La première des violences : celle de l’État capitaliste.
jeudi 30 mars 2023 par Jean Pénichon (ANC)
Les événements dramatiques de
Sainte-Soline sont représentatifs d’une société aux abois qui ne sait
plus comment expliquer que les choix qu’elle fait sont "pour le bien de
tous". Comme le matraquage médiatique n’opère plus, place au matraquage à
l’ancienne…
Mais le printemps social est à nous et il n’est pas question de le
lâcher. Car la mobilisation actuelles doit nous permettre de changer ce
système capitaliste qui ne profite qu’aux plus riches et de remettre au
centre de la vie sociale de notre pays l’intérêt de tous ceux qui
travaillent pour gagner leur vie !
Comme l’a dit Pablo Neruda :"Ils peuvent empêcher les fleurs de pousser, ils n’empêcheront jamais le printemps d’arriver."
J’étais à la manifestation lyonnaise dont certains médias se sont fait
l’écho. Au sortir du pont de la Guillotière, les forces de l’ordre
avaient interdit l’accès à la grande place de Lyon, la place Bellecour.
Pourquoi ?
Une manifestation syndicale ou politique se termine le plus souvent sur
un grand espace où les organisateurs prennent la parole. Puis après
avoir chanté l’internationale, tout le monde rentre chez soi en
recouvrant les abribus de nos autocollants politiques ou syndicaux. Pas
de quoi en faire en plat.
En interdisant l’accès à l’exutoire de la manifestation, il a provoqué,
et sans doute organisé, le caillassage des CRS qui en gardaient l’accès.
Tout était prévu.
Les plaques de béton mal jointes du parapet de l’autoroute juste à côté,
que l’on pouvait sans mal démolir à coup de marteaux pour en faire des
projectiles dangereux.
Et un canon à eau, dont je peux témoigner que le branchement était
pré-positionné, sur une bouche d’incendie, bien avant l’arrivée de la
manif.
Mais à Sainte-Soline ce fut bien pire.
Comment est-il possible d’en être arrivé à plus de 200 blessés (des deux côtés) et deux personnes entre la vie et la mort (côté manifestants) pour « sécuriser » un monticule de terre et de granulat entourant un simple trou ?
Que pouvaient faire les 30 000 manifestants ?
Certainement pas reboucher le trou avec leurs mains. Mais là encore, prendre la parole et dénoncer la vérité : il est de notoriété publique que l’on utilise une bonne somme d’argent public pour quelques agriculteurs, pour qu’ils puissent pomper de l’eau, dans des nappes phréatiques qui appartiennent à tout le monde et qui alimentent aussi nos ruisseaux et rivières, dont une partie va s’évaporer dans les bassines pour faire pousser des céréales qui, en plus , n’iront même pas à l’alimentation des gens d’ici, mais à l’exportation pour le plus grand profit des trusts de l’agro-alimentaire.
Oui mais voilà, Darmanin en avait décidé autrement. Il voulait en découdre pour faire oublier les manifs fleuves et les grèves contre la réforme des retraites dont le MEDEF, l’U.E et Blackstone ont un besoin urgent.
Pourtant, le printemps social est à nous"
Nous partageons ici un clip/discours de Cédric Liechti, SG de la CGT
énergie, filmé le 27 mars, au rassemblement devant l’incinérateur d’Ivry
en soutien aux grévistes !
(cliquez pour l’ouvrir).
Tout est dit !
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