mardi 3 mai 2022

Selon l'accord signé entre La France insoumise, Europe Écologie-Les Verts et Génération.S (demain avec le Parti Socialiste), « La France ne peut avoir pour politique ni la sortie de l’Union, ni sa désagrégation, ni la fin de la monnaie unique ».

Avec une telle formulation, à quoi bon pourrait être utile un Jean-Luc Mélenchon premier ministre ? À rien, car il ne pourrait alors rien faire de son programme, en tout cas rien qui concerne l'économie ou la géopolitique.

La hiérarchie des normes est clairement fixée.

La messe est dite. Au moins Tsipras avait pris le pouvoir avant de trahir...

Car c'est bien de trahison dont il s'agit là.

Le programme de la France Insoumise en 2017 qui a porté Mélenchon à 20% et qui, selon la plupart des militants FI et de l'Union populaire (la plupart de bonne foi selon moi) n'avait en rien changé en 2022, commençait par une introduction écrite par Jean-Luc Mélenchon : "Les traités européens nous retirent TOUTE liberté d'action. Devant la décomposition de l'Union européenne et ses brutalités croissantes contre la démocratie, devant son obstination à opposer entre eux les salariés des pays membres en refusant toute harmonisation sociale et fiscale, et contre ses propensions belliqueuses, TOUT COMMENCE par la reconquête de notre indépendance. Cette Europe-là, soit on la change (Plan A), soit on doit la quitter (Plan B). Et c'est par là, QUE TOUT COMMENCERA".

Dès lors, aujourd'hui, on peut considérer que c'est par là que tout va s'arrêter et cet immense mouvement populaire derrière la candidature de Jean-Luc Mélenchon va s'achever dans le marigot des petites compromissions électoralistes de cette gauche qui a tout trahi, à commencer par le peuple et le socialisme.

Il y a quatre ans, je quittais la France Insoumise, malgré y avoir passé 9 ans, y avoir milité tant et tant, participé à ce qu'aura été le grand mirage du Plan A/Plan B, pour les bonnes raisons, en dénonçant la trahison du programme de l'Avenir en Commun, l'abandon de la lutte radicale conte l'Union européenne, les compromissions avec la gauche et le wokisme naissant.

Ici pour ceux que cela intéresse : https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/pourquoi-je-quitte-la-france-insoumise-djordje-kuzmanovic

Malgré la tristesse de cette dérive, je suis heureux de ne pas m'être trompé et de continuer à porter le seul combat qui vaille.

Georges Kuzmanovic

Président de « République souveraine »

 

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