jeudi 18 novembre 2021

Je reviens sur le prix des vaccins alors qu’a été annoncée une extension de la 3e dose pour une partie importante de la population. Avant d’en venir à la réalité des prix, il est important de rétablir la vérité sur l’efficacité des vaccins ainsi que sur leurs effets secondaires dans la vraie vie au regard des résultats obtenus dans différents pays.

Si les vaccins à ARN messager semblent un peu plus efficaces que d’autres, la différence ne semble pas aussi importante que certaines communications à visée publicitaire des laboratoires l’ont affirmé. Par ailleurs tous les vaccins ont des effets secondaires qui touchent peu de personnes, mais peuvent exceptionnellement être mortels.

Ainsi, les données en provenance de Grande-Bretagne qui a vacciné sa population essentiellement avec le vaccin AstraZeneca montre des résultats en termes de protection quasi-identiques à ceux de la France qui a utilisé très majoritairement le vaccin Pfizer.

Regardons maintenant de plus près les données financières : la vaccination avec deux doses d’AstraZeneca coûte environ 4 euros alors que celle avec le produit Pfizer facturée initialement à 30 euros est passée brutalement l’été dernier à près de 40 euros, en pleine recrudescence de l’épidémie, après la polémique sur les accidents liés à son concurrent. Il est donc légitime de s’interroger sur l’origine des informations qui a fait que la France a abandonné l’AstraZeneca au profit du Pfizer.

Il semble bien qu’il s’agisse d’une action pilotée par Pfizer pour éliminer son concurrent et majorer ses profits en se retrouvant en situation de monopole. Mais le résultat est que la France a dépensé presque dix fois plus que son voisin pour un résultat quasi identique. Même en donnant un petit avantage au produit Pfizer, le surcoût est-il justifié ?

Bien sûr que non, surtout au regard des résultats financiers. Ainsi Pfizer estime que ses revenus liés au vaccin atteindront plus de 33 milliards de dollars en 2021 alors que son chiffre d’affaires total en 2019, avant la crise COVID-19, était de 46 milliards de dollars. Il apparaît donc essentiel d’exiger un contrôle sur le prix des vaccins grâce à un outil majeur qui est la levée des brevets, afin que tous les pays qui disposent des capacités industrielles adaptées puissent les produire en masse au meilleur coût, dans l’intérêt sanitaire de leur population et également de leurs finances publiques.

Docteur Christophe Prudhomme

Praticien hospitalier -SAMU 93

 

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