Celui qui n'aimait pas
les Français, par Philippe Mesnard
5 janv. 2022
Celui qui n'aimait pas les Français, par Philippe Mesnard
© THOMAS SAMSON / AFP
Le président de la République française, Emmanuel Macron.
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Selon Philippe Mesnard, rédacteur en chef de Politique magazine, le
président de la République veut «emmerder» les non-vaccinés car ceux-ci
se refusent à intégrer le «camp de la raison» qu'il entend incarner.
Vulgaire et violent, Macron veut que tout le monde sache que sa volonté
est l’ultime raison en sa république. Ni sa fonction, ni le bien commun,
ni le sens de l’Etat ne peuvent contenir ses élans rageurs.
Or donc, Macron a décidé d’emmerder les mauvais Français, ceux qui
ne veulent pas se faire vacciner alors qu’on leur a dit que c’était le
seul moyen de revenir à la vie d’avant
Philippe Mesnard, rédacteur en chef de Politique magazine
Or donc, Macron a décidé d’emmerder les mauvais Français, ceux qui ne
veulent pas se faire vacciner alors qu’on leur a dit que c’était le seul
moyen de revenir à la vie d’avant, où on peut tomber malade mais avec
le sentiment du devoir accompli, ce qui est une bien douce consolation.
Comme Macron aime bien jouer les canailles, du genre à boire des coups
au bistro avec les anciens de Whirlpool en leur expliquant «On s’est
parfois fait prendre pour des imbéciles. On s’est parfois fait avoir
collectivement», on ne dira pas qu’il a mal choisi ses mots ou que
ceux-ci ont dépassé sa pensée. Non, Manu-le-Prez a choisi d’être
grossier parce que c’est un genre qu’il aime bien se donner, ça le
titille délicieusement, il dit des choses comme «boire un canon» qu’il a
lues dans les fiches rédigées par ses sbires qui ont regardé en boucle
les films des années 50 pour lui confectionner un guide de la France
ringarde. Et il dit «emmerder» pour flatter la moitié des Français qui
aime bien accuser l’autre et parce que ça correspond bien à sa
personnalité capricieuse. Il dit «emmerder» comme on pète pour faire
rire. Il a l’habitude de lâcher ses mots comme d’autres lâchent des
pets, pour jouer de l’effet de surprise.
Personne n’a le droit d’avoir raison contre Macron
Il veut emmerder ceux qui ne sont pas vaccinés parce qu’ils lui
résistent. Ils résistent au camp de la raison. Ils ne sont pas
convaincus par Salomon, Véran, Castex, Attal et Macron, ces valeureux,
qui se dévouent corps et âmes pour nous trousser des lois d’exception,
des décrets surprises, des règlements éclairs et de la politique
publique au kilomètre, à peine si les députés LREM ont le temps de tout
comprendre et de tout voter. Les non-vaccinés, ces pelés, ces galeux,
osent expliquer qu’il faudrait d’abord traiter les plus faibles et les
plus exposés, qui ne sont sans doute pas les adolescents ni les
quadragénaires ni même les quinquagénaires mais les malades et les plus
vieux – qui constituent d’ailleurs l’immense majorité de ceux qui
meurent.
Lire aussi
Emmanuel Macron inaugure un centre de vaccination à Paris
(illustration). Covid : une mission pour noyer les critiques, par
Philippe Mesnard
Il veut emmerder ceux qui ne sont pas vaccinés parce qu’ils lui
résistent
Mais un Français n’a pas à réfléchir, avec Macron. Il doit obéir et se
soumettre. Surtout si on lui a dit tout et son contraire depuis le début
de l’épidémie et surtout si on lui a promis à chaque fois que ses
libertés étaient rognées que c’était vraiment pas plus, vraiment la
dernière fois, et pour pas longtemps. Surtout quand on lui ment et qu’il
peut le vérifier : non, les patients hospitalisés pour raison de Covid
ne sont pas dans leur immense majorité des non-vaccinés… Non, le vaccin
n’empêche pas de tomber malade ni de contaminer les autres… Non, le
variant omicron n’est pas dévastateur… Dire qu’il y a même des médecins,
des scientifiques, des Français et des étrangers, qui disent que porter
le masque dehors ne sert à rien et qu’avec Omicron on va atteindre
l’immunité collective et que vacciner à tire-larigot empêche en fait le
corps de réagir naturellement au virus pile au moment où une forme plus
faible se répand…
Mais Macron ne veut pas de ça ! Macron ne veut pas qu’on puisse
prétendre un seul instant que ce n’est pas lui, avec ses petits bras,
qui a terrassé tout seul l’hydre covidique ! Macron veut qu’on lui donne
tout le crédit de cette épidémie mondiale enfin vaincue par lui tout
seul en France, avec des vaccins américains et des contrats européens
(au fait, j’aimerais bien qu’on me dise ce que les Européens pensent de
leur président de six mois et de sa French Touch…). Macron veut que les
Français qui n’en peuvent plus des restrictions qu’il leur a imposé
voient en lui leur sauveur. Il n’a que cinq millions d’opposants
non-vaccinés : c’est un peu plus qu’une «infime minorité», comme le
prétend Castex, ça fait un peu plus de 10% des inscrits sur les listes
électorales, mais enfin, Macron et Castex ont décidé que c’était des
gueux, qu’on peut emmerder : trop bêtes pour se vacciner, trop
partisans, trop vieux pour se déplacer, on s’en fout, désignons-les à la
vindicte publique, montrons-les du doigt, expliquons qu’ils ne méritent
pas d’être des citoyens parce qu’ils sont irresponsables. Avec un peu
de chance, leurs amis ne leur parleront plus, les commerçants ne les
serviront plus, leurs patrons les vireront et les médecins ne les
soigneront pas en expliquant qu’ils ont dû choisir des gens plus
responsables.
Déplorables irresponsables
La République, en ses débuts, avait ainsi décidé que ne seraient
citoyens que ceux qui adhéraient au nouvel ordre – les autres étaient
bon pour la terreur, la prison et la mort. Macron, qui a écrit
Révolution, rêve d’un ordre macronien et ne supporte pas qu’on ne
veuille pas se ranger sous sa coupe. Mieux vaut être immigré clandestin,
trafiquant de drogue ou fraudeur social. Mieux vaut, même, être
terroriste puisque Macron, comme le rappelle Eric Ciotti, avait refusé
qu’on leur applique la déchéance de nationalité : «En 2016, Emmanuel
Macron avait refusé la déchéance de nationalité pour les terroristes
islamistes en se basant sur le fait que tout le monde est citoyen. Là,
les non-vaccinés seraient peut-être plus dangereux que des terroristes ?
C'est un raisonnement extrêmement choquant.»
Mieux vaut être immigré clandestin, trafiquant de drogue ou fraudeur
social
Oui, c’est un raisonnement macronien. C’est le raisonnement d’un
banquier d’affaires qui méprise les Français, la France, les sentiments,
les libertés, qui ne songe qu’à lui, à sa gloire, à sa volonté de
puissance, qui ne voit la réalité que comme un brouillon sur lequel il
peut écrire ce qu’il veut et qui pète sur ses ennemis en riant, sûr de
son impunité. Les «élites» qui l’entourent se pâment devant sa mâle
vigueur surjouée et ricanent avec excitation en songeant aux obscurs,
aux sans-grades, aux désolés, aux navrants, qu’on a insultés une fois de
plus et qui, une fois de plus, ne recevront pas de l’Etat ce que l’état
est censé apporter aux citoyens : la paix et la justice. Elles aussi
Macron les emmerde.
Philippe Mesnard
En savoir plus sur RT France :
https://francais.rt.com/opinions/94389-celui-qui-n-aimait-pas-francais-par-philippe-mesnard
Celui qui n'aimait pas les Français,
par Philippe Mesnard 5 janv.
2022
Selon Philippe Mesnard, rédacteur en chef de
Politique magazine, le président de la République veut «emmerder»
les non-vaccinés car ceux-ci se refusent à intégrer le «camp de
la raison» qu'il entend incarner. Vulgaire et violent, Macron veut
que tout le monde sache que sa volonté est l’ultime raison en sa
république. Ni sa fonction, ni le bien commun, ni le sens de l’Etat
ne peuvent contenir ses élans rageurs.
Or donc, Macron a décidé d’emmerder les
mauvais Français, ceux qui ne veulent pas se faire vacciner alors
qu’on leur a dit que c’était le seul moyen de revenir à la vie
d’avant, où on peut tomber malade mais avec le sentiment du devoir
accompli, ce qui est une bien douce consolation.
Comme Macron aime
bien jouer les canailles, du genre à boire des coups au bistro avec
les anciens de Whirlpool en leur expliquant «On s’est parfois fait
prendre pour des imbéciles. On s’est parfois fait avoir
collectivement», on ne dira pas qu’il a mal choisi ses mots ou que
ceux-ci ont dépassé sa pensée. Non, Manu-le-Prez a choisi d’être
grossier parce que c’est un genre qu’il aime bien se donner, ça
le titille délicieusement, il dit des choses comme «boire un canon»
qu’il a lues dans les fiches rédigées par ses sbires qui ont
regardé en boucle les films des années 50 pour lui confectionner un
guide de la France ringarde. Et il dit «emmerder» pour flatter la
moitié des Français qui aime bien accuser l’autre et parce que ça
correspond bien à sa personnalité capricieuse.
Il dit «emmerder»
comme on pète pour faire rire. Il a l’habitude de lâcher ses mots
comme d’autres lâchent des pets, pour jouer de l’effet de
surprise. Personne n’a le droit d’avoir raison contre Macron Il
veut emmerder ceux qui ne sont pas vaccinés parce qu’ils lui
résistent. Ils résistent au camp de la raison. Ils ne sont pas
convaincus par Salomon, Véran, Castex, Attal et Macron, ces
valeureux, qui se dévouent corps et âmes pour nous trousser des
lois d’exception, des décrets surprises, des règlements éclairs
et de la politique publique au kilomètre, à peine si les députés
LREM ont le temps de tout comprendre et de tout voter.
Les
non-vaccinés, ces pelés, ces galeux, osent expliquer qu’il
faudrait d’abord traiter les plus faibles et les plus exposés, qui
ne sont sans doute pas les adolescents ni les quadragénaires ni même
les quinquagénaires mais les malades et les plus vieux – qui
constituent d’ailleurs l’immense majorité de ceux qui meurent.
Lire aussi Emmanuel Macron inaugure un centre de vaccination à Paris
(illustration). Covid : une mission pour noyer les critiques, par
Philippe Mesnard Il veut emmerder ceux qui ne sont pas vaccinés
parce qu’ils lui résistent Mais un Français n’a pas à
réfléchir, avec Macron. Il doit obéir et se soumettre. Surtout si
on lui a dit tout et son contraire depuis le début de l’épidémie
et surtout si on lui a promis à chaque fois que ses libertés
étaient rognées que c’était vraiment pas plus, vraiment la
dernière fois, et pour pas longtemps. Surtout quand on lui ment et
qu’il peut le vérifier : non, les patients hospitalisés pour
raison de Covid ne sont pas dans leur immense majorité des
non-vaccinés…
Non, le vaccin n’empêche pas de tomber malade ni
de contaminer les autres… Non, le variant omicron n’est pas
dévastateur… Dire qu’il y a même des médecins, des
scientifiques, des Français et des étrangers, qui disent que porter
le masque dehors ne sert à rien et qu’avec Omicron on va atteindre
l’immunité collective et que vacciner à tire-larigot empêche en
fait le corps de réagir naturellement au virus pile au moment où
une forme plus faible se répand…
Mais Macron ne veut pas de ça !
Macron ne veut pas qu’on puisse prétendre un seul instant que ce
n’est pas lui, avec ses petits bras, qui a terrassé tout seul
l’hydre covidique ! Macron veut qu’on lui donne tout le crédit
de cette épidémie mondiale enfin vaincue par lui tout seul en
France, avec des vaccins américains et des contrats européens (au
fait, j’aimerais bien qu’on me dise ce que les Européens pensent
de leur président de six mois et de sa French Touch…). Macron veut
que les Français qui n’en peuvent plus des restrictions qu’il
leur a imposé voient en lui leur sauveur. Il n’a que cinq millions
d’opposants non-vaccinés : c’est un peu plus qu’une «infime
minorité», comme le prétend Castex, ça fait un peu plus de 10%
des inscrits sur les listes électorales, mais enfin, Macron et
Castex ont décidé que c’était des gueux, qu’on peut emmerder :
trop bêtes pour se vacciner, trop partisans, trop vieux pour se
déplacer, on s’en fout, désignons-les à la vindicte publique,
montrons-les du doigt, expliquons qu’ils ne méritent pas d’être
des citoyens parce qu’ils sont irresponsables.
Avec un peu de
chance, leurs amis ne leur parleront plus, les commerçants ne les
serviront plus, leurs patrons les vireront et les médecins ne les
soigneront pas en expliquant qu’ils ont dû choisir des gens plus
responsables.
Déplorables irresponsables La République, en ses
débuts, avait ainsi décidé que ne seraient citoyens que ceux qui
adhéraient au nouvel ordre – les autres étaient bon pour la
terreur, la prison et la mort. Macron, qui a écrit Révolution, rêve
d’un ordre macronien et ne supporte pas qu’on ne veuille pas se
ranger sous sa coupe. Mieux vaut être immigré clandestin,
trafiquant de drogue ou fraudeur social. Mieux vaut, même, être
terroriste puisque Macron, comme le rappelle Eric Ciotti, avait
refusé qu’on leur applique la déchéance de nationalité : «En
2016, Emmanuel Macron avait refusé la déchéance de nationalité
pour les terroristes islamistes en se basant sur le fait que tout le
monde est citoyen. Là, les non-vaccinés seraient peut-être plus
dangereux que des terroristes ? C'est un raisonnement extrêmement
choquant.» Mieux vaut être immigré clandestin, trafiquant de
drogue ou fraudeur social Oui, c’est un raisonnement macronien
C’est le raisonnement d’un banquier d’affaires qui méprise les
Français, la France, les sentiments, les libertés, qui ne songe
qu’à lui, à sa gloire, à sa volonté de puissance, qui ne voit
la réalité que comme un brouillon sur lequel il peut écrire ce
qu’il veut et qui pète sur ses ennemis en riant, sûr de son
impunité. Les «élites» qui l’entourent se pâment devant sa
mâle vigueur surjouée et ricanent avec excitation en songeant aux
obscurs, aux sans-grades, aux désolés, aux navrants, qu’on a
insultés une fois de plus et qui, une fois de plus, ne recevront pas
de l’Etat ce que l’état est censé apporter aux citoyens : la
paix et la justice.
Elles aussi Macron les emmerde.
Philippe Mesnard Blog RT France
Celui qui n'aimait pas
les Français, par Philippe Mesnard
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se refusent à intégrer le «camp de la raison» qu'il entend incarner.
Vulgaire et violent, Macron veut que tout le monde sache que sa volonté
est l’ultime raison en sa république. Ni sa fonction, ni le bien commun,
ni le sens de l’Etat ne peuvent contenir ses élans rageurs.
Or donc, Macron a décidé d’emmerder les mauvais Français, ceux qui
ne veulent pas se faire vacciner alors qu’on leur a dit que c’était le
seul moyen de revenir à la vie d’avant
Philippe Mesnard, rédacteur en chef de Politique magazine
Or donc, Macron a décidé d’emmerder les mauvais Français, ceux qui ne
veulent pas se faire vacciner alors qu’on leur a dit que c’était le seul
moyen de revenir à la vie d’avant, où on peut tomber malade mais avec
le sentiment du devoir accompli, ce qui est une bien douce consolation.
Comme Macron aime bien jouer les canailles, du genre à boire des coups
au bistro avec les anciens de Whirlpool en leur expliquant «On s’est
parfois fait prendre pour des imbéciles. On s’est parfois fait avoir
collectivement», on ne dira pas qu’il a mal choisi ses mots ou que
ceux-ci ont dépassé sa pensée. Non, Manu-le-Prez a choisi d’être
grossier parce que c’est un genre qu’il aime bien se donner, ça le
titille délicieusement, il dit des choses comme «boire un canon» qu’il a
lues dans les fiches rédigées par ses sbires qui ont regardé en boucle
les films des années 50 pour lui confectionner un guide de la France
ringarde. Et il dit «emmerder» pour flatter la moitié des Français qui
aime bien accuser l’autre et parce que ça correspond bien à sa
personnalité capricieuse. Il dit «emmerder» comme on pète pour faire
rire. Il a l’habitude de lâcher ses mots comme d’autres lâchent des
pets, pour jouer de l’effet de surprise.
Personne n’a le droit d’avoir raison contre Macron
Il veut emmerder ceux qui ne sont pas vaccinés parce qu’ils lui
résistent. Ils résistent au camp de la raison. Ils ne sont pas
convaincus par Salomon, Véran, Castex, Attal et Macron, ces valeureux,
qui se dévouent corps et âmes pour nous trousser des lois d’exception,
des décrets surprises, des règlements éclairs et de la politique
publique au kilomètre, à peine si les députés LREM ont le temps de tout
comprendre et de tout voter. Les non-vaccinés, ces pelés, ces galeux,
osent expliquer qu’il faudrait d’abord traiter les plus faibles et les
plus exposés, qui ne sont sans doute pas les adolescents ni les
quadragénaires ni même les quinquagénaires mais les malades et les plus
vieux – qui constituent d’ailleurs l’immense majorité de ceux qui
meurent.
Lire aussi
Emmanuel Macron inaugure un centre de vaccination à Paris
(illustration). Covid : une mission pour noyer les critiques, par
Philippe Mesnard
Il veut emmerder ceux qui ne sont pas vaccinés parce qu’ils lui
résistent
Mais un Français n’a pas à réfléchir, avec Macron. Il doit obéir et se
soumettre. Surtout si on lui a dit tout et son contraire depuis le début
de l’épidémie et surtout si on lui a promis à chaque fois que ses
libertés étaient rognées que c’était vraiment pas plus, vraiment la
dernière fois, et pour pas longtemps. Surtout quand on lui ment et qu’il
peut le vérifier : non, les patients hospitalisés pour raison de Covid
ne sont pas dans leur immense majorité des non-vaccinés… Non, le vaccin
n’empêche pas de tomber malade ni de contaminer les autres… Non, le
variant omicron n’est pas dévastateur… Dire qu’il y a même des médecins,
des scientifiques, des Français et des étrangers, qui disent que porter
le masque dehors ne sert à rien et qu’avec Omicron on va atteindre
l’immunité collective et que vacciner à tire-larigot empêche en fait le
corps de réagir naturellement au virus pile au moment où une forme plus
faible se répand…
Mais Macron ne veut pas de ça ! Macron ne veut pas qu’on puisse
prétendre un seul instant que ce n’est pas lui, avec ses petits bras,
qui a terrassé tout seul l’hydre covidique ! Macron veut qu’on lui donne
tout le crédit de cette épidémie mondiale enfin vaincue par lui tout
seul en France, avec des vaccins américains et des contrats européens
(au fait, j’aimerais bien qu’on me dise ce que les Européens pensent de
leur président de six mois et de sa French Touch…). Macron veut que les
Français qui n’en peuvent plus des restrictions qu’il leur a imposé
voient en lui leur sauveur. Il n’a que cinq millions d’opposants
non-vaccinés : c’est un peu plus qu’une «infime minorité», comme le
prétend Castex, ça fait un peu plus de 10% des inscrits sur les listes
électorales, mais enfin, Macron et Castex ont décidé que c’était des
gueux, qu’on peut emmerder : trop bêtes pour se vacciner, trop
partisans, trop vieux pour se déplacer, on s’en fout, désignons-les à la
vindicte publique, montrons-les du doigt, expliquons qu’ils ne méritent
pas d’être des citoyens parce qu’ils sont irresponsables. Avec un peu
de chance, leurs amis ne leur parleront plus, les commerçants ne les
serviront plus, leurs patrons les vireront et les médecins ne les
soigneront pas en expliquant qu’ils ont dû choisir des gens plus
responsables.
Déplorables irresponsables
La République, en ses débuts, avait ainsi décidé que ne seraient
citoyens que ceux qui adhéraient au nouvel ordre – les autres étaient
bon pour la terreur, la prison et la mort. Macron, qui a écrit
Révolution, rêve d’un ordre macronien et ne supporte pas qu’on ne
veuille pas se ranger sous sa coupe. Mieux vaut être immigré clandestin,
trafiquant de drogue ou fraudeur social. Mieux vaut, même, être
terroriste puisque Macron, comme le rappelle Eric Ciotti, avait refusé
qu’on leur applique la déchéance de nationalité : «En 2016, Emmanuel
Macron avait refusé la déchéance de nationalité pour les terroristes
islamistes en se basant sur le fait que tout le monde est citoyen. Là,
les non-vaccinés seraient peut-être plus dangereux que des terroristes ?
C'est un raisonnement extrêmement choquant.»
Mieux vaut être immigré clandestin, trafiquant de drogue ou fraudeur
social
Oui, c’est un raisonnement macronien. C’est le raisonnement d’un
banquier d’affaires qui méprise les Français, la France, les sentiments,
les libertés, qui ne songe qu’à lui, à sa gloire, à sa volonté de
puissance, qui ne voit la réalité que comme un brouillon sur lequel il
peut écrire ce qu’il veut et qui pète sur ses ennemis en riant, sûr de
son impunité. Les «élites» qui l’entourent se pâment devant sa mâle
vigueur surjouée et ricanent avec excitation en songeant aux obscurs,
aux sans-grades, aux désolés, aux navrants, qu’on a insultés une fois de
plus et qui, une fois de plus, ne recevront pas de l’Etat ce que l’état
est censé apporter aux citoyens : la paix et la justice. Elles aussi
Macron les emmerde.
Philippe Mesnard
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1 commentaire:
Excellente analyse. J'ai aimé ce texte parce qu'il décrit Macron pour ce qu'il est vraiment, et que j'ai ressenti dès que j'ai vu une première photo de lui lors de ses meetings pour la présidentielle de 1997, lorsqu'il hurlait avec son horrible rictus signifiant qu'il VOULAIT le pouvoir à tout prix. A TOUT PRIX !!! M'imposer de voter pour lui au second tour sous prétexte d'éliminer Le Pen? Autant rester chez moi! Ne pas me prendre pour un perdreau de l'année! Ni l'une, ni l'autre, aussi dangereux l'un que l'autre. Et aujourd'hui, tout se confirme, chaque jour: non seulement ce Jupin se la pète, mais il nous prend vraiment pour des sous-mer.., des gueux, des vilains, des serfs, rustres, moyenâgeux, et les mots sont faibles. La République est en grand danger, ce dont ses godillots n'ont aucune conscience. Et on va se le reprendre pour 5 ans . De quoi, j'espère, réveiller le sens des luttes dans la rue, partout, mais ne rien espérer des urnes faussées par les calculs politiciens
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