Réfugiés à plusieurs vitesses.
Des chiens et des chats, mieux logés que des réfugiés?
Depuis plusieurs semaines, 80 exilés ukrainiens et leurs animaux de compagnie sont accueillis dans le centre d'hébergement de la porte de Versailles, à Paris. Ils sont les seuls occupants dans un bâtiment prévu pour accueillir plus de 500 personnes. Afghans, Soudanais et autres sont priés de se faire secourir ailleurs.
Le 17 juillet, 300 exilés rassemblés par le collectif l'Ambassade des émigré.e.s ont protesté. "Certains dorment dans la rue depuis plusieurs années et voient que d'autres ont accès à tout. La preuve par l'Ukraine que les moyens sont là! dénonce Djamila, bénévole du collectif La Chapelle debout. Dans ce centre, ils - les Ukrainiens - ont accès à des services de l'État comme l'Ofii ( office français de l'immigration et de l'intégration) ou Pôle emploi. Ils peuvent faire une demande d'asile, alors que les autres doivent se rendre eux-mêmes à l'Ofpra ( Office français de protection des réfugiés et apatrides ) et attendre plusieurs mois un rendez-vous.
Selon le collectif, la sous-préfète chargée du dossier, a reconnu , durant leur entretien du 19 juillet, une inégalité de traitement due à un "choix politique." La préfecture mentionne, elle, un centre accueillant " de 240 à 300 personnes ukrainiennes en transit". Malcolm, bénévole de la Chapelle debout, insiste: " Lorsqu'on est entrés dans le bâtiment, on comptait plus de vigiles que d'Ukrainiens".
"Des vigiles de compagnie"?, conclut avec humour l'auteur de l'article paru dans le "Canard enchaîné" du 3 août?
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