jeudi 22 octobre 2020


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Qui oserait contester le contenu de la lettre de Jean Jaurès, et son vibrant soutien aux enseignants, les fameux hussards noirs de la République ? Et leur rôle déterminant dans la formation des futurs citoyens ?

Samuel Paty était l'un des leurs, et il a été assassiné sauvagement pour cela. 

Emmanuel Macron a rappelé cette évidence. Très bien. 

Mais son message  aurait plus de poids , si les actes du Président concordaient avec ses paroles. Le courage de l'enseignant massacré s'est heurté à l'indifférence de sa hiérarchie. Celle-ci n'est pas intervenue pour le soutenir, mais pour lui demander des comptes sur son attitude en classe vis-à-vis des élèves musulmans.. Aucune  mesure n'a été envisagée pour le protéger, alors que planaient sur lui, des menaces induites par les démarches effectuées par ceux, qui, après le crime, seront qualifiés par les autorités, d'islamistes  dangereux.

Cette dramatique inconséquence n'est pas un fait isolé. De nombreux enseignants se plaignent de l'attitude de leur hiérarchie, alors qu'ils sont confrontés à des situations  de tension extrême de la part d'élèves qui contestent leur enseignement, On suggère  le plus souvent à ces profs de "ne pas faire de vague", et donc de se soumettre, au nom de la paix scolaire, aux injonctions d'une minorité d'élèves endoctrinés par la religion.

Cette situation, qui n'est pas nouvelle, implique la responsabilité du ministre de l'Education nationale. Elle est intolérable et peu compatible avec les tirades jauressiennes d'Emmanuel Macron à la Sorbonne. 

En fait, malgré les déclarations tonitruantes du président de la République avec son "Nous sommes en guerre ! " contre le terrorisme, le pouvoir élyséen, comme ses prédécesseurs, n'a jamais engagé de politique cohérente contre "le fascisme vert" : les forces qui considèrent la religion comme une force supérieure à la République. 

Au contraire, les différents gouvernements,  se réclamant de la "gauche", de la droite, et aujourd'hui des deux, se sont toujours  trouvés en communion avec les organisations terroristes, telle El Qaïda, lorsque celle-ci combattait sauvagement leurs ennemis laïcs. C'est le cas en Syrie où Fabius, ministre des Affaires Etrangères considérait que ces bandes "faisaint du bon boulot !". Contre le régime d'Assad, naturellement.

Même attitude des autorités de l'époque -  et des médias à leur service - vis-à-vis  des Tchéchènes  révoltés au nom de l'islam et matés par Poutine. C'est ce dernier,qui dans nos médias, était invectivé. Ou encore, dans les années 90,  face à guerre sanglante menée parle les bandes terroristes du GIA contre le peuple algérien, c'était l'armée qui était, en France,  mise au pilori...

Ainsi, les pouvoirs successifs laissent perdurer et s'amplifier, les manoeuvres des forces islamistes, alors que celles-ci étaient - et sont toujours - financées par des Etats étrangers, le Qatar et l'Arabie saoudite, à travers, par exemple, Les Frères musulmans. Même la télé en a fait la démonstration dans un document diffusé, il y a quelques mois. 

Tout cela est bien connu de nos gouvernants.

Comment croire dans ces conditions à la volonté réelle du pouvoir macronien de lutter contre les organisations qui sèment le trouble et répandent le sang, dans notre pays au nom de la religion ?

Jean LEVY

 

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