mercredi 17 avril 2024

 

Nos élites se délitent    Agora Vox

« L'esprit d'une nation réside toujours dans le petit nombre, qui fait travailler le grand nombre, est nourri par lui et le gouverne. » Voltaire 1694 -1778 

Raison pour laquelle « Il est bon de faire accroire à la plèbe qu’il y a dans les cieux un Dieu vengeur qui punira mes paysans s’ils veulent voler mon blé. » Fin de citations

A l’instar de son illustre ancêtre, le célèbre biologiste britannique, Richard Dawkins, maître de conférences prolifique et athée convaincu, s’autorise à son tour à faire une entorse à ses convictions, lorsque que l’ordre établi est menacé, et il l’est.

Accablée par des scandales à répétition, le bastion millénaire de cet ordre établi, l’église catholique, perd statut et adhérents, pendant que sa concurrente monothéiste, l’Islam, bâtit mosquée après mosquée en terre ennemie, 6'000 sous construction à travers l’Europe actuellement.

Face à une telle « menace existentielle », Richard Dawkins monte aux barricades et déclare sur les ondes de la radio britannique LBC news : « Si j’avais à choisir entre le Christianisme et l’Islam, je choisirais le Christianisme, une religion foncièrement décente, et, bien que je ne sois pas croyant, je me considère comme un « chrétien culturel » qui aime l’éthos chrétien et les chants de Noêl. Je serais profondément malheureux si nous perdions nos belles églises et nos cathédrales. » fin de citation (1)

Il faut bien se rendre à l’évidence que, depuis belle lurette déjà, c’est le capitalisme qui remplace la religion en tant que dogme universel et gardien des valeurs occidentales, mais en ces temps ténébreux de fin de règne, il est toujours utile de disposer de la roue de secours des valeurs chrétiennes, au cas où la plèbe ait l’outrecuidance de lever un coin du voile.

Le précepte capitaliste suprême, ou dogme religieux, la compétition et le marché libre et non faussé, étant quelque peu écornées ces temps-ci, on se sert volontiers des valeurs morales pour sauver les meubles. L’équité par exemple. Ainsi, lors de sa deuxième visite dans l’Empire du Milieu, la Secrétaire au Trésor américaine et ancienne Présidente de la Réserve Fédérale des Etats-Unis, Janet Yellen, rappelle à la Chine les fondements moraux et chrétiens de l’ordre international libéral, américain en l’occurrence, et l’invite à bien vouloir modérer son développement économique, en réduisant sa production industrielle, notamment de voitures électriques et de panneaux solaires, afin que les pays occidentaux puissent également profiter, « de manière équitable », de ce marché prometteur du changement climatique. 

Inutile en ces temps post factuels (2) d’arriver avec de chiffres ce n’est plus la réalité qui compte mais sa perception. Un petit rappel tout de même.

Ce dont Janet Yellen parle, c’est la supposée surcapacité de l’industrie chinoise, ou, en d’autres termes, une capacité de production qui dépasse la demande. On relève trois indicateurs pour la mesurer. Le taux d’utilisation des capacités, qui est resté stable les derniers 10 ans, autour des 76 %, comparé à celui des Etats-Unis qui s’élève à 78 %. Le niveau des stocks, l’indice PMI (Purchasing Managers’ Index) qui s’élève à 49 % contre 48 % pour les Etats-Unis. Ensuite, last but no least, les marges bénéficiaires. Celles-ci ont augmenté de 10,2 % les premiers deux mois de 2024 par rapport à la même période de 2023. Donc globalement, pas de surcapacité de production.

Est-ce que la Chine pratiquerait le « dumping » de prix, en violation des règles de l’Organisation Mondiale du Commerce OMC, en exportant à des prix inférieurs à ceux pratiqués sur le marché domestique, ou pire, en dessous du coût de production ? Non, ce n’est pas ce dont accuse Janet Yellen la Chine. Ce dont Janet Yellen accuse la Chine, c’est d’être trop compétitive, le sacro-sainte précepte du capitalisme.

« Contrairement aux idées reçues, les entreprises ne choisissent pas la Chine comme base de production pour des raisons de coûts salariaux (les salaires y augmentent en conformité avec la productivité, contrairement aux pays occidentaux ou ceux-ci stagnent depuis une bonne vingtaine d’années ndlr) mais pour la pléthore de main d’œuvre qualifiée, grâce à un système d’éducation sans pareil. » Dixit Tim Cook, Directeur général du fabricant américain de produits électroniques grand public « Apple ». 

Un autre élément est le fait que la Chine est le seul pays au monde qui fabrique de A à Z toutes les catégories de produits, désignés par l’Organisation mondiale des douanes, ce qui lui confère le contrôle total sur sa chaîne d’approvisionnement.

Le coût énergétique de l’industrie y est de 75 USD par MWh. Pour comparaison, l’Allemagne produit à un coût de 250 USD. 

En 2023, la Chine a déposé autant de brevets industriels que le reste du monde et on estime que la Chine est actuellement leader dans 37 domaines de technologies du futur sur un total de 44. (Source : Arnaud Bertrand Twitter) 

Selon un récent sondage, publié dans le quotidien américain New York Times, la cote de popularité des leaders politiques occidentaux est à un niveau historiquement bas. Ainsi, le Chancelier allemand, Olaf Scholz enregistre un taux d’approbation de 27 %, le Président français, Emmanuel Macron arrive à 29 %, le Premier Ministre britannique, Rishi Sunak à 34 %, le Premier Ministre canadien, Justin Trudeau à 41 % et le Président américain, Joe Biden à 46 %. (3)

Sous le titre « Des scientifiques et institutions culturelles réputées promeuvent la guerre » le site d’information allemand « Nachdenkseiten » publie un article au sujet d’une lettre ouverte, signée par un grand nombre de lauréats du Prix Nobel, en soutien à l’Ukraine en utllisant le slogan « Plus jamais Munich 1938 ». (4) (5) On reste sans voix.

« L’âge mentale de l’humanité est de 12 ans. On peut faire croire n’importe quoi aux hommes. Plus c’est gros, mieux ça passe. Il y a deux forces qui les animent, la crainte et l’intérêt. Il faut éblouir et corrompre. » Napoléon Bonaparte

En référence au titre de cet article, et en guise de conclusion de ce qui suit, voici la déclaration récente (8 avril 2024) d’un médecin et professeur d’université autrichien, dont le nom est sans importance, car ses propos reflètent l’état d’esprit de l’ensemble de sa corporation, l’élite académique et scientifique, à propos de la publication récente de ce qu’on appelle en Allemagne les « RKI Files » (Robert Koch Institut) (6) au sujet de la gestion de la pandémie du Covid par les pouvoirs publics. 

« On nous a menti, à nous les médecins et au public. Le gouvernement s’est laissé dicté n’importe quoi par les experts. Il faut que nous demandions des comptes au responsables. » Fin de citation

 

Bruno Hubacher

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