Le capitalisme au 21e siècle, un plongeon dans le vide
Cette analyse qui vient de CUBA tombe à point nommé par rapport à l’invraisemblable campagne électorale française. Un fait, la manière dont le candidat communiste a fait le buzz malgré lui en proposant une campagne alimentaire, les moyens de se nourrir correctement en s’appuyant sur les circuits locaux. Il a suscité un délire dont le monde politico-médiatique semble avoir le secret avec sa frivolité, ses potins vulgaires, ses obscurantismes et ses combats de précieuses ridicules avec des escrocs antivaccins comme élite intellectuelle … Tout ce cirque présente la particularité de véhiculer des sous-produits de valeurs venues des USA qui sont sensés justifier l’impérialisme mais soutenant de fait un bellicisme et un pillage sans limites. Que la campagne électorale française conçue sur le mode du divertissement ignore à la fois les crimes que l’on commet au nom de la FRANCE, les dangers de guerre, fasse la part belle aux escrocs et fasse avancer racisme et xénophobie sous le masque d’un nouveau puritanisme pétainiste est logique mais dramatique parce que c’est notre jeunesse qui est visée et la gauche, ses valeurs sociales et de progrès minée de l’intérieur. Les communistes sont là pour oser le dire et commencer à agir, parce qu’il faut agir, on ne sort pas de l’idéologie par l’idéologie même si la lutte idéologique est indispensable. (note de Danielle BLEITRACH pour histoireetsociete)
La grande usine du « divertissement », l’industrie du spectacle frivole qui duplique stars et célébrités sans essence, sans âme, est la matrice de l’esclave assumé, qui pullule dans les villes surpeuplées et de plus en plus violentes du capitalisme
Auteur: Raul Antonio Capote | informacion@granmai.cu
12 janvier 2022 09:01:27
• Mensonges, manipulations et tromperies mobilisent le colonisé
culturel, dont l’ambition ultime est de vivre dans les grands centres
consuméristes de l’empire.
L’industrie culturelle étasunienne joue un
rôle important dans la reproduction symbolique du capitalisme et, par
conséquent, dans son maintien en tant que système, en garantissant le
triomphe des stéréotypes, les formes les plus élevées de l’idéologie.
La
grande usine du « divertissement », l’industrie du spectacle frivole
qui duplique stars et célébrités sans essence, sans âme, est la matrice
de l’esclave assumé, qui pullule dans les villes surpeuplées et de plus
en plus violentes du capitalisme.
Le produit culturel étasunien et
ses substituts, conçus scientifiquement, nous procurent du plaisir, nous
divertissent et décomplexifient nos processus de pensée et notre
analyse de la réalité.
Des produits télévisuels créés en laboratoire,
des émissions de potins, des télé-réalités psychologiques, envahissent
nos maisons, notre espace familial, et ces êtres irréels, stupides,
frivoles partagent nos vies.
La distance est de plus en plus courte.
Les téléviseurs sont plus grands et prennent plus de place, ils
conquièrent chaque pièce, chaque mur, et c’est de là qu’ils nous
parlent, qu’ils nous racontent des histoires, qu’ils nous divertissent.
Cela
devient la « famille » souriante qui remplace le voisin, les dominos,
les échecs, le jeu de ballon, la longue fin de repas familiale, où l’on
boit le café en partageant le vécu de la journée.
Une armée glamour,
sympathique et banale s’empare des esprits, des comportements et des
émotions, à partir des télévisions, des ordinateurs et des smartphones,
des appareils qui fusionnent rapidement.
La volonté est accaparée par
de nouvelles forces d’occupation invisibles, sans que l’individu ne se
doute de rien. Les balles de cette guerre ne sont plus dirigées contre
le corps, mais contre les émotions, les contradictions et les
vulnérabilités.
La saturation d’informations de pacotille, fabriquées
dans des laboratoires des groupes et des Task forces (forces
opérationnelles)des centres de guerre culturelle et psychologique), agit
sur l’esprit des individus soumis à ce bombardement, en les
surchargeant d’images et d’idées préconçues, capables de créer des
concepts triviaux sur la politique et la vie quotidienne.
Le
mensonge, la manipulation et la mystification mobilisent le colonisé
culturel, dont l’ambition ultime est de vivre dans les grands centres
consuméristes de l’empire. Un individu qui renie son drapeau et son
histoire, habile à faire semblant et à imiter, incapable du moindre
sacrifice.
Au 21e siècle, le capitalisme se caractérise par une
indifférence absolue à la vérité. L’homme postmoderne est devenu un
homme détaché de presque tout ce qui l’entoure, à l’exception de son
smartphone et d’une dizaine de produits qu’il consomme avec voracité.
Immergé
dans sa bulle, esclave des gadgets, entouré de capteurs et de logiciels
qui en savent plus sur sa vie que sa famille. En d’autres termes, un
individu réduit à la catégorie de chose.
Il ne vit que pour lui-même,
désireux d’un plaisir sans limite, trivial et éphémère. Un
encyclopédiste du savoir inutile, qui vit au milieu d’une avalanche
d’informations qui le déculturent et le désinforment.
L’objectif est d’annihiler tout ce qui pourrait contredire, interpeller, déranger, le difficile, le profond et le social.
Face
à ce scénario, il ne reste plus qu’à défendre les valeurs essentielles
de l’humanité, les valeurs du socialisme, de la solidarité et à opposer
l’Homme nouveau rêvé et représenté par Che Guevara à cet homme
consensuel et banal.
Nous devons opposer la foi en l’être humain, la
foi en l’avenir, la croyance absolue en la possibilité d’un monde
meilleur, à la culture autodestructrice de l’exclusion néo-libérale.
Il
s’agit de défendre la culture révolutionnaire, d’ouvrir la voie aux «
Lumières socialistes », au débat d’idées universel qui nous sauvera du
néant, de la chute dans le vide que nous offre le capitalisme au 21e
siècle.
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