mardi 21 décembre 2021

CHILI: ÉLECTION DE GABRIEL BORIC, NOUVEAU PRÉSIDENT

 
LE CHILI RENAÎTRA SUR LES CENDRES DE LA DICTATURE.
LE BRUIT DES BOTTES S'EST ÉLOIGNÉ
 
 
 
1973 : Le général PINOCHET installe une dictature sanglante au CHILI
2021: Gabriel BORIC, 35 ans, ancien leader étudiant, devient président élu du CHILI, et compte installer une vraie démocratie sur les cendres de la dictature.
 
Cette magnifique victoire nous remet en mémoire la célèbre chanson - parmi tant d'autres - crée et chantée par l'immense Jean FERRAT sur les criminelles dictatures: la  chilienne et la franquiste.
Chez nous, en France, beaucoup trop de médias continuent encore et malgré ses dangers à jouer avec le feu de la dictature.  
 
 
 
C'est partout le bruit des bottes, c'est partout l'ordre en kaki
En Espagne on vous garotte, on vous étripe au Chili
On a beau me dire qu'en France, on peut dormir à l'abri
Des Pinochet en puissance travaillent aussi du képi
 
Quand un Pinochet rapplique, c'est toujours en général
Pour sauver la République, pour sauver l'Ordre moral
On sait comment ils opèrent pour transformer les esprits
Les citoyens bien pépères en citoyens vert-de-gris
 
À coup d'interrogatoires, de carotte et de bâton
De plongeon dans la baignoire, de gégène et de tison
Il se peut qu'on vous disloque ou qu'on vous passe à tabac
Qu'on vous suicide en lousdoc au fond d'un commissariat
 
Il se peut qu'on me fusille pour avoir donné du feu
Pour avoir joué aux billes avec un petit hébreu
On va t'écraser punaise pour avoir donné du pain
Pour avoir donné du pèze au petit nord-africain
 
Il se pourrait qu'on m'accuse avec un petit gourdin
D'avoir étudié Marcuse, d'avoir été sartrien
Ils auront des électrodes, ils diront "tu veux du jus"
Pour connaître la période où j'étais au PSU
 
À moins qu'ils me ratatinent pour mon immoralité
Pour avoir baisé Delphine, pour avoir été pédé
À moins qu'ils ne me condamnent à mourir écartelé
Entre l'amour de Roxane et celui du beau Dédé
 
Il se peut qu'on me douillette pour que je veuille attester
Qu'en mil neuf cent soixante-sept, je lisais l'Humanité
Il se peut qu'on me tourmente et qu'on me fasse avouer
Que dans les années soixante, j'étais à la CGT
 
À moins qu'ils me guillotinent pour avoir osé chanter
Les marins du Potemkine et les camps de déportés
À moins qu'avec un hachoir, ils me coupent les dix doigts
Pour m'apprendre la guitare comme ils ont fait à Jara
 
C'est partout le bruit des bottes, c'est partout l'ordre en kaki
En Espagne on vous garotte, on vous étripe au Chili
Il ne faut plus dire qu'en France, on peut dormir à l'abri
Des Pinochet en puissance travaillent aussi du képi
Travaillent aussi du képi.

Source : LyricFind

 

 


 

 

 

 

 

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Pedrito
Merci de m avoir permis de réécouter cette chanson que j avais un peu oubliée. Elle est d une actualité extraordinaire à quelques mois de ces élections ou le polémiste fasciste se croit investi d une espèce de mission ("divine"?) pour sauver le pays. Et sa copine blonde fille du tortionnaire d Algérie aussi!! Comme quoi il est hélas bien vrai que comme l écrivait B Brecht "le ventre est encore fécond d où a surgi la bête immonde". Patrick Sabatier 13300

pedrito a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
pedrito a dit…

..

Ravi qu'elle vous plaise d'autant qu'elle revient sans cesse dans mes rêveries pour rappeler sa brûlante actualité: elle n'a pas pris une ride. Comme Jean FERRAT elle est unique. Et si forte, si vraie. Souhaitons au moins que BORIC fasse le meilleur usage politique, social, de sa victoire. Mais çà, c'est une autre histoire, que les Chiliens devront l'aider à mener à bien. Hasta la victoria siempre!
Salut cher Patrick