Le dernier avertissement de la Chine à l’Amérique, par Ivan Rybine
Outre le fait que la CHINE sait très bien qu’au-delà de l’agression de plus en plus ouverte des USA par procuration de l’OTAN et de l’UE contre la Russie que c’est elle qui est visée, elle a ses propres raisons. Il est clair que les USA ne font plus mystère ni de leur soutien à Taiwan, Taiwan comme l’UKRAINE “est gavée” d’armes et de conseillers américains, ni de l’embrigadement parfois forcé de certains alliés dans la croisade anti-Chine et de surcroit comme on le voit ici la saisie des comptes et des biens est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)
https://svpressa.ru/politic/article/333186/
Il est peu probable que Pékin prenne des pincettes avec Washington
Photo : Siège de la People’s Bank of China à Pékin (Photo : Sheldon Cooper/Keystone Press Agency/Global Look Press)
Les autorités de l’Empire céleste ont commencé à se préparer au même scénario que l’Occident a réalisé en ce qui concerne les avoirs étrangers de la Russie. A savoir, la “saisie” des comptes, la saisie des biens et autres vols, que le “monde éclairé” appellent “sanctions”. Hélas, il y a des raisons : les États-Unis provoquent la Chine par tous les moyens possibles pour résoudre le problème de Taïwan, faisant clairement monter la tension autour de l’île.
On ne sait pas grand-chose. Il n’y a que des informations sur une réunion que la banque centrale chinoise a tenue avec des financiers sur la protection contre les sanctions occidentales. C’est-à-dire contre le vol d’actifs. Tant les espèces que les titres, ainsi que les autres biens.
Pékin craint qu'”en cas de conflit militaire régional ou d’une autre crise”, le scénario russe ne se répète. C’est-à-dire que les Chinois seront volés. La probabilité que cela se produise est extrêmement élevée. Dans le sens à la fois de conflit et de “sanctions”. En outre, il y a tout lieu de croire que cette démarche est délibérée et qu’elle poursuit des objectifs clairs.
“L’escalade dans le détroit s’intensifie. Dans ce contexte, la réunion (les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont délibéré pour réduire la menace sur Taïwan – ndlr) est préparatoire aux événements à venir. Les États-Unis et le Japon ont déjà préparé un plan militaire qui n’implique pas d’intervention militaire mais des armes, des informations et une aide à l’innovation. Cette réunion peut déjà être caractérisée comme une sorte de signal supplémentaire indiquant qu’une opération militaire est inévitable. Les facteurs qui poussent vers ce scenario ne font qu’intensifier leurs activités. Il y a beaucoup de propagande en faveur d’une action militaire à Taïwan même”, déclare Nikolai Vavilov, spécialiste de la Chine et publiciste.
Taïwan est gavée d’armes de la même manière que l’Ukraine, et pas plus tard qu’à l’automne dernier, le président américain Joe Biden a explicitement déclaré que les États-Unis se dresseraient pour défendre l’île. Toutefois, il ne faut pas considérer ces paroles comme un autre “flux de conscience” d’une personne qui n’est pas très saine d’esprit. Il ne dirige pas le pays. Il convient ici de rappeler que Ronald Reagan a passé son second mandat sur un lit d’hôpital, et en partie dans le coma également. Et il a en quelque sorte “gouverné”.
Ce n’est pas beaucoup plus que de la rhétorique que de dire que les États-Unis ne laisseront pas les pauvres et misérables Taïwanais en plan. L’Amérique se fiche des Chinois en général, qu’ils soient taïwanais ou continentaux, cela ne fait aucune différence. Seuls ses propres intérêts comptent. Les Yankees ne se battront pas pour les séparatistes des îles ; dès que ça sentira le roussi, les états-uniens “lâcheront”. Par ailleurs, ils tenteront d’utiliser le conflit à 100% sur le plan financier.
La Chine est le deuxième plus grand détenteur de la dette publique américaine après le Japon ; la valeur nominale de leurs obligations du gouvernement américain dépasse 1,1 trillion de dollars. Ainsi, la Chine pourrait être considérée comme le plus grand créancier de l’Amérique. Le pays du soleil levant ne compte pas, il est entièrement contrôlé depuis Washington car il est toujours occupé par les troupes américaines. L’Empire du Milieu, quant à lui, est libre de faire ce qu’il veut.
Les Chinois, économes, ont accumulé environ 3,2 billions de dollars de réserves, avec très peu d’or. Et tous ces fonds sont menacés d’être subtilisés. Plus divers actifs tangibles dispersés sur toute la planète. Le résultat est une somme colossale. En fait, c’est ce qui est en jeu, et non le sort de la population taïwanaise.
Les Yankees “font pression” de la manière la plus effrontée qui soit. Des politiciens américains arrivent sur l’île, promettant quelque chose aux dirigeants locaux, tandis que des menaces se font entendre de Washington. Les Chinois ne sont pas en reste, puisque des exercices militaires de grande envergure sont prévus près de l’île. Cinq satellites militaires ont déjà été mis en orbite et les chasseurs de l’armée de l’air chinoise ont commencé à sonder l’espace aérien de Taïwan. En d’autres termes, la situation est sur le point de s’enflammer. Pékin n’a pas vraiment le choix. Elle peut soit battre les séparatistes, soit une île apparaîtra bientôt sur ses côtes, remplie de missiles américains à ogives nucléaires. C’est exactement où on en est.
Une “opération spéciale” chinoise fera très rapidement de Taïwan la région chinoise qu’elle est de jure. Les politiciens chinois sont résolus et ne feront pas de cérémonies avec qui que ce soit. C’est assez évident.
“Trois traités américano-chinois ont été signés – 1979, 1982 et 1989. En vertu de ces traités, les États-Unis reconnaissent que Taïwan fait partie intégrante de la République populaire de Chine. En outre, Pékin a déclaré à plusieurs reprises que si l’indépendance de Taïwan était déclarée, la Chine engagerait immédiatement ses troupes. Donc tout dépend des États-Unis et de leurs marionnettes à Taipei. S’ils ne mènent pas leur provocation jusqu’au bout, celle-ci se limitera à des manœuvres ; s’ils osent, la Chine débarquera des troupes le jour même. Tant que des membres du Congrès américain sont en charge de l’île, un débarquement de troupes peut avoir lieu à tout moment.
Que gagnera l’Amérique ? Beaucoup de choses. Tout d’abord, la Chine sera spoliée, comme ils l’ont fait pour la Russie. En fait, le “coup d’essai” a déjà eu lieu – l’autre jour, des fonctionnaires indiens, manifestement à l’instigation de représentants de l’État, ont confisqué 725 millions de dollars sur les comptes de la société chinoise Xiaomi dans les banques locales. Et l’Empire céleste a vu juste, et bientôt la réunion susmentionnée à la Banque centrale a eu lieu.
En cas de vol à grande échelle, les Chinois riposteront, cela ne fait aucun doute. Ils ont réussi à supprimer la “cinquième colonne” dans leur pays ; le gouvernement est uni et la population le soutient. Par conséquent, les Yankees seront “frappés”. Pas par une “bombe nucléaire”, bien sûr, tout le monde veut vivre et personne ne déclenchera une guerre atomique, mais ce sera suffisant pour les États-Unis. On ne peut que se demander comment.
Les sceptiques, bien sûr, peuvent rétorquer – Taïwan abrite TSMC, qui fournit aux États-Unis les puces les plus avancées, et d’autres entreprises similaires. En d’autres termes, cela n’a aucun sens que les Américains sacrifient cela. Oui, TSMC est en effet une entreprise importante. Cependant, Donald Trump a également lancé une campagne de “substitution des importations à la manière américaine”. Ils ont commencé à ramener la fabrication, y compris la fabrication de haute technologie, dans le pays. Tout cela continue maintenant. “Intel va construire deux énormes usines dans l’Ohio dès cette année – le plus grand complexe de fabrication de semi-conducteurs au monde apparaîtra à New Albany.
D’autres entreprises ont des plans similaires, et tous ne sont pas médiatisés. Les États-Unis ont une industrie forte, beaucoup de personnel qualifié (y compris ceux qui ont été “volés” un peu partout sur la planète), et le processus est en cours. Très rapidement et dans la bonne direction. Rien à voir avec les incantations des fonctionnaires russes. La réindustrialisation s’effectue aux États-Unis. Conformément au décret du même Biden en date du 25 janvier 2021.
“Le gouvernement des États-Unis doit, conformément à la législation applicable, utiliser les conditions des contrats fédéraux dans le cadre des marchés publics fédéraux afin de maximiser l’utilisation des biens, des produits et des matériaux et services produits aux États-Unis”, pour citer ce document.
Donc tout va bien avec les Yankees. Ils reconstruisent leur économie et pillent le monde. La Russie a été spoliée, la Chine est la prochaine. En outre, il n’est pas certain que les États-Unis resteront une “démocratie” après la forte aggravation des tensions internationales.
“Le désir d’établir une dictature totalitaire s’est manifesté dans la politique américaine d’autant plus fortement que les élites américaines avaient peu de chances de conserver leur hégémonie mondiale par des moyens conventionnels – dans le cadre du système existant de relations internationales et de droit international. Dès que la crise du système américain a atteint les côtes des États-Unis et que la dystrophie de la base de ressources a conduit à la scission des élites, les cercles les plus réactionnaires de l’élite hégémonique mondialiste (Clintonites et Bidenites) ont immédiatement tenté (et non sans succès, bien que ce ne soit pas définitif et que cela menace de se terminer par un échec géant) d’établir une dictature néolibérale totalitaire aux États-Unis”, – a résumé le politologue Rostislav Ishchenko.
Des perspectives ? Une dictature au lieu d’une démocratie, une marionnette de type Aloisovich [Hitler, NdT] à la tête des Etats. Un système policier brutal. Au lieu des dollars, l’Amero, pour les Américains seulement. Les dollars ont été supprimés. Complètement. En fait, l’Amérique s’y emploie ces dernières années. Le vol global et la confrontation avec le reste du monde ne laissent aucun autre choix aux véritables dirigeants des États-Unis. Car ils sont devenus arrogants.
Note de P.
Devenus arrogants, les US? Depuis la conquête du nouveau monde, ils sont arrogants et guerriers: l'impérialisme primaire, à l'image des Bush, Carter, Trump, Biden.... La liste est trop longue.....
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