vendredi 17 juin 2022


Guerre en Ukraine : dans le Donbass, la colère rentrée des habitants de Bakhmut qui contestent la stratégie ukrainienne

Voici parmi d’autres un article qui témoigne d’un léger bougé dans la propagande de guerre que nous subissons depuis des mois. Ne pas vouloir voir que l’Ukraine est un véritable désastre encouragé par l’occident, la corruption de ses “élites”, l’insécurité permanente de régiments sans fu ni loi torturant et massacrant son propre peuple après un coup d’Etat. Leur stratégie face aux Russes est d’utiliser les civils comme des boucliers, mener un combat de rue au coût maximal pour les pauvres gens qui n’ont pas les moyens de fuir, c’est ce qu’ils font depuis 2014 dans le Donbass, avec plus de 15000 morts . Les Ukrainiens, ceux du peuple, pas les quelques couches moyennes ayant survécu au système , veulent vivre en paix et ils iront vers qui leur assurera ce minimum. (note de danielle Bleitrach dans histoire et societe)

 Franceinfo 

A Bakhmut, dans le Donbass, les échanges de tirs d’artillerie font chaque jour de nouvelles victimes parmi les civils restés sur place et qui contestent la stratégie des forces ukrainiennes consistant notamment à positionner les canons aux abords des villes.© Fournis par franceinfo

À la sortie de Bakhmut, en Ukraine, dans le Donbass où les combats font rage, Sviéta traine un bidon de cinquante litres d’eau à l’aide d’un chariot à roulettes. Le bidon doit peser autant qu’elle. Elle vient de faire quatre kilomètres pour trouver un point d’eau potable.

“Dans notre village nous n’avons ni eau ni électricité, ni gaz, et cela depuis un mois, indique-t-elle. On est fatigués de tout ça. Nous avons les larmes aux yeux chaque jour parce qu’on a peur. C’est dangereux de rester chez soi mais nous ne pouvons pas non plus partir parce que nous avons une grand-mère paralysée à la maison.”

“Notre seul message : on veut la paix, on veut vivre comme avant, ne plus manquer de rien et retrouver du travail.”Sviéta

à franceinfo

À quelques kilomètres de là, la ville de Sievierodonetsk et sa ville jumelle de Lyssytchansk subissent le déluge de feux russe depuis plusieurs jours. Moscou a proposé la mise en place de corridors pour les civils.

Les habitants acceptent mal les canons aux abords de la ville

À Bakhmut, la paix paraît bien loin et les échanges de tirs d’artillerie font chaque jour de nouvelles victimes parmi les civils restés sur place. “Les tirs sont de plus en plus forts”, témoigne Natalia. Les artilleurs ukrainiens sont positionnés dans la ville et les habitants ont du mal à l’accepter. “Les combats dans les villes ne devraient pas exister : si les Russes nous tirent dessus c’est parce que les militaires ukrainiens sont positionnés ici, dans la ville”, poursuit Natalia.

“Ce sont surtout les civils qui sont touchés : ce n’est pas normal, ce n’est pas comme ça qu’on doit faire la guerre. Là on massacre le peuple. L’armée ukrainienne doit comprendre ça !”Natalia à france info

“Quand les combats se déroulent dans la ville, soupire, désespérée, Natalia, nos maisons sont touchées, les personnes âgées et les enfants sont tués et nous, nous ne pouvons aller nulle part… Dans cette situation, on ne comprend plus qui nous devons craindre. Tu ne sais pas d’où viennent les balles. Ce n’est pas écrit dessus. Et ça c’est terrible. Il y a des véhicules militaires ukrainiens à 200 ou 300 mètres et ça tape sans arrêt !”

Une colère rentrée et censurée

Natalia et son mari Vladimir sont en colère. Une colère rentrée que l’on censure, car il est difficile de prendre position contre son propre camp. “On a même peur de s’exprimer, déplore Natalia. Si quelqu’un l’apprend, ça peut être un problème. Je pourrais en dire plus mais c’est dangereux de dire un mot de trop.” Natalia et Vladimir ont eu le courage de témoigner. Beaucoup, à Bakhmut, préfèrent garder le silence. La peur du mot en trop, sans doute.


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