mardi 1 mars 2022

FABIEN ROUSSEL A 5% ??

 

Être présent à la présidentielle

pour continuer à exister

"Si dire que la gastronomie doit être à la portée de tous c’est être de droite, alors l’immense majorité du pays est de droite. Je ne crois pas", réfute son directeur de campagne, Ian Brossat, par ailleurs adjoint d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris, contacté par France 24.

Au-delà de la bonne viande et du bon vin, Fabien Roussel plaît surtout à la droite car il affaiblit le candidat le plus dangereux à gauche, Jean-Luc Mélenchon, en lui prenant quelques points qui pourraient lui coûter une éventuelle place au second tour.

Le Parti communiste avait pourtant fait alliance avec le leader de La France insoumise lors des deux dernières élections présidentielles, en 2012 et en 2017.

Mais Fabien Roussel, 52 ans, a été élu à la tête du PCF en 2018 avec un mandat clair : ramener son parti au centre du jeu en étant présent à la présidentielle de 2022.

"L’alliance avec le Front de gauche en 2012, puis La France insoumise en 2017 a été un échec pour le Parti communiste car ces deux campagnes ont été suivies d’une déconfiture aux élections législatives", souligne Roger Martelli, historien du PCF, contacté par France 24. "Les communistes en ont conclu que ne pas prendre part à l’élection présidentielle était un handicap qui menaçait leur existence."

Une décision qui commence à porter ses fruits, à en croire les sondages, qui accordent à Fabien Roussel jusqu’à 5 % d’intentions de vote – un faible score dans l’absolu mais beaucoup mieux que le 1,93 % obtenu par la dernière candidature communiste à une présidentielle, celle de Marie-George Buffet en 2007. Encore mieux, et particulièrement symbolique, les mêmes sondages placent Fabien Roussel au-dessus de la candidate du Parti socialiste, Anne Hidalgo.

Après des décennies dans l’ombre du PS puis de Jean-Luc Mélenchon, les communistes savourent leur indépendance retrouvée. Et les médias sont de retour au siège mythique du PCF, que le parti n’a jamais cessé d’occuper depuis son inauguration en 1971, alors que le PS a été contraint pour des raisons financières de vendre son siège historique de la rue de Solférino fin 2017.

Extrait d'un article de Jean Lévy, blog "çà n'empêche pas Nicolas"

 

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