L'Etat et les établissements à but lucratif, fossoyeurs de la grande vieillesse pour les profits du capital
𝗟𝗔 𝗙𝗔𝗜𝗟𝗟𝗜𝗧𝗘 𝗗𝗨 𝗦𝗬𝗦𝗧𝗘𝗠𝗘 𝗠𝗔𝗥𝗖𝗛𝗔𝗡𝗗 𝗗𝗘𝗦 𝗘𝗛𝗣𝗔𝗗
Depuis
des années, la CGT dénonce la marchandisation de la santé et, tout
particulièrement, l’accueil et l’accompagnement des personnes âgées dans
les instituts à but lucratif.
Cette
soif du profit a créé des monstres, à travers des grands groupes comme
Orpéa ou Korian, machines à cash au bénéfice de quelques-uns, au
détriment des résidents et de leur famille. Ainsi, en pleine pandémie
Orpéa a vu son bénéfice net augmenter de 40% au premier semestre 2021
pour un CA de plus de 2 milliards, soit + 8%.
La
priorité donnée aux versements des dividendes aux actionnaires plonge
les personnels dans des situations inextricables ne leur permettant pas
de faire leur travail correctement. La CGT leur apporte de nouveau tout
son soutien.
Ce livre « Les fossoyeurs »,
écrit par un journaliste indépendant, Victor Castanet, est une enquête
méthodique et documentée qui illustre parfaitement les conséquences du
marché dit de « l’or gris ». La maltraitance, les privations de
nourriture, de soins, sont une réalité organisée par les directions de
ces entreprises et couvertes par les gouvernements successifs.
Pour
la CGT, les êtres humains ne peuvent être traités comme une
marchandise. La multiplication des mouvements sociaux dans le secteur
médical et, en particulier, des Ehpad, démontre l’urgence à répondre aux
revendications des personnels portées par la CGT :
• refonte immédiate de la grille tarifaire de prise en charge pour les familles ;
• une prise en charge financée de l’autonomie dans la branche maladie de la sécurité sociale ;
• la mise en place d’un service public d’accueil et d’accompagnement global des personnes en perte d’autonomie ;
• la création de 200 000 emplois dans le secteur de la santé ;
• revalorisation des salaires de l’ensemble des personnels ;
• la mise en place de normes dans les établissements imposant :
• un nombre suffisant de personnels qualifiés ;
• des règles et des seuils pour des repas de qualité, des soins adaptés, du matériel à la hauteur des besoins ;
• des moyens pour les services de l’ARS permettant de systématiser les contrôles.
LA CGT. Montreuil, le 26 janvier 2022
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