La toute neuve ministre de l'éducation nationale scolarise ses enfants dans un établissement privé catholique à Paris
Madame Oudéa-Castéra l'a affirmé en répondant à une question lors de sa première visite ministérielle dans un collège de l'enseignement public dans le 78. "De la pure maladresse d'un débutante", claironne la presse aux ordres pour défendre la ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse, des sports et des Jo, adoubée par un ex-banquier d'affaires, de la même promo toutefois à l'Ena.
Pour voir plus clair, Huffpost rappelle ce qu'est ledit établissement scolaire privé catholique, baptisé Stanislas, dans Paris.
"Créé en 1804, Stanislas se classe parmi les meilleurs collèges et lycées privés français. En 2022, son lycée a enregistré un taux de 100 % de réussite au bac, avec 100 % de mentions. Parmi ses anciens élèves : Christian Dior, Martin Bouygues, Carlos Ghosn, François-Henri Pinault ou encore Jean-Michel Blanquer.
Derrière cet enseignement de haute qualité se cachent néanmoins des pratiques sévères. C’est le cas du règlement intransigeant imposé aux élèves sur les tenues. Pas de pantalons troués bien sûr, mais pas non plus d’ourlet, de taille basse, de slim pour les garçons. Pas questions non plus pour les jeunes hommes de porter des colliers ou des bracelets.
Selon plusieurs témoignages récoltés par L’Express, Le Monde ou Mediapart, l’homophobie a toute sa place dans l’établissement. D’anciens élèves racontent comme ils ont été insultés de « pédés » ou de « gonzesses » par les surveillants, d’ailleurs appelés « sous préfets » dans l’établissement, à la moindre attitude sortant du cadre.
Toutes ces idées sont assumées, même par le directeur de l’établissement Frédéric Gautier, qui explique au Monde : « L’Église est contre l’union homosexuelle et contre l’avortement, que je sache, non ? Une école catholique ne peut dire autre chose ». À la tête de l’établissement depuis 2015, ce dernier ajoute : « je refuse que des problématiques sociétales parfois les plus délirantes, comme le wokisme, deviennent un sujet de préoccupation chez nous. »
Au-delà de l’homophobie, le sexisme semble aussi avoir pignon sur rue, justifié par la chasteté imposée par l’Église. Les filles doivent ainsi prendre garde à ce que leurs tenues ne laissent pas voir la naissance de la poitrine ou les bretelles des sous-vêtements. Il existe d’ailleurs des classes séparées, comme des classes mixtes, selon les préférences des parents.
« Aucun contact physique ne doit avoir lieu, tout est sexualisé. On ne peut pas être amis », confie un ancien élève à Mediapart. Du côté des filles, cette politique donne au final l’impression d’avoir été « hypersexualisée » dès l’école.
Plus grave encore, l’établissement Stanislas a été à plusieurs reprises pointé pour des faits d’abus et d’agression sexuelle de la part de religieux sur les jeunes élèves, comme le souligne l’enquête du journal Le Monde : des interrogatoires déplacés, des caresses, des vidéos… Une seule affaire a abouti à une condamnation.
En 2022, suite à la publication des enquêtes de l’Express et de Mediapart, le ministre de l’éducation de l’époque, Pap Ndiaye avait lancé une inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche et une enquête administrative à Stanislas."
Ledit rapport d'enquête est dans le bureau de la nouvelle ministre. En haut ou en bas de la pile? Parce que comme l'a dit Gabriel Attal, nouveau premier chambellan de l'Elysée, et ex-ministre fugace de l'école: "L'éducation nationale est la mère des batailles dans la politique du gouvernement" Ah bon?
Stanislas, un établissement privé décrié au coeur de la polémique Oudéa-Castéra
https://www.huffingtonpost.fr/france/video/oudea-castera-pou
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