LA SECONDARISATION DE L'IMPÉRIALISME FRANÇAIS
Effets externes et internes de la « nostalgie d’empire »
Les récents coups d’État en Guinée et au Mali, ladite « crise des sous-marins français » avec l’Australie, le retrait des troupes états-uniennes d’Afghanistan sans aucune consultation avec les « partenaires » de l’OTAN, les sorties de Macron sur l’Algérie qui cultiverait une « haine » officielle contre la France, etc., sont autant d’indices d’une aggravation de la crise qui caractérise l’impérialisme français sur la scène internationale.
Les manifestations populaires de ces dernières années contre le franc CFA, contre les accords de partenariat Économique de l’Union Européenne, contre la présence militaire française au Sahel, celles en soutien aux nouveaux dirigeants à Bamako ou à Conakry après leurs coups d’États, etc., confirment que le processus de secondarisation de l’impérialisme français, déjà ancien, a atteint un seuil qualitatif nouveau. Le capital financier français ne se résout, bien entendu, pas à cette secondarisation qui touche à la fois sa place en Europe face au concurrent-partenaire allemand, dans la zone Asie-pacifique où l’alliance avec l’Australie était jusqu’alors l’axe central de sa stratégie et en Afrique son pré-carré historique.
Comme à chaque fois qu’il est en difficulté c’est autour de son État que le capital financier recherche de nouvelles perspectives. Aux effets externes de la secondarisation s’ajoutent en conséquence des effets internes à l’hexagone dont la prise en compte est indispensable pour comprendre la fascisation et ses nouveaux épisodes : loi sur la sécurité globale, loi sur le séparatisme, multiplication des interdictions d’associations et d’organisations, loi sur la responsabilité pénale et la sécurité intérieure, la gestion sécuritaire de la pandémie, etc.
blog de Saïd Bouamamas
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire