

Jean LEVY

 

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