dimanche 9 octobre 2022

L'IMMENSE SUCCÈS DE PIERRE BACHELET

AU NORD, C'ÉTAIENT LES CORONS
 
 
 

Paroles
 
Au nord, c'étaient les coronsLa terre c'était le charbonLe ciel c'était l'horizonLes hommes des mineurs de fond
Nos fenêtres donnaient sur des fenêtres semblablesEt la pluie mouillait mon cartableMais mon père en rentrant avait les yeux si bleusQue je croyais voir le ciel bleuJ'apprenais mes leçons, la joue contre son brasJe crois qu'il était fier de moiIl était généreux comme ceux du paysEt je lui dois ce que je suis
 
Au nord, c'étaient les coronsLa terre c'était le charbonLe ciel c'était l'horizonLes hommes des mineurs de fond
Et c'était mon enfance, et elle était heureuseDans la buée des lessiveusesEt j'avais des terrils à défaut de montagnesD'en haut je voyais la campagneMon père était "gueule noire" comme l'étaient ses parentsMa mère avait les cheveux blancsIls étaient de la fosse, comme on est d'un paysGrâce à eux je sais qui je suis
 
Au nord, c'étaient les coronsLa terre c'était le charbonLe ciel c'était l'horizonLes hommes des mineurs de fond
Y avait à la mairie le jour de la kermesseUne photo de Jean JaurèsEt chaque verre de vin était un diamant rosePosé sur fond de silicoseIls parlaient de 36 et des coups de grisouDes accidents du fond du trouIls aimaient leur métier comme on aime un paysC'est avec eux que j'ai compris
 
Au nord, c'étaient les coronsLa terre c'était le charbonLe ciel c'était l'horizonLes hommes des mineurs de fond
Le ciel c'était l'horizonLes hommes des mineurs de fond
Source : LyricFind
Paroliers : Jean-Pierre Lang / Pierre Andre Bachelet

 

En hommage au grand père de mes enfants, Joseph TOULOUSE, chef porion à la fosse 4 de BRUAY en ARTOIS, il repose à CHADOUILLET, en Ardèche, emporté par la silicose, la grande faucheuse des mineurs, et en hommage à sa fille, Jocelyne, la mère de mes enfants, que j'ai -mal- aimée, disparue dans la souffrance en 2020....

....Un chant qui me prend toujours aux tripes, un peu comme le "cante hondo"-le chant profond - andalou.  Le chant d'hommes vrais, des bosseurs, des lutteurs, courageux à l'extrême, qui vivaient ô combien durement mais honnêtement de leur travail.

Pas des oisifs, pas des parasites, comme notre monde d'aujourd'hui en produit à la pelle.

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