Quand les Européens "civilisaient" l'Afrique...Par Jean Lévy
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A la Conférence de Berlin, en 1885, les Etats d'Europe se partagent l'Afrique
Ainsi, dès le lendemain de la clôture de la conférence, le 27 février 1885, l'Allemagne, qui ne pouvait faire moins, jette son dévolu l'Afrique orientale (Kenya, Tanganiika et Rwanda-Urundi) en complément des territoires acquis dans l'année écoulée : Sud-Ouest africain, Togo et Cameroun.
La France se voit reconnaître la possession de vastes territoires en Afrique de l'Ouest.
Quant à l'Angleterre, elle s'aménage la possibilité de constituer un axe continu du Caire au Cap, de la Méditerranée à la pointe sud du continent, selon l'ambition de Cecil John Rhodes, fondateur de la compagnie De Beers, la firme privée d'exploitation de diamants.
Dans les dernières décennies du 19ème siècle siècle, les Etats européens se sont rués vers le continent africain pour s'emparer chacun du maximum de territoires africain, alors encore vierges de toute présence blanche.
Il s'agissait alors du "chacun pour soi" pour les envahisseurs de s'assurer à coups de canons et de canonnières de déclarer "français", "allemand" ou "britannique", les premiers territoires conquis par la force des armes.
Cette confrontation du 'chacun pour soi' devait mener à des conflits entre forces armées comme à Fachoda, prémisses d'une guerre entre la France et la Grande-Bretagne autour du poste militaire avancé au Soudan du Sud.
Il devenait important d'organiser entre pays impérialistes européens un partage de territoires, indépendant des populations indigènes, qui, bien sûr, ne furent pas consultées.
Ce qui mena les Etats impérialistes de notre continent à modifier leur stratégie. C'est donc à la Conférence de Berlin, en 1885 et sous la présidence de Bismarck, qu'on traça à grands coups de règles et de ciseaux, les frontières des futurs empires coloniaux européens, sans tenir compte des Africains, de leurs ethnies, ni de leurs histoire, tel le vaste et très ancien empire du Mali. qui s'étendaient sur de grands territoires administrés centralement, et qui furent, par l'occupant français, découpés en plusieurs morceaux , plus faciles à gérer par l'administration coloniale française.
Ainsi, dès le lendemain de la clôture de la conférence, le 27 février 1885, l'Allemagne, qui ne pouvait faire moins, jette son dévolu l'Afrique orientale (Kenya, Tanganiika et Rwanda-Urundi) en complément des territoires acquis dans l'année écoulée : Sud-Ouest africain, Togo et Cameroun.
La France se voit reconnaître la possession de vastes territoires en Afrique de l'Ouest.
Le roi des Belges se voyait attribuer le Congo, dont il fit sa propre propriété.
Quant à l'Angleterre, elle s'aménage la possibilité de constituer un axe continu du Caire au Cap, de la Méditerranée à la pointe sud du continent, selon l'ambition de Cecil John Rhodes, fondateur de la compagnie De Beers, la firme privée d'exploitation de diamants.
De nombreuses révoltes furent noyées dans le sang.
Et l'exploitation féroce, au quotidien, des colons ne déparerait pas de l'horreur des les crimes ultérieurs commis par les nazis et Pologne et Russie occupées, lors de la dernière guerre.
Le génocide des Héréros et des Namas perpétré sous les ordres de Lothar von Trotha dans le Sud-Ouest Africain allemand (Deutsch-Südwestafrika, actuelle Namibie) à partir de 1904 est considéré comme le premier génocide du XX e siècle.
Et quand au quotidien de la colonisation, c'est l'exploitation sans nom des "indigènes" ,comme on appelait alors la population, de véritables esclaves au service des colons, appuyés par la troupe.
Dans les années 30, un homme de lettre connu, André Gide, publie le récit des ses voyages en Afrique, "Voyage au Congo" et "Retour du Tchad".
C'est un véritable réquisitoire contre le colonialisme, qu'un esprit libre révèle à des couches, nourries du récit officiel des "bienfaits" de la France en Afrique, en fait de la colonisation.
L'école républicaine en effet, relaye à chaque génération, le récit national d'une France qui dispense aux indigènes le savoir par l'école, et, d'une façon générale, l'hygiène, la culture, le progrès en un mot assuré par la colonisation.
C'est ainsi que la République pervertit les jeunes générations, et, partant, le peuple dans sa majorité à faire partie de "l'Empire français".
Certes ses citoyens en métropole bénéficient de miettes prises sur les immenses richesses, arrachées aux populations africaines.
Le culte de "L'empire colonial français" devient ainsi partie intégrante de l'histoire apprise à l'école, et pèsera longtemps sur l'attitude des Français face aux guerres de décolonisation, et aux conflits qui se développent de nos jours au Sahel.
Mais rendons grâce au Parti Communiste Francais, qui contre vents et marées, dès sa naissance en 2020, prit fait et cause contre le colonialisme. Et jusqu'en à 1925, contre la guerre du Rif, au Maroc.
Ce qui valût aux militants communistes d'alors la répression, Maurice Thorez en premier, le responsable de cette campagne de solidarité..
Ce récit devrait permettre de réfléchir à la fausse décolonisation des ex-colonies au Sahel, et de l'hostilité que porte Emmanuel Macron au sursaut actuel au Mali, au Burkina Faso et au Niger, de la population qui soutient l'accession au pouvoir de juntes militaires visant à une vraie indépendance et une souveraineté retrouvée au profit de l'Afrique toute entière...
JEAN LEVY
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