Les parrains de la « démocratie » française
jeudi 24 février 2022 par Francis Arzalier (ANC)
Macron et ses porte-paroles ne cessent de nous le répéter : La France est un modèle de « démocratie », à tel point qu’il nous faut contribuer à l’imposer à ces cochons de Russes, qui prétendent s’offusquer parce que leurs compatriotes russophones du Donbass se font bombarder par de gentils Ukrainiens, qui, bien que pro-Nazisme affirmés, sont de parfaits démocrates à la française.
Nous en sommes pourtant bien loin, à quelques semaines d’une élection dont le résultat déterminera pour cinq ans la vie quotidienne des citoyens, mais dont les modalités antidémocratiques se révèlent chaque jour un peu plus, à tel point que près d’un Français sur trois a d’ores et déjà décidé de ne pas aller voter.
Et ce qu’on nous annonce ne va rien arranger !
À 10 jours du dernier délai, la majorité de ceux qui se sont déclarés candidats sont en passe de se le voir refuser, parce qu’ils n’ont pas atteint les 500 parrainages requis d’élus. Par contre, évidemment, le Président-monarque au pouvoir, qui fait toujours mine de ne pas être candidat, est assuré de ses signatures ! Ce qui pourrait augurer d’un scrutin dont seraient curieusement absents certains courants politiques largement représentatifs en France ! Qui ne pourrait que se conclure par un océan abstentionniste et un résultat encore plus caricatural qu’en 2017 !
Ce système des parrainages était déjà fort discutable, il
devient kafkaïen quand les partis, qui formaient autrefois l’ossature du
système républicain français, ont été décrédibilisés par des décennies
de discours médiatiques dont l’argument central est le refrain « tous
pourris, politiciens et militants, tous infréquentables « .
La grande majorité des maires, en conséquence, se veulent
« apolitiques », et ne tiennent pas à cautionner publiquement de leur
signature un leader politique, au risque de mécontenter une partie de
leurs électeurs, ou des autorités régionales ou nationales, dont
dépendent les subventions nécessaires à leur commune, déjà privée d’une
bonne partie des financements d’État.
La seul argument officiel avancé pour prôner ce filtre absurde des Parrains (L’État français tournerait il à la Maffia ?) est « d’éliminer les candidatures farfelues » : Comme si les citoyens étaient incapables de juger laquelle est sérieuse, et si seules étaient en capacité de le faire les politiciens de profession et les Élites bourgeoises !
Ce qui ressemble fort à du mépris de classe pour le « bas-peuple « . Il est vrai qu’Emmanuel Macron est coutumier du fait !
Et que s’en débarrasser serait un bienfait pour la nation française. Mais ce n’est pas ce mode de scrutin et ses manipulations médiatiques qui le permettra !
25 février 2022
1 commentaire:
Comment peut-on assurer qu'un quidam qui n'est pas encore candidat serait assuré d'avoir ses 500 parrainages? C'est quoi, ces combines, ces tripatouillages, pourquoi monsieur Jupin serait candidat sans l'être? Qui le sait, pourquoi certains savent, et nous, nous sommes donc des couillons, pour être à ce point laissés dans l'ignorance des cercles du petit roi?
Voilà la machine qu'il perfectionne à fabriquer des abstentionnistes de plus en plus irréductiblement nombreux . Bravo, le non candidat Macron!
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