vendredi 14 janvier 2022

 

 

par Jean LEVY


 

Le premier coup de pioche donné par Emmanuel Macron aux droits sociaux , dès son accession à l'Elysée en septembre 2017,  a visé d'emblée le Code du Travail, Et, en priorité, les structures sociales qui permettaient de protéger travailleurs et militants syndicaux dans leur vocation d'instances protectrices des salariés.

Les Délégués du Personnel, les Comités d'entreprise, les CHSCT ont été supprimés, pour leur substituer un organisme unique privé des moyens d'agir efficacement et dont les élus ouvriers, réduits drastiquement en nombre, en liberté d'action et en prérogative, sont souvent contraints de faire de la figuration.

Les organisations syndicales ont été privées du droit de désigner des représentants, bénéficiant dès leur désignation d'un statut protecteur vis-à-vis de l'employeur. 

De même le fonctionnement des Prud'Hommes a été revu pour limiter leur champ d'action et les prérogatives des juges ouvriers. Au préjudice bien sûr des plaignants soumis à une novelle législation beaucoup moins favorable.

En clair, Macron et son gouvernement ont démantelé l'arsenal juridique dont jouissaient encore les travailleurs pour réduire leurs possibilités légales de se défendre.. On comprend la satisfaction des patrons et du Medef.

Par contre, les réactions, pour le moins mesurées, des organisations syndicales, y compris de la CGT a de quoi surprendre. Laisser sans réaction de masse le désarmement des travailleurs confine à une désertion de la lutte par l'organisation qui, dès son origine, a été à la pointe des grands combats de la classe ouvrière pour son émancipation...

Évidemment, le vote de toute la droite - le groupe des LR aux Assemblées en premier, pour priver les travailleurs des moyens de se défendre n'étonnera personne : le programme de Fillon en 2017 comme celui de Pécresse aujourd'hui est un copier collé des" Marcheurs de Macron.

Cependant, on peut s'étonner que la "gauche" n'ait pas intégré dans son  programme, comme objectif prioritaire, la volonté de refonder un véritable Code du Travail à négocier dès l'été prochain avec le monde du travail et ses organisations. 

Fabien Roussel, au nom du Parti Communiste, devrait se porter au premier rang de ce combat.

 

JEAN LEVY

 

Aucun commentaire: