mardi 1 mars 2022


Chronique photo : les descendants directs et idéologiques de Bandera sont revenus

Une scène terrible – Kiev, Septembre 1941. Babi Yar. Une seconde avant de mourir une mère serre son enfant dans ses bras. L’homme en uniforme SS, qui va la tuer avec son enfant dans une ou deux secondes n’est pas un Allemand. Il est ukrainien – plus précisément, originaire de l’ouest de l’Ukraine, de Jitomir. Il sert dans la division «Galicie», et en 1943 participait aux « groupes d’intervention » (Einsatzgruppen). C’est cette division galicie qui avait pour slogan “gloire à l’ukraine, gloire aux héros”, ce sont eux qui appuyaient les nazis de la division das reich dont les écussons ornent les parkas de ceux que l’on vous présente comme les héros. (note de danielle bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

je viens d’être interdite sans limite de temps sur face book à cause de l’illustration qui romprait avec les standards anti-pornographiques du groupe, voilà où nous en sommes en matière de censure. db


000_Mvd6580355_0

Chronique photo : les descendants directs et idéologiques de Bandera sont revenus


Alexander Petrakov 26/09/2014 21:51

D’où viennent ces informations? Pratiquement de lui-même. Cette photo a été saisie par les partisans avec les papiers d’identité et le jeton militaire. Saisis lorsque l son corps a été fouillé. Cette monstrueuse photo fut l’un des témoins les plus éloquents des victimes des nazis au procès de Nuremberg. Mais le plus frappant, c’est que cette image était gardée parmi les effets personnels d’un Banderiste  abattu. Avec les photos de famille, les lettres des proches, il y avait ÇA. Gardé précieusement – une photo souvenir. Peut-être même pour l’album de famille. A montrer fièrement aux enfants et aux petits-enfants dans son grand âge : voilà, dirait-il, comment j’ai « vaillamment combattu » pour l’Ukraine indépendante autrefois …

 Les Allemands ont tué des Juifs, des Russes, des Biélorusses et des Ukrainiens. Et les Ukrainiens aussi ont tué des Juifs, des Russes, des Biélorusses, des Ukrainiens. Seulement les premiers l’ont fait froidement ou parfois même avec dégoût (mais par pitié pour les victimes, mais parce que c’est un travail «sale», pas digne du surhomme aryen), tandis que les Ukrainiens de Galicie et de certaines régions d’Ukraine occidentale, le faisaient en s’amusant, avec plaisir et panache. Ni l’un ni l’autre de ces «nuances» ne se justifient. Mais cette différence en dit long sur les Ukrainiens. Il y a quelques années je me trouvais à lire dans une bonne traduction un livre polonais sur massacre de Volyn et tout le mouvement Bandera. L’un des chapitres – parmi toutes les cruautés inimaginables de ce livre – m’a frappé plus que tout. C’était des extraits ou des versions complètes de lettres de Banderistes à leurs parents, amis et camarades de régiment. Et voilà qu’ un « homme » décrit l’avenir glorieux de l’Ukraine (sans youppins et Moscovites),les discussions animées et les rêves partagés avec son camarade de combat, il cite un verset favori d’un poète ukrainien sur la nature et la maison natale, et puis sans transition il a les mêmes mots pour décrire comment il a violé et tué une fille de dix ans – la même émotion, la même sincérité. Il raconte comment il reposait ensuite sur le cadavre, fumait et pensait à l’Ukraine libre. 

Et ensuite à nouveau – sur les soirées de bivouac, sur sa chaumière natale et sa vieille maman. Il y avait aussi des lettres plus horribles, et d’autres sans « presque » aucune atrocité. Mais le plus important  n’est pas cela. Les Allemands, mais pas tous – comprenaient qu’ils faisaient le mal. Mais ils justifiaient cela par la nécessité, la guerre, les ordres. Même les nazis purs et durs se cherchaient inconsciemment des excuses. Ceux-là – jamais. Le «Mal» en tant que concept pour eux n’existait pas. Tuer un Juif, un Polonais ou un Russe – c’est toujours bien. Tuer un Ukrainienne – c’est mal, mais si un Ukrainien « mauvais » (par exemple, qui ne parle pas l’ukrainien ou pas avec le bon accent, qui  aide et ces mêmes juifs, russes, polonais, ou les prend en pitié) – c’est à nouveau bien. Parfois même tuer un bon ukrainien est une bonne chose – si c’est pour le bien de l’Indépendance et de l’Ukraine (de toutes les armées qui se sont battues dans cette guerre inhumaine, seuls les Banderites tuaient leurs propres blessés lors des retraites, ou même des attaques – afin de ne pas retarder le passage des troupes). En 1941, Stepan Bandera, entrant dans la ville de Lvov et préparant ses «gars» au «travail», avertit en ces termes: «Seule l’Ukraine, sa liberté et son image immaculée a du prix à nos yeux. Si vous me demandez comment d’ Ukrainiens on peut et doit tuer pour le bien de la liberté et de l’Ukraine, je répondrai seulement – autant qu’il est possible et utile de garder ». Tout cela est directement lié à la journée d’aujourd’hui. Les personnes brûlées vives à Odessa, Slavyansk transformé en ville fantôme les massacres des femmes et des enfants, les  journalistes exécutés, l’avion explosé au-dessus de Lougansk signifient une seule chose – ils sont de retour. Les descendants directs et idéologiques de ceux qui étaient alors avec Bandera, Choukhevytch, Konovalets … et leurs semblables. Et nous sommes tombés dans une situation gravissime, parce que nous n’avons pas compris une chose essentielle – ils sont DIFFÉRENTS. Hier j’ai vu la correspondance de deux utilisateurs de réseaux (pas sur ma page). Tous deux écrivaient désespérément à un troisième, que PERSONNE ne ferait exploser volontairement un avion de ligne. Que cela ne peut pas être parce que c’est tout simplement impossible! Que les Ukrainiens ont fait exploser l’avion par erreur. Ils ne POUVAIENT PAS le faire exprès, délibérément, à dessein. Nous ne voulons pas croire qu’il y a des gens prêts à se tuer volontairement eux-mêmes, leur propre peuple,  le peuple voisin, le monde entier au nom même pas d’idées, mais de sentiments. Des sentiments de haine pour tout ce qui n’est pas ukrainien. D’ailleurs les soldats allemands, et même les officiers SS qui ont vu les camps de concentration ont écrit sur la «haine inhumaine» dans les yeux des Ukrainiens. Aujourd’hui, nous observons à nouveau ces yeux et ce que font leurs propriétaires. Nous regardons, mais nous ne voulons pas voir. Les pauvres, ils ont été trompés! – Nous nous lamentons. – L’hiver viendra et comment pauvres ils vont continuer à sauter et galoper, courir et tuer?! Croyez-moi, ils y arriveront très bien. La haine réchauffe beaucoup mieux que notre gaz. Et si l’on n’a pas assez chaud, on peut sortir et allumer un incendie chez le voisin, se réchauffer à ses braises, en violant sa femme et en s’amusant à tuer ses enfants. Avec la haine ils peuvent exiger le gaz et peut-être qu’il leur sera donné. Et puis, après avoir pris le gaz ils tueront encore. Par haine. Nous avons fait une terrible erreur. Et pour cette erreur nous allons maintenant payer le prix fort. Les Juifs, ayant connu le visage du nazisme – chérissent, nourrissent et préservent la mémoire de ce mal. Ils conduisent leurs enfants aux musées, dans les camps de concentration et montrent TOUT. Sans épargner la psyché de l’enfant. Pour imprimer dans la mémoire douloureusement jusqu’aux larmes, dans chaque cellule de votre corps, de quoi le nazisme est fait et pourquoi il doit être détruit. Et tout près de nous a surgi un mal combien plus effrayant – les Ukrainiens banderistes. Un mal plus têtu, cruel, inhumain. Et plus tenace. Mais nous avons choisi d’oublier, d’effacer de la mémoire. Pour ne pas «  gâcher les relations »  nous n’avons pas ouvert des musées, et des mémoriaux; nous n’avons pas écrit de livres, pas sortir de films, pas donné la parole aux anciens qui se souviennent encore. Je me souviens qu’un jour, mon grand-père est rentré à la veille des vacances de mai en larmes. C’était violent et inhabituel. Même le jour de la Victoire, il essuyait furtivement une larme, et là c’était soudain une personne âgée qui versait des torrents de larmes … Plus tard, il m’a dit qu’à la réunion de l’école, où il était invité comme un héros de guerre, un vétéran et un grand homme de parti, il a choisi plutôt que de raconter des histoires de soldats d’essayer de dire aux élèves ce qu’il avait vu en Ukraine – à Kiev, Lvov, ezn Volhynie .. . Il n’a pas été autorisé à parler même dix minutes. L’enseignante et le directeur d’école l’ont littéralement poussé dehors. – Comment osez-vous! Il pourrait y avoir des Ukrainiens, des enfants ukrainiens! – lui criait-on alors qu’il était déjà dans le couloir. Et mon grand-père, alors, en sanglotant, à moitié ivre, a dit que nous DEVONS nous rappeler. Rappelez-vous, pas seulement les crimes commis. Rappelez-vous que c’étaient des gens DIFFÉRENTS. «Ils ne sont pas comme nous  » – me dit mon grand-père et il ajouta: à Dieu ne plaise pour la Russie et pour les Russes, si ils «reviennent». Aujourd’hui, l’Ukraine est gouvernée par des Banderistes. Devant nos yeux, ils sont en train de construire la société et l’état de leurs rêves fanatiques. Et nous ne comprenons pas, ne voulons pas comprendre que ces gens sont capables de tout crime, de toute violence. En tout bassesse. Quand les gens ont été brûlés à la Maison des syndicats à Odessa il semblaient que rien de plus terrible ne pouvait arriver. Lorsque Slavyansk a été rasée depuis le mont Karachoun il semblait qu’il  ne pouvait rien être de plus inhumain. Lorsque jeudi l’avion de Malaisie s’est écrasé d’une hauteur de 10 kilomètres, il semblait qu’il n’y avait rien de plus vil. Mais la logique, la raison, les mots et les souvenirs de mon grand-père me dit que c’est possible. Et cela sera. Mon grand-père qui est parti depuis longtemps avec un vol d’oies sauvages avait raison. Et moi et tous ceux d’entre nous avions tort. Bientôt, nous comprendrons tout cela. Espérons qu’il ne soit pas trop tard.

Titre original : Фото Хроники. Прямые и идейные потомки тех, кто шел за Бандерой, вернулись

Print Friendly, PDF & Email

Vues : 250

 

Aucun commentaire: