dimanche 11 juin 2023

Guerre sociale 2023, bilan d’étape

Publié le 11 Juin 2023 par Canaille Lerouge

Ce sont les peuples

qui font l’histoire,

la séquence en cours

est là pour le rappeler.

Guerre sociale 2023, bilan d’étape

Veille de la traversée estivale – on n’ose dire vacances tant les exclus de ce droit est majoritaire parmi les catégories populaires – la colère sociale n’est pas éteinte, les braises sont incandescentes et attisées par les pratiques totalitaires du pouvoir. Reste un constat la puissance du mouvement portée par une intersyndicale louée par tous ne débouche pas sur une défaite politique concrète pour le régime.

La Frange du parlement horrifiée par les méthodes à la Bolsonaro utilisées par les duettiste thatchériens Macron-Borne en reste à leur dire qu’ils sont vilains. En cela elle ne se démarque pas lisiblement de l’extrême droite qui avec sa propre vulgate use des mêmes condamnations. NUPES alliés et consorts n’en restent qu’aux effets de manches et ne pensent pas user de forme institutionnelles d’un droit de gréve qu’ils saluent chez les autres mais ne tentent pas de construire dans l’espace de pertinence qu’ils affirment devoir occuper. Pour changer une constitution qui permet ces golpes à répétition il faut avoir le courage de la combattre et non pas de dénoncer son usage comme étant perfide.

Aucun d’appel de ces derniers à une manifestations des élus de la république entre Matignon et l’Elysée ou devant le Conseil constitutionnel, pas même de motions débattues avant au moins…leurs universités d’été et journées parlementaires. Pas de fenêtres politiques point d’ancrages articulés sur les exigences populaires tant ils sont obnubilés par les calendriers électoraux constitutionnels.

Reste une question pendante pour qui persiste à analyser la situation comme un affrontement de classe majeur où le monde du travail a besoin de se doter de deux solides appuis pour pouvoir avancer dans un combat social et donc principalement syndical calé sur des repères de classe et une construction politique qui donne une perspective alternative au maintien de l’état existant et sont statu quo.

C’est ce que déjà il y a bientôt deux siècles le formulait un certain Karl Marx en disant : »Si la classe ouvrière lâchait pied dans son conflit quotidien avec le capital, elle se priverait certainement elle-même de la possibilité d’entreprendre tel ou tel mouvement de plus grande envergure ” et définissait « le mouvement tentant en permanence d’abolir l’état de chose existant » comme étant la visée communiste.

Devant cette situation reste une interrogation : la puissance du mouvement social a fait vaciller le pouvoir à plusieurs reprises mais ne l’a pas renversé. Pourquoi alors que l’intersyndicale a traduit l’exigence d’une unité autour d’un contenu revendicatif mobilisateur celle-ci a buté sur l’obstacle ?

Quels sont les freins qui ont empêché d’user totalement de l’avantage acquis avec la sympathie massive et active dans le mouvement ? C’est là que le piège s’est refermé.

Cédant à la pression idéologique des chiens de garde et de leurs maîtres, le débat à ce moment crucial n’a pas été d’oser dire qu’il fallait défaire le pouvoir mais de regarder comment garantir l’unité de l’intersyndicale privilégiant ainsi le rassemblement des sigles alors que certains comme la CFDT envisageaient de diluer l’objectif revendicatif face à l’intransigeance du pouvoir ainsi renforcée ; objectif revendicatif fort, seul critère massivement rassembleur. L’absence du second point d’appuis énoncé ci dessus et l’affaiblissement du premier ainsi mesuré ont crée les conditions du reflux.

Tout est -il perdu et terminé ? A l’évidence non tant les pratiques du pouvoir élargit le cercle de la colère. Cercle qui ne peut se densifier que s’il ne perd pas de vu la racine initiale : l’opposition massive et frontale à la casse de la protection sociale en générale et des retraites en particulier. Que s’y agrègent les services publics, le droit au logement et le refus des désertifications construit en soit un projet politique anticapitaliste de premier rang. Faut-il déléguer à des spécialistes politiciens le droit et le pouvoir de formaliser ce qui devient l’exigence majeure ?

Il n’y a de révolutionnaire que la primauté au mouvement populaire, sa seule avant-garde étant ceux qui en ont conscience et travaillent à sont élargissement et et son renforcement.

C’est à expliquer cela et appeler à poursuivre et intensifier l’action qu’il faut maintenant s’atteler et soyons clair, armé des conclusions et décisions de son congres de son histoire et statut, le syndicalisme de classe de masse et démocratique est dans son rôle à expliquer publiquement cela, à appeler les organisations de l’intersyndicale a porter ces exigences comme outil du rapport de force. Les syndicats confédérés au sein de la CGT y trouveront matière à valoriser et mettre en œuvre les orientations.

Si des forces politiques s’insurgent de voir leur être contesté ce terrain qu’elles se sont auto-attribuées qu’elle examinent leurs pratiques. Leur sacralisation d’une délégation de pouvoir permanente stérilisant les initiatives de masse éclairent le champ de ruines politiques qu’elles ont ainsi délibérément installé.

En cela les casserolades, outils indispensables pour rappeler en permanence que le peuple refuse le brouet que le pouvoir et ses laquets, valets de pieds et écuyers, la meute des chiens de garde veulent leur imposer comme régime unique s’adresse aussi à ces forces politiques qui prétendent nous représenter sans contrôle pour rappeler que ce sont les peuples qui font l’histoire et que la séquence en cours est là pour le leur rappeler.

 

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