vendredi 16 septembre 2022

Publié par El Diablo

Il y a juste une année, à l'automne 2021, qui parlait de crise énergétique en France ?

Et de coupures d'électricité probables « si l'hiver prochain était froid » ? Le gaz était garanti dans tous les foyers, par une importation étrangère, dont une partie importante venait de Russie. Il était même question d'un nouveau gazoduc russo-allemand en mer Baltique qui amènerait davantage de gaz en Europe...

Cette perspective, inquiétant les Etats-Unis, désireuse d'écouler son gaz de schiste, les autorités américaines multipliaient les mises en garde contre le nouveau gazoduc en mer Baltique, qui risquait de faire de l'ombre à ses exportations. Et Washington de peser sur l'Allemagne pour que celle-ci multiplie les embûches à l'exploitation du nouveau gazoduc réalisé par Moscou.

Et à cette époque, la Russie n'avait évoqué aucune une action militaire en Ukraine... 

Donc, à l'époque, nul ne prévoyait de crise de l'énergie.

C'est pour répondre à l'intervention armée russe en Ukraine le 24 février 2022, que l'Union européenne, et l'OTAN ont imposé aux états membre des sanctions économiques visant à mettre à mal la Russie.

Faut-il d'étonner, dans ces conditions, que cet état souverain est répliqué en faisant l'embargo sur ses livraisons de gaz et de pétrole à la France qui lui faisait la guerre, non seulement sur le plan économique, mais se plaçait en situation de belligérance en fournissant des armes dernier cri à l'Ukraine.

Et depuis la machine médiatique s'est mis en branle 24 heures sur 24, et par tous ses moyens médiatiques d'état et des milliardaires qui ont fait main basse sur la presse, les radios et les chaînes de télé.

Depuis, la propagande unique du pouvoir politique et économique crie en meute haro contre les autorités russes, visant en premier son président, en prétendant que c’est « la faute à Poutine », le seul responsable de la pénurie en matière énergétique, si les prix flambent. Pour eux, c’est « Poutine », et la Russie, qui, comme hier l'Union soviétique, incarne le mal.

La raison invoquée aujourd'hui, c'est donc la guerre déclenchée par Moscou contre l'Ukraine le 24 février dernier. Aussi faut-il revenir aux évènements qui ont conduit à cette intervention.

Il faut le répéter :  la crise énergétique qui se fait jour en France et qui menace de faire souffrir les Français en matière de chauffage et de ses multiples applications, résulte de l'engagement de la France dans ce conflit aux côtés d'une des deux parties.

Or, cette guerre n'est pas notre guerre.

Que chaque citoyen ait son opinion sur les sources du conflit, c'est normal, encore que l'info officielle partiale et mensongère, fait unilatéralement retomber la responsabilité de cette guerre sur Poutine et les "méchants russes", et qu'il faut, face à ce pilonnage, raison garder.

Car sur ce plan, la chronologie des faits n'est pas prise en compte par la version des médias.

La véritable guerre n'a pas commencé le 24 février dernier. Elle date de huit ans avec le coup d'état organisé en Ukraine en février 2014, par les États-Unis et l'Union européenne - dont la France - contre le gouvernement légal ukrainien, élu démocratiquement, reconnu par l'ensemble des nations.

Le tort de ce pouvoir était de s'opposer à l'intégration de l'Ukraine dans l'Union européenne.  Un défi auquel le Pentagone et la CIA ont répondu par l'organisation d'une "révolution de couleur" place Maidan à Kiev : encadrée par les groupes néo-nazis, la manifestation a tourné à l'émeute, envahissant le Parlement et chassant le président élu. Et dès le lendemain Joé Biden, alors vice-président des USA, entouré de dirigeants européens paradaient heureux parmi les émeutiers.

Cette situation, la population des régions russophones de l'est ukrainien ont contesté l'ordre nouveau qui leur était imposé.

Ce fut d'une part, le début d'une répression de masse, faisant au cours des années suivantes, des dizaines de milliers de victimes dans la région du Donbass.

D'autre part, ces dernières années, les Etats-Unis ont investi militairement l'Ukraine, dont ils ont fait une base militaire avancée de l'Otan, aux frontières de la Russie. Par l'envoi massif d'armes "dernier cri" et de "spécialistes" militaires et techniques, les Américains étaient devenus les véritables maîtres d'œuvre de tous les secteurs de la défense ukrainienne.

Cette politique de confrontation a conduit la Russie à prendre des contre-mesures. La guerre, qu’ils ont initiée le 24 février dernier, en est l’expression.

Mais tout cet enchainement de faits vérifiables, il n'en est pas question d'en parler aujourd'hui. Nos "spécialistes" ont la mémoire courte pour étayer leurs mensonges et justifier les sanctions prises par l'Occident contre la Russie.

Notre pays est devenu ainsi un co-belligérant aux côtés de l'Ukraine (et des États-Unis). Et explique les contre-mesures prises par la Russie en matière d'énergie, visant notre pays.

C'est donc notre engagement dans cette guerre, qui explique la crise énergétique dont la France fait les frais et l'augmentation des prix qui frappe la population.  

C'est cette vérité qu'il faut expliquer et non l'humeur d'un méchant Poutine.

Sortons de cette guerre, qui n'est pas notre guerre.

Ne frappons plus la Russie de sanctions, et nous n'aurons plus de crise énergétique, ni de l'inflation qui en découle. Faisons du commerce avec tous les états, quel que soit leur régime. Sortons de cet OTAN, véritable "légion étrangère" des États-Unis, qui fait de nous un état belligérant.

La Hongrie, membre de l'Union européenne, a refusé de se joindre aux sanctions contre la Russie, et de facto, elle continue à bénéficier es livraisons de gaz russe et ne connait pas de crise énergétique. 

Faire la lumière sur tous ces faits, libérera la population française des pressions médiatiques du pouvoir, et du brouillard que ceux-ci engendrent.

C'est cela qu'il faut expliquer à la population pour que celle-ci défende en connaissance de cause son pouvoir d'achat...et sorte dans la rue pour se faire entendre sa colère.

JEAN LÉVY

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