jeudi 3 novembre 2022

 

Publié par El Diablo

« Le couple franco-allemand » vire au cauchemar pour les croisés de Bruxelles... Parmi ceux-ci,"Le Monde" s'interroge sur les orientations prises ces derniers temps par le chancelier allemand et son gouvernement.

Stéphane Lauer, chroniqueur économique du quotidien, s'inquiète dans son édition datée des 1er et 2 novembre : "A quoi joue l'Allemagne ?". 

"Le 4 novembre, Olaf Scholz sera à Pékin, accompagné de chefs d'entreprises allemands, pour une visite officielle. Le congrès du Parti communiste chinois (PCC), qui a consacré le pouvoir absolu d Xi Jinping, est à peine achevé que le chancelier se précipite pour ce qui peut être interprété comme un adoubement du nouveau Grand Timonier du XXIème siècle avec celle de la Chine de leur économie

Au moment où les Etats-Unis se projettent dans un découplage de leur économie avec celle de la Chine (UE) et où l'Union européenne (UE) cherche à prendre ses distances avec un régime dont le durcissement inquiète, Berlin semble privilégier le 'business as usual' avec l'empire du Milieu.

Cynisme mercantiliste, naïveté confondante, égoïsme assumé ou manque cruel de vision géostratégique. Difficile de répondre", écrit le journaliste du "Monde".

Et de poursuivre son réquisitoire.

Evoquant un "raidissement" idéologique et économique supposé du pouvoir chinois, Stéphane Lauer ne supporte pas que celui-ci, en pleine guerre d'Ukraine, s'accompagne d'un "partenariat sino-russe", qu'il considère comme "un axe idéologique" qui se met ainsi en travers de l’Occident.

 Aussi, le journaliste de se demander : "Quel strapontin put espérer décrocher M.Scholz dans un tel environnement ?" 

Et d'évoquer la volonté de Berlin de préserver, avant toute autre considération, son commerce extérieur au bénéfice de l'industrie allemande citant les excellents résultats de celle-ci en matière d'exportation des voitures BMW, Mercédès ; Volkswagen. Le journaliste considère que

"la tentative de maintenir cette présence a un prix. La vente partielle d'un terminal du port de Hambourg à Cosco, une société publique chinoise (...) n'est-il pas une sorte de tribut concédé à Xi Jinping ?

Cette attitude exaspère "Le Monde" car, en effet, l'Allemagne s'affranchit des lois européennes et de la stratégie de Bruxelles. Et donne des gages à l'"ennemi" chinois, alliée de la Russie.

Double trahison pour les européistes.

Il est bien loin le temps où Emmanuel Macron chantait à la Sorbonne l'Europe-État, rêvant sans doute à son avenir continental. La loi du libre marché se retourne contre ses auteurs.

Qui s'en plaindrait ?

JEAN LÉVY

 

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