76e anniversaire des BOMBARDEMENTS criminels d’HIROSHIMA et NAGASAKI par l’armée étasunienne : « La France doit contribuer à ouvrir les chemins de la paix »
[un communiqué de Fabien Roussel - PCF]
À la veille des commémorations du 76e anniversaire des bombardements criminels d’Hiroshima et Nagasaki (Japon) par l’armée étasunienne, la menace nucléaire est redevenue plus forte que jamais. La compétition accrue entre États et le développement de nouveaux armements, leur modernisation, et l’extension de leurs arsenaux par les actuelles puissances nucléaires rendent cette menace de nouveau très concrète.
Les dépenses militaires (estimées à 1 917 milliards de dollars en 2019, soit 2,2 % du PIB mondial) atteignent des niveaux records, les ventes d’armes ont augmenté ces dernières années de façon spectaculaire et les armes nucléaires sont à nouveau, dans certains Etats-Majors, « la moins mauvaise des options » à envisager en cas de guerre. Rien, non plus, ne met quiconque à l’abri d’accidents...
La France, aujourd’hui 3e puissance nucléaire, pourrait pourtant jouer un rôle tout différent. Elle se devrait de faire entendre une voix forte, indépendante, qui contribue à ouvrir les chemins de la sécurité humaine collective, les chemins de la paix.
D’abord, parce que c’est indispensable, ensuite parce que c’est urgent, enfin parce que c’est possible.
L’humanité se débat face à la pandémie du Covid et la crise sanitaire mondiale, face aux conséquences du réchauffement climatique, à l’explosion générale des inégalités sociales et économiques, à l’accès aux ressources naturelles ici et aux crises humanitaires là.
Cela appelle des réponses politiques qui fassent prévaloir sans hésitation les intérêts communs et la solidarité internationale sur les intérêts des marchés et du capital, et qui permettent de mobiliser l’ensemble des ressources humaines, scientifiques, technologiques et financières en France et dans le monde pour assurer la sécurité sanitaire, sociale, écologique et économique des peuples qui partagent une même aspiration à la paix. Il ne saurait exister d’ « îlots de prospérité et de paix » dans un monde pétri d’inégalités et de dominations.
Dans le respect de ses engagements internationaux, en particulier de l’article 6 du Traité de non prolifération (TNP), la France est attendue par le vaste mouvement des États qui ont signé et ratifié le Traité international d’interdiction des armes nucléaires (TIAN), entré en vigueur le 22 janvier dernier. Un choix soutenu par 67 % des Français-e-s la seule fois où la question leur fut posée en 2018.
Le désarmement nucléaire multilatéral, la valorisation de cadres multilatéraux où la parole et les exigences des peuples sont respectées, le développement de cadres communs de coopération et de sécurité collective formeraient ainsi les trois premiers objectifs politiques d’une France qui décide de s'émanciper de la tutelle des États-Unis et de l'OTAN.
C'est dans cet esprit que je participerai et que le PCF appelle à participer massivement à la journée internationale de la paix du 21 septembre et aux marches du samedi 25 septembre « pour la paix, le désarmement nucléaire et le climat, pour la justice sociale et les droits humains » organisées à l’appel du collectif national des Marches pour la Paix, dans le cadre de la journée internationale des Nations Unies pour l’élimination totale des armes nucléaires.
Fabien Roussel,
Secrétaire national du PCF, député du Nord,
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