dimanche 17 juillet 2022

 

Vivre et mourir avec la COVID-19

Et pendant ce temps là à l’assemblée nationale française une bande de débiles profonds incapables de s’opposer à la guerre de l’OTAN, pratiquent l’union sacrée entre de faux radicaux de gauche et l’extrême droite dans la dénonciation des vaccins. Les textes et déclarations qui émanent de ces irresponsables et vrais démagogues sont du même niveau que ceux de la “majorité relative”, pas de position de classe mais des caprices stupides, des mesures opportunistes qui aboutissent tous à conforter le capital et à détruire les couches populaires. Ecoeurant, en l’état il est désormais impossible de voter pour un de ces criminels, démagogues, obscurantistes et bellicistes, tout juste bon à faire du féminisme des ragots de pissotières pour leurs minables élus pince fesse. Parce qu’ils n’ont pas le courage de dire la vérité sur la guerre et sur le fond de ce que veut le capital, ils flattent les pires obscurantismes du peuple. Tous les trotskistes ne sont pas ceux du PCF, des Vincent boulet ou les proches de Melenchon, ce texte émane de troskistes des Etats-Unis qui sont eux des communistes, anti-impérialistes, qui ne sont pas tombés dans la folie obscurantiste. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsocieté)
Benjamin MateusEvan Blakeil y a un jour

«Le sous-variant Omicron BA.5 est la pire version du virus que nous ayons vue. Elle fait passer l’échappement immunitaire, déjà important, à un niveau supérieur» ― Dr Eric Topol, fondateur et directeur du Scripps Research Translational Institute.

Le sous-variant Omicron BA.5, hautement infectieux et résistant à l’immunité, est désormais dominant dans une grande partie du monde. Il alimente une nouvelle vague d’infections, d’hospitalisations, de handicaps avec la COVID longue et de décès. Depuis le creux de la vague atteint le 30 mai, la moyenne officielle des nouveaux cas quotidiens sur sept jours dans le monde a presque doublé pour atteindre 926.123.

Si l’Europe est actuellement l’épicentre de la flambée du BA.5, ces dernières semaines, les cas ont augmenté de façon vertigineuse dans des pays du monde entier, notamment en Bolivie, au Guatemala, au Mexique, en Tunisie, en Irak, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Japon.

Les chiffres officiels de l’infection dans chaque pays sont largement sous-estimés. Au cours des sept derniers mois, l’establishment politique et les médias bourgeois de presque tous les pays, à l’exception de la Chine, ont prétendu à tort qu’Omicron était «bénin» et ont démantelé les systèmes de test et de suivi des données. Tout en disant à la population qu’il n’y avait pas de danger à ne plus porter de masque, ils ont universellement adopté le mantra selon lequel la société devait «apprendre à vivre avec le virus», sans jamais expliquer les véritables implications de cette nouvelle réalité.

Des masses de personnes ne vivent pas avec le coronavirus. Elles meurent ou sont handicapées par la COVID-19. Le nouveau statu quo, imposé par une propagande incessante et la contrainte économique, signifie que les populations peuvent s’attendre à des vagues récurrentes de COVID-19 à des intervalles de plus en plus fréquents. Comme de nombreux experts l’ont prédit et comme le dit le World Socialist Web Site depuis l’année dernière, deux ou trois vagues d’infections et de réinfections par an deviennent la norme.

Bien que l’Union européenne ait l’un des taux de vaccination les plus élevés au monde, l’ensemble du continent connaît une recrudescence massive des infections, avec une augmentation parallèle des hospitalisations et des décès. Par habitant, les pays les plus touchés en Europe sont désormais la France, l’Italie et la Grèce.

En France, 127.212 personnes sont officiellement infectées en moyenne chaque jour, soit plus de huit fois le niveau le plus bas atteint le 13 juin. Au cours de la seule semaine écoulée, les admissions à l’hôpital pour la COVID-19 ont augmenté de 40 pour cent en France, tandis que ce chiffre a augmenté de plus de 20 pour cent dans plusieurs autres pays européens. Au cours des trois dernières semaines, les décès officiels dus à la COVID-19 ont presque doublé en France et en Espagne, tandis que dans l’ensemble de l’UE, les décès ont augmenté de 60 pour cent.

En Grèce, la moyenne des nouveaux cas quotidiens sur sept jours a presque quintuplé au cours du mois dernier et s’élève désormais à 17.750 cas par jour. Plus de 2.000 personnes sont actuellement hospitalisées pour la COVID-19 dans le pays, et les décès officiels dus à la COVID-19 ont plus que doublé en moins d’un mois. Afin de dissimuler la situation de plus en plus grave, l’Organisation nationale de santé publique (EODY) est passée cette semaine d’un rapport quotidien à un rapport hebdomadaire.

En Italie, 104.078 personnes sont officiellement infectées en moyenne chaque jour, soit plus de six fois plus que le 3 juin. Selon les chiffres officiels, plus de 11 pour cent de tous les nouveaux cas sont désormais des réinfections de personnes précédemment infectées par la COVID-19, le chiffre le plus élevé à ce jour. Les décès officiels dus à la COVID-19 ont doublé au cours du mois dernier.

Aux États-Unis, le BA.5 est devenu dominant à la fin du mois de juin. Alors que le nombre d’infections officielles a oscillé juste au-dessus de 100.000 cas par jour au cours des deux derniers mois, on estime que le chiffre réel est jusqu’à six fois plus élevé. Le taux de positivité des tests est monté en flèche au niveau national, passant de 2 pour cent en mars à 18 pour cent. Les décès officiels dus à la COVID-19 commencent à nouveau à augmenter, le comté de Los Angeles ayant signalé un doublement de la moyenne quotidienne des décès au cours de la semaine écoulée et d’autres villes ayant signalé des vagues similaires.

Les virologues et les experts en maladies infectieuses sont particulièrement préoccupés par le BA.5 en raison de ses propriétés d’échappement immunitaire et de sa capacité à provoquer des réinfections et des infections de personnes vaccinées. Une étude en attente de validation du Kirby Institute en Australie a également révélé que le tropisme tissulaire du BA.5, ou sa capacité à infecter les cellules, semble favoriser une infection accrue des poumons plutôt que des voies aériennes supérieures, entraînant une gravité accrue de la maladie dans les modèles animaux. Leur étude a également révélé que le BA.5 produit une charge virale plus élevée que tous les autres sous-variants d’Omicron.

Que peut-on attendre du fait de «vivre avec le COVID», dans lequel des vagues d’infection et de réinfection massives frappent la société mondiale au moins deux fois par an?

Une récente étude en attente de validation de Ziyad Al-Aly et al. de l’Université de Washington à Saint-Louis a montré que les personnes réinfectées, comparées à celles qui n’ont été infectées qu’une seule fois, voyaient leur risque de décès toutes causes confondues, et de maladies cardiaques et respiratoires, doubler. Elles couraient un risque trois fois plus élevé de se faire hospitaliser après la fin de la phase sévère de leur infection. Trois infections ou plus s’aggravaient de manière cumulative, affectant tous les principaux organes et systèmes métaboliques du corps humain.

Avec les vagues d’infection massives, qui infectent en réalité des centaines de millions, voire des milliards de personnes, comme ce fut le cas l’hiver dernier, des dizaines de millions de patients supplémentaires vont développer des symptômes persistants connus sous le nom de COVID de longue durée, qui peuvent toucher environ 10 à 30 pour cent des personnes infectées. Les vaccinations antérieures ne réduisent que très peu ces risques et les réinfections continuent de prédisposer à l’apparition de la COVID longue durée. Un tiers des personnes atteintes de la COVID longue durée peuvent connaître des conséquences si débilitantes qu’elles sont incapables de prendre soin d’elles-mêmes ou de leur famille.

Les dernières données du monde réel concernant la vague de BA.5 et les études scientifiques récentes démentissent une fois de plus le mensonge selon lequel le coronavirus va évoluer pour devenir plus bénin et inoffensif. L’actuelle vague mondiale d’infections se produit dans un contexte d’immunité élevée de la population due à des infections ou à des vaccinations antérieures, ce qui réfute toute idée selon laquelle une «immunité collective» pourrait être obtenue avec les vaccins existants ou par la stratégie homicidaire qui consiste à laisser le virus se propager sans contrôle.

De nouveaux variantes attendent maintenant dans les coulisses. L’Omicron BA.2.75 a été détecté dans plusieurs pays, mais on a observé la plupart des cas en Inde jusqu’à présent. Des ramifications de BA.5 se développent régulièrement en Allemagne (BA.5.3.1), au Royaume-Uni (BA.5.1) et ailleurs. Un porte-parole du CDC s’exprimant sous couvert d’anonymat a déclaré à Fortuneque «les variants et sous-variants se fragmentent rapidement. Il n’y a pas un ou deux, mais des centaines de variants et de sous-variants».

Aux États-Unis et dans de nombreux autres pays, les responsables de la santé ont commencé à adopter un ton plus inquiet. Mardi, pour la première fois depuis des semaines, le Dr Ashish Jha, coordonnateur de l’équipe d’intervention COVID de la Maison-Blanche, a conseillé aux Américains de porter des masques. Il a précisé qu’il s’agissait d’un choix individuel et n’a pas parlé d’obligation de porter un masque.

Visiblement inquiet de l’aggravation de l’épidémie de BA.5, le Dr Jha a déclaré: «De toute évidence, le sous-variant BA.1.1 a infecté de nombreux Américains lors de la vague de janvier. Je pense que nous avons des preuves très claires que leur niveau de protection à ce stade est très minime, certainement contre l’infection, face au BA.5».

Le Dr Anthony Fauci a repris ces propos, déclarant: «Si vous avez eu la COVID Omicron BA.1, vous n’avez pas vraiment une bonne protection contre le BA.4 ou le 5… Le principe général est que nous savons que l’immunité diminue avec les coronavirus, qu’il s’agisse d’une infection naturelle ou d’une vaccination».

On doit se rappeler que ces deux autorités sanitaires, ainsi que l’ensemble de l’establishment politique et des médias bourgeois, ont accueilli l’hiver dernier le variant Omicron, supposé «bénin» et hautement contagieux, affirmant qu’il permettrait enfin d’obtenir une «immunité collective» en faisant passer le virus à l’état «endémique».

Le 17 janvier, jour où plus de 800.000 Américains ont été infectés par la COVID-19 et où 1.397 sont morts de la maladie, le Dr Fauci a déclaré lors du Forum économique mondial de Davos, en Suisse: «La question est ouverte de savoir si Omicron sera ou non la vaccination par le virus que tout le monde espère».

Le même jour, le Dr Jha est apparu sur CNBC et a déclaré: «J’espère qu’Omicron nous donnera les leçons dont nous avons besoin pour gérer le reste de cette pandémie. Quelle que soit sa durée, et pour passer à une nouvelle normalité, où nous traiterons ce virus beaucoup plus comme une chose endémique. J’espère donc qu’il s’agit vraiment du variant de transition qui nous permettra de nous préparer différemment aux futurs variants et de les gérer beaucoup plus efficacement».

Cette attitude faisait partie d’une tendance mondiale. En janvier également, le Dr Hans Kluge, directeur régional de l’Organisation mondiale de la santé pour l’Europe, a déclaré: «Il est plausible que la région se dirige vers une sorte de dénouement pandémique».

Dans son discours sur l’état de l’Union du 1er mars 2022, le président américain Joe Biden a déclaré: «Je peux dire que nous avançons en toute sécurité. Nous revenons à des routines plus normales… grâce aux progrès que nous avons réalisés au cours de l’année écoulée, la COVID-19 n’a plus à avoir d’emprise sur nos vies».

Tous des mensonges destinés à désarmer la population pour qu’elle accepte de «vivre avec la COVID». Dès août 2020, le WSWS a mis en garde contre la possibilité que de nouveaux variants évoluent et continuent à faire des ravages, en écrivant: «Avec la prolifération du virus SRAS-CoV-2 dans le monde, l’opportunité se présente pour de nouvelles mutations et l’émergence de nouvelles souches du virus». Nous avons souligné à plusieurs reprises ce danger et la possibilité d’émergence de variants plus infectieux, résistants aux vaccins et mortels.

Selon un suivi des décès excédentaires de The Economist, 3,8 millions de personnes sont mortes depuis le 3 janvier en raison de la poursuite de la pandémie et des efforts pour forcer la société à «vivre avec la COVID». Cette catastrophe qui s’aggrave doit être arrêtée, et les responsables doivent être jugés!

Le Comité international de la Quatrième Internationale (CIQI) et ses partis affiliés de l’égalité socialiste sont le fer de lance de la lutte pour construire un mouvement de masse de la classe ouvrière internationale. Notre but est de stopper la pandémie. Pour vous impliquer dans cette lutte, remplissez le formulaire ci-dessous.

(Article paru en anglais le 14 juillet 2022)

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