lundi 1 mai 2023

 

Macron a tracé la feuille de route d'LElisabeth Borne pour les 100 jours à venir !

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

La Première ministre a rendu publique la feuille de route tracée par Macron et censée apporter des résultats rapides tangibles, visibles pour les Français. Sur la méthode, elle continue de vouloir trouver des majorités texte par texte. Mais quand on regarde de près, elle ne dit rien sur les retraites comme si elle voulait tourner la page d'une loi arrachée aux forceps et que les Français considèrent comme illégitime, injuste et violente, enfin elle continue à vouloir faire le bonheur du capital en programment de nouvelles baisses du coût du travail.

 

Malgré le report d'une nouvelle loi sur l'immigration préparée par Darmanin, les députés ne vont pas chômer avant leur départ en congés. Les textes seront nombreux avec un moment très important avec la discussion du projet de loi déposé par le groupe LIOT proposant l'abrogation de la retraite à 64 ans car non conforme aux engagements pris par le gouvernement lors de la discussion au Sénat. Il va s'en le dire que jusqu'à son examen par l'assemblée, les mobilisations sur la retraite vont se poursuivre avec comme nouvelle étape le 1er mai de ce jour.

 

Le second quinquennat de Macron sera donc plombé par le mouvement social car les membres du gouvernement comme Macron seront empoisonnés à chacun de leur déplacement par des rassemblements, manifestations et "casserolades" même si on perçoit de plus en plus une utilisation intensive des forces de l'ordre, comme ce samedi au Stade de France lors de la finale de la coupe de France, pour impressionner et dissuader de participer aux manifestations. Luttes des classes oblige !

 

Macron donne le sentiment de vouloir contrer les mobilisations en multipliant les prises de parole et les visites, espérant que le mouvement social s'essoufflera avant lui. C'est aussi le sens qu'Elisabeth Borne porte avec la feuille de route qu'elle a présentée en Conseil des ministres et devant la presse depuis l'Elysée. Une feuille de route « dense » qui ne s'arrête pas au 14 juillet », au terme de 100 jours pour un premier bilan, qui « ne sont pas un totem » selon elle apparaît être mise sous tutelle.

 

Pour tenter de contrer l'idée que le gouvernement piétinerait face au mouvement social , Elisabeth Borne affirme vouloir « accélérer la mise en oeuvre des engagements du président de la République ». en utilisant la formule choc et provocatrice : « Ce que nous disons, nous le faisons. » pourtant démentie par les réalités et les reculs incessants de Macron sous la pression de l'Europe, des multinationales et des super-riches !

 

« Je ne crois qu'aux résultats tangibles, visibles pour les Français », a t-elle martelé se fixant pour objectif que « chaque décision » puisse « régler un problème du quotidien des Français » tout en reconnaissant que le décalage entre la décision politique et sa mise en oeuvre nourrit les mécontentements... voire les colères. Difficile de ne pas l'admettre lorsque les divers baromètres sont au plus bas.

Elisabeth Borne a décliné les 4 piliers de sa politique de l'été 2023 au début 2024. Elle a commencé par le plein-emploi qui ne convainc personne tant les chiffres utilisés cachent mal les réalités dramatiques vécues par plus de 6 millions de nos concitoyens. Début juin, un projet de loi plein-emploi, avec "France travaille" et la réforme du RSA sera sur la table pour obliger les jeunes a accepter n'importe quel boulot dans n'importe quelle condition. L'objectif est de fournir au patronat un vivier de salariés sans emploi utilisables comme bon lui semble afin d'obtenir une nouvelle baisse du coût du travail et une augmentation des profits. Elle a abordé le pouvoir d'achat, préoccupation majeure des Français mais sans prendre d'engagement. Elle a juste promis un point d'étape sur le « trimestre anti-inflation » et surtout demandé de « vraies négociations sur la revalorisation des grilles salariales dans les branches ». Elle a rappelé que le partage de la valeur ferait l'objet d'un projet de loi. Au fond, en grande difficulté elle transmet "la patate chaude" au patronat. Sera t-elle entendu nous ne pouvons qu'en douter tant l'objectif du capital est d'obtenir de nouveaux profits après les records de l'année 2022.

 

Dans le mois de mai sera présenté le texte "industrie verte" dont le flou et les incohérences sont les dominantes. Quant à l'agenda social, là aussi, elle transmet le "bébé" au patronat afin que les partenaires sociaux se mettent d'accord avec le gouvernement sur les thèmes d'ici au 14 juillet. A ce chapitre sont mentionnées des « baisses d'impôts pour les classes moyennes », mais applicables que « d'ici à la fin du quinquennat », finances publiques obligent !

 

Côté transition écologique, la planification doit s'accélérer d'ici à cet été. Pour le pilier « services publics », elle a détaillé les mesures prévues ou envisagées, pour l'accès aux soins, l'école (pacte pour les remplacements…), mais aussi le logement social.

 

Sur la méthode, la 1ère ministre veut trouver des majorités « texte par texte » avec pour « objectif » de ne pas utiliser le 49.3 hors textes budgétaires. Le dernier pilier est le report à l'automne d'un texte sur l'immigration pour lequel elle estime la « nécessité » d'avoir, là, un « texte équilibré ». Dans les pas de Macron, elle prône l'apaisement et a assuré que ce n'était « pas le moment de lancer un sujet qui pourrait diviser le pays »… Difficile d'imaginer, pourtant, qu'une majorité existe davantage cet automne sur le sujet.

 

Difficile aussi, au vu des réactions à gauche comme à droite, d'imaginer un quelconque apaisement au Parlement avec un tel programme qui fait totalement l'impasse sur les retraites et l'exigence de notre peuple d'un retour à 60 ans à taux plein ! Encore une fois tout dépendra donc des mobilisations sociales... un air de 68 flotte sur le pays....

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