De plus en plus difficile d'affronter ce monde que j'ai tant aimé, même si rien n'était parfait dans ce siècle où je suis né, où j'ai grandi, comme beaucoup d'autres de ma génération des années de guerre, dans des conditions précaires. "Nul ne guérit de son enfance", a chanté Jean FERRAT, et lorsque l'enfance est pauvre, où les privations sont le lot quotidien, ni eau courante, ni beurre, viande rare, chambres glaciales dans des hivers rudes, on en aime pas moins ses parents qui se sacrifient pour que la misère soit plus supportable, leur amour arrondissait bien les angles de la rudesse hivernale et des privations. Je n'ai évidemment pas connu les colonies de vacances; sitôt l'école finie, jeudis et dimanches compris, j'étais envoyé dans les fermes de proches, oncles ou amis, une bouche en moins à nourrir, c'était toujours un souci de moins pour les parents.
Les loisirs sont venus tard, beaucoup plus tard, quand mes propres enfants étaient déjà "grandets"....
Il y a une chose que nous n'avons jamais manqué d'apprendre, de retenir, et de transmettre, c'était le respect des autres, de qui que ce soit, mais plus particulièrement des "cheveux blancs": c'était un enseignement sacré, qui nous était prodigué, et que nous avons toujours mis un point d'honneur à appliquer. Pauvres, mais polis, respectueux d'autrui, surtout des plus âgés....Intransigeants sur les valeurs humaines. Et la vie nous paraissait plus belle....
Hélas, le monde se dérègle. Se détraque. La course au fric se traduit chez certains par la course au temps, et chez d'autres, de plus en plus nombreux, il suffit de sortir de chez soi, et de regarder autour de soi , pour voir cette course qui confine à la folie. Les malades du volant et de la vitesse à tout prix sont évidemment toujours en retard, donc toujours pressés, because ils ne savent pas s'organiser pour n'avoir pas à courir après ce temps qui leur manque pour accomplir ce qu'ils avaient prévu, certains se prennent par conséquent tous les droits, même celui d'adapter le code de la route à leur guise, à leur folie. S'adjuger tous les droits, toutes les priorités, et à quel prix !! Quel code ? Il y a un code? Ils s'en foutent! Combien l'appliquent, avec sérieux? La route, la rue, sont à eux. Pas de limites, pas de clignotants, pas le temps de réfléchir....Parce qu'ils ont un véhicule, qui devrait être un moyen efficace et sûr de se déplacer commodément tout en gagnant du temps - ah! ce temps, qu'il ne faut pas perdre, et que ces malades n'ont pas la sagesse d'apprécier !!-, ils ont donc un véhicule, mais de cet outil ils en font un jouet, un outil dangereux, une arme.... Et ils en oublient que le code de la route est le même pour tous, et que leur surexcitation et leur comportement violent sont inexcusables, certains deviennent des tueurs en puissance. D'autant plus que les repas dont ils sont sortis il y a peu n'étaient pas forcément arrosés à l'eau claire. Il y a des comportements qui parlent d'eux-mêmes. Sans parler du cannabis....Ce nouveau fléau. Gare donc à ceux qui ne roulent pas à la convenance des nouveaux rois du bitume qui ne savent même plus qu'ils ont un volant- une ARME !! - dans les mains. Ils ne respectent pas les priorités signalées par les panneaux, ils respectent encore moins les citoyens avec qui ils doivent partager la route, qui eux, essaient de respecter les règles pour éviter tout accident, mais ce faisant les empêchent de rouler à leur rythme de forcenés. Ils collent à quelques centimètres de votre voiture, pour bien vous montrer que vous les emm.....dez. Et comme çà ne suffit pas, ils hurlent, depuis leur cabine: "Avance, connard ! Avance, connard !!!"
Le dernier, qui m'a ainsi copieusement injurié, menacé, conduisait en plus son fourgon avec la publicité bien apparente de son activité. "PCS, chauffage, BARBAZAN-DEBAT", j'ai pu noter son téléphone, son numéro matricule de fourgon, que je garde, évidemment, au cas où.... C'est dire le genre d'individu! J'ai appelé la gendarmerie de TARBES, pour savoir ce que je devais ou pouvais faire, face à un margoulin qui m'a mis en danger, m'a insulté, couvert d'injures, menacé, comme il met sans doute régulièrement en danger ceux qu'il suit ou qu'il croise sur la route. Il m'a été répondu que je pouvais déposer une main courante....On pouvait pas grand chose. Les gendarmes ont trop de travail? Pas assez nombreux? Autant dire que les voyous ont encore de beaux jours devant eux, et que nous courons dans tous les domaines au devant de lendemains plutôt inquiétants. PCS: quelqu'un pourrait me dire ce que signifie ce sigle? Si c'est un artisan, qui bosse pour lui, quand il ne sème pas la terreur sur la route, ou si ce fou travaille pour une boite nationale?
Parce que ces comportements se multiplient, chacun de ces voyous malappris impose par la violence, le mépris, les injures, ce qu'il considère comme ses droits sur la route, sans aucun respect de l'âge, de la vie, de ceux qu'il côtoie et qui pourtant ont les mêmes droits que lui, mais qu'il met en danger par ses excès, par sa folie.
Les voyous se prennent donc tous les droits, dont ceux de tuer, et aucun devoir. Aucun respect pour tout ce qui n'est pas eux, leur nombril. De cerveau, il y en a peu. Très peu. C'est ici que l'on atteint les limites du supportable, il faudra bien que s'appliquent un jour, bientôt, les lois et les règles qui garantiront une vraie paix sociale et mettront un terme à cette jungle où sévissent de plus en plus de malades, et qui présage un monde très difficile à vivre. A supporter. Un monde de plus en plus inhumain, aux mains des violents. Des hors la loi!
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