lundi 15 janvier 2024

 

Cuba, toujours debout !

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite 

Il y a soixante-cinq ans, Cuba se libérait de la domination des États-Unis et d’un dictateur à la botte pour s’engager dans la voie de la souveraineté et du développement. Le 1er janvier 1959, les forces libératrices conduites par Fidel Castro libéraient la Grande Île connue pour être le repère de la mafia, de la prostitution et du jeu.

 

La veille, le 31 décembre 1958, les lumières des salles de jeu illuminaient encore le centre de la capitale. Dans la chambre 212 de l’hôtel National, Michael Mc Lanay, l’homme du chef de la mafia new-yorkaise Meyer Lansky, s’inquiétait. Il était près de minuit. Le gangster avait fait son tour de salle au Casino Parisien situé au rez-de-chaussée de l’établissement où les habitués de la haute société cubaine ainsi que des diplomates et des touristes fortunés se pressaient autour des tables de jeux.

 Il s’étonnait d’une absence : celle de Santiago Rey Pernas, un ministre de Batista plein aux as, pour lequel un étage était aménagé avec roulette spéciale, filles et alcools à disposition.

 Michael Mc Lanay tenait de bonne source que les guérilleros conduits par Ernesto Che Guevara contrôlaient la ville de Santa Clara, les hommes de Fidel Castro encerclaient Santiago de Cuba, ceux de Camilo Cienfuegos s’approchaient de la capitale.

 Un employé de l’hôtel nettoyait sa chambre. « Dis-moi Jorge, lui dit Mc Lanay, tu sais quelque chose ? » Jorge haussa les épaules, sans piper mot. Le gangster allait bientôt apprendre les raisons de l’absence du ministre, pourquoi serveurs et croupiers échangeaient des propos à voix basse. Un avion venait de décoller de l’aéroport Columbia dans la proche banlieue de la capitale avec à son bord Batista, sa famille, un groupe de ministres et d’officiers. Le dictateur s’enfuyait vers Saint-Domingue avec des valises pleines de dollars.

 Quelques jours plus tard, les gangsters préparant leur départ convoquaient Jorge. « Nous avons mis le Casino et un compte de 250 000 dollars à ton nom. Garde nous tout cela au chaud, nous reviendrons bientôt. » Mc Lanay ne savait pas que Jorge était le représentant du mouvement révolutionnaire à l’hôtel National.

 Les années ont passé et malgré les agressions, Cuba est toujours debout. Ce pays d’un peu plus de onze millions d’habitants a fait et fait toujours face à la première puissance économique et militaire mondiale, les États-Unis. Avec un blocus criminel qu’aucune autre nation ne pourrait supporter et qui a privé l’Île de milliards de dollars, de produits énergétiques, alimentaires, de santé. Avec un pari des gouvernants états-uniens : susciter le mécontentement entraînant la chute de la révolution. Cuba n’est pas un modèle mais certainement un exemple de résistance et de créations face à l’adversité.

 

Depuis 1959, la révolution cubaine a dû affronter des actions terroristes allant de l’introduction de la fièvre porcine à l’explosion d’un avion de la Cubana, jusqu’aux tentatives d’assassinats de ses dirigeants, de Fidel Castro en particulier.

 

Le plus grand crime commis contre le peuple cubain porte un nom : le blocus économique, commercial et financier le plus long de l’histoire moderne. Une entreprise d’étranglement.

Et comme cela ne suffisait pas pour l’impérialisme yankee, 243 mesures indignes ont été récemment prises par les États-Unis contre la Grande Île avec des effets dévastateurs sur la vie quotidienne des Cubains, obligeant les autorités de La Havane à procéder à un resserrement budgétaire avec de lourdes conséquences pour la vie de la population.

 Face à ces actes inhumains, le PCF a décidé d’intensifier l’action politique, économique et de solidarité avec Cuba. Pour obtenir notamment le droit d’établir des liens avec l’Île sans restrictions, pour le retrait de Cuba de la liste des pays soutenant le terrorisme, pour une levée immédiate et totale du blocus.

 Cette campagne de solidarité menée par le PCF a démarré il y a plusieurs semaines. Elle va prendre une plus grande ampleur dans les prochains jours.

 

José Fort

 

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