lundi 25 mars 2024

 


#10 des Tendances

France : Tu l’aimes… Alors, casse-toi !

Ah, le retour après 5 ans ! Mes retrouvailles avec la France… Ne donnant qu’une envie de repartir à jamais. Franchement, comme la grenouille plongée soudainement dans la bassine d’eau bouillante, et comme elle, je veux d’un coup de rein salvateur sauter à l’extérieur et me carapater sous des cieux plus cléments, bien avant d’être cuit jusqu’à la moelle. Arrivé le 2 février, en moins de deux mois, je me rends compte à chaque instant combien ce pays a glissé, pour son peuple vers la morosité, l’intolérance, la hargne et l’indifférence, quant à l’état… Déjà en 2019, le citoyen était, comme la vache à lait, trait jusqu’à assèchement du pi ; alors aujourd’hui, cet état glouton, injuste, abusif, vendu aux intérêts de la commission européenne, aux multinationales, aux cabinets de conseils et aux fonds de pension est un état omniprésent et qui arrache les tétines de ses vaches à lait que nous sommes tous devenus, sauf pour ces 0,001% qui eux nagent comme oncle Picsou dans un océan de fric (153 milliards de bénef pour les « grands »). Déjà 3,5 millions de Français déclarés aux ambassades ont immigré à l’étranger, comptez encore un bon million non déclaré. Ce sont ces forces vives de la nation qui s’en sont allées, et ça se fait sentir. Elles ont été formées, éduquées et sont une perte sèche pour tous ceux qui restent. Si l’hémorragie ne cesse, qui paiera les errements d’un Bruno le Maire, d’un Attal qui s’étale ; ce ne seront certainement pas les wokistes, trop préoccupés de savoir s’ils sont hommes/femmes/autres ou les boomers, trop focalisés à la réélection d’un macron…

Installé dans une ville « écolo ». Un maire écolo, je vous le dis, n’apporte pas la joie de vivre dans sa cité. Cela fait bien une demi-douzaine de fois où j’ai failli me faire percuter, car étant de nature flâneuse, un peu tête en l’air, adorant regarder les gens, l’architecture et la nature, depuis ce retour, ce qui n’existait pas, il y a cinq ans : les trottinettes électriques qui arrivent silencieusement à fond de train derrière vous et qui, lorsque le chevaucheur casqué jusqu’aux yeux vous évite de justesse, vous agonisse de noms d’oiseaux. Ces mêmes trottinettes telles des crottes, bleu ciel et rouge trainent un peu partout dans le centre-ville et l’enlaidissent, mais qui s’en préoccupe ? La vitesse de mouvement, la vitesse de déplacement, et tout ce qui ne marche pas au même rythme, comme dans le métro parisien, doit être bousculé, houspillé, pas de place pour les promenades bucoliques. Une autre curiosité, les piétons : pour la plupart marchent le dos courbé, accaparés qu’ils sont à trifouiller dans leur téléphone, ils ne lèvent les yeux seulement que lorsqu’ils sentent un obstacle arrivant sur eux. Vous. Il y a ceux aussi qui tout seuls déambulent parlant seuls, l’œil vitreux, tout en écoutant l’oreillette qui reçoit la précieuse conversation. Plus personne ne se regarde, plus aucun regard se capte… Zombies land. Sur les vélos électriques ou non, tels des centaures casqués à lunettes de soleil laissant penser à de gros insectes, qui déboulent à fond de train, et si par malheur vous-vous êtes égaré à pied sur LEUR piste cyclable, certains s’arrêteront même pour vous faire la leçon du « chacun doit respecter ses espaces, et gnagnagna ». Être un promeneur comme je suis est devenu une épreuve de parcours du combattant devant supporter la bêtise, contre laquelle surtout, il ne faut pas se relâcher, rêvasser le nez au vent, car ça se terminera à l’hosto, ou en une dispute stérile avec un quidam, écolo-respectueux… De n’importe quelle doxa décidée en haut lieu. Le français, comme au temps des soviets, passe son temps à faire la queue, dû à un sous-effectif institutionnalisé un peu partout ; il y a des millions de chômeurs et pourtant peu d’offres, car, le secteur veut optimaliser le rendement en embauchant très peu, quant à l’état, il licencie. On marche sur la tête au carré. Aussi, le ou la « karen » venu d’Amérique est bien en nos murs. Karen : en général une personne d’âge mûr qui se veut être le redresseur de tort de la société. Le ou la Karen intervient en substitution des forces de l’ordre ou de l’autorité officielle et s’arroge le droit de vous morigéner et même de vous menacer, certains prennent des photos de votre plaque de véhicule si vous, à leurs yeux commettez une infraction. Cela donne une ambiance délétère style années 40, ou de bonnes âmes en référeront à la kommandantur… En plus, moi qui regarde en flânant mes contemporains lorsque je tente de me balader, ce ne sont que visages gris, fermés, aux yeux de noyés, je me déplace dans un aquarium vidé de son eau ou rien ne clapote ou respire. Un autre truc qui me sidère : dans les supermarchés, la caissière est en voie de disparition. Les caisses automatiques sont à foison, et sous l’excuse d’aller plus vite, le client, ce ballot, travaille au noir sans être déclaré, car il fait le boulot d’une caissière, comme en plus, il pèse ses fruits et légumes… Payer, cher (les prix ont explosé en 5 ans), pour bosser gratos pour le magasin… Le pire, c'est que tout le monde s’y soit fait. La grenouille restée au bercail a chauffé à petit feu, et maintenant, mi-cuite, ne sortira jamais de la bassine, le Covid étant passé par là et ayant soumis la masse à l’obéissance sans broncher, aux vaccins et codex. J’ai même observé que presque tous les piétons attendent au feu que le petit bonhomme rouge passe au vert. Cela se passe en France, pays des gaulois réfractaires et révolutionnaires. Nos ancêtres doivent de rage en bouffer le sapin de leur cercueil. Le pire : le consommateur ne rentre plus le code sa Visa, il pose sur le petit terminal, et hop, c’est débité. En faisant cela, ce quidam s’enterre, car, l’ambition avouée des grands méchants loups est de faire disparaître le cash. Après, la banque pourra contrôler votre vie parce qu'elle aura le pouvoir de couper le robinet ; refus de carte tout simplement, plus de cash ; et vous serez devenu un paria en un clic. Voir ce qu’a fait Trudeau, le Macron bis du Canada, pour arrêter la grève des camionneurs ; ils ne pouvaient plus payer leur gasoil, car les cartes étaient bloquées… Ça laisse à réfléchir non ? D’ailleurs : « Le système bancaire canadien se radicalise et ses partisans favorables à cette évolution présentent cela comme un moyen permettant aux banques de partager facilement des informations et d’accéder aux données des utilisateurs. La vérité est qu’il s’agit là d’une opportunité de fusionner le statut et les données sociales des individus avec leurs données bancaires. Le gouvernement aura alors un contrôle total sur les finances de chacun. [i] » Vous voilà avertis, nobles gens et gentes dames ; « ils » vont vous broyer menu-menu et vous recracher en zombies rampants QR codés !

Et l’état… Cui-là, entre ses lois improbables et son côté fouille… J’ai écrit un article témoignant du fait, malgré un besoin pressent d’enseignants et une proposition d’un contrat à long terme avec le rectorat de Lyon, on m’a dit d’aller me faire voir, car trop vieux… Eh bien, il y a deux jours, les impôts m’ont relancé sur une dette datant de 2007. Avec tentative de saisie sur mon compte qui cumule chaque mois à 581 euros de retraite. Cette demande a enrichi ma banque de 100 euros, prix du « service ». J’avais pourtant durant des années payées chaque mois cette dette, mais arrivé à la retraite, je ne pouvais plus, et donc, j’avais fait des démarches pour une remise gracieuse… Qui apparemment a disparu dans les couloirs du temps tels Les Visiteurs. Trop vieux pour travailler, mais pas trop pour payer ; mais avec quels écus ? J’aurais bien fait la manche devant les impôts en jouant de la guitare, seulement, suis pas musico, peut-être devrais-je être magicien et disparaître ?

Sous d’autres cieux et ne jamais remettre mes guêtres en cet endroit de désolation mental. À l’inverse de : « partir c’est mourir un peu », me concernant, « partir, c’est vivre énormément ! », et puis, partout dans le monde, on a besoin de prof d’anglais expérimentés, n’est-il point dear ?

“So long as men can breathe or eyes can see,
So long lives this, and this gives life to thee.”

William Shakespeare, Sonnet 18.

Georges ZETER/mars 2024

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