mercredi 10 août 2022

 

Le pape réforme l’Opus Dei et prive son chef du titre d’évêque

Ce pape qui nettoie les écuries, les pouvoirs des féodalités réactionnaires au sein de l’Etat Vatican, chères à Jean Paul II dans sa lutte contre le communisme, ose dire le symbole que représente Cuba, et son amitié personnelle pour Raoul Castro. Cette nuit, il affirme prier pour les victimes de l’incendie de Matanzas comme nous. Qui est-il ? Mon hypothèse est qu’il est né à la périphérie de l’occident et aujourd’hui cela change beaucoup de choses dans sa perception du monde : paradoxalement, son enjeu reste celui de Jean Paul II, il pense à son Eglise, il sait à quel point celle-ci va devoir survivre à la chute de l’impérialisme Etats-Unien, à ses valeurs, à son mode concurrentiel, comme elle a survécu à la chute de l’empire romain, au mode de production esclavagiste, puis à la féodalité… Les dangers qui la guettent… Une prescience qui n’était pas totalement étrangère à Jean Paul II mais qui avait ses priorités conservatrices et il sabotait Vatican II. Avec la même conscience politique de l’époque, ils font des choix opposés en matière d’appareil. J’ai du mal non pas à comprendre la croyance en dieu (dites-moi votre définition je vous dirai si j’y crois) de ces grands politiques mais tout ce qui va avec de mythes, de morale, de rites, d’appareils arrogants. Pourquoi tient-il à tout cela ? Sa croyance en dieu se confond probablement avec cette mission de préparer la nef Eglise pour une transition. Il faut en limiter les dangers, en assouplir les conservatismes, pour franchir le détroit périlleux actuel et il agit comme d’autres grands de la taille d’un Fidel ont agi. Dans le fond, chacun si l’on veut la survie de l’humanité, doit apporter sa coopération nécessaire à sa propre survie, il faut que ceux qui sont conscients des enjeux partout où ils sont oeuvrent à ce dépassement. C’est peut-être ce que des gens les plus visionnaires doivent penser et je leur donne raison (Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)


Ses problèmes de santé ne l’empêchent pas de s’attaquer à l’Opus Dei. Deux semaines après avoir annoncé vouloir réformer la puissante organisation catholique aux 90 000 membres dans le monde, le pape François est passé à l’action. Jeudi 4 août, un décret papal est entré en vigueur pour limiter les pouvoirs et l’influence de l’Œuvre de Dieu, selon sa traduction latine. Souvent critiquée pour son rôle en Espagne pendant la période franquiste ou encore pour ses nombreux scandales financiers, l’Opus Dei devra désormais rendre des comptes.

C’est un grand pas qui a été franchi ce 4 août par le pape François. Depuis son arrivée à la tête de l’église catholique en 2013, Jorge Bergoglio n’a cessé de clamer sa volonté de réformer l’institution. Avec ce décret nommé Ad Charisma Tuendum, « pour protéger le charisme », le pape s’attaque donc à l’une des structures les plus opaques du monde catholique.

L’objectif est de réduire le pouvoir et l’indépendance de l’Opus Dei, une organisation centenaire se présentant comme un rempart contre le communisme et ayant conquis peu à peu les strates de l’Église, notamment sous l’impulsion de Jean-Paul II qui lui avait créé un statut unique et protecteur au début des années 1980 et canonisé son fondateur, José Maria Escriva de Balaguer, en 2002.

► À écouter : Réforme de l’Opus Dei: «Le pape François a voulu contrôler ce système»

Qualifié « d’Église dans l’Église » par l’un de ses anciens directeurs, l’Opus Dei a été au cœur d’une série de scandales financiers, notamment en Italie, mais aussi pointé du doigt pour son soutien au régime franquiste espagnol.

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