samedi 8 juillet 2023

Ilia Ponomarev : un agent de la CIA joue les réseaux communistes et infiltre la gauche française…

Ilia Ponomarev : Étrange que ce communiste-là soit à Kiev alors que tous les communistes sont traqués, que l’église orthodoxe elle-même est interdite même si elle a fait allégeance. Il ne fait plus illusion en Russie (voir ci-dessous sa biographie dans Wikipedia (1) et elle est édifiante) mais il est surtout là pour infiltrer la gauche européenne et les partis communistes qui branlent dans le manche… On voit aisément avec qui il a créé réseau : Vadim Kamenka, le secteur international de l’Humanité, a pu préparer des reportages qui ont choqué l’immense majorité des communistes, sur le thème de la mobilisation ukrainienne, à la gloire des bonnes œuvres de l’Otan grâce à de tels contacts à Kiev. Les réseaux d’Ilia Ponomarev sont-ils “trotskistes”? Non, pas plus que féministes, LGBT, juif, ils sont ceux d’agents de la CIA et d’autres factions du trotskisme comme WSWS les combattent en tant que tels ! En revanche, tout ce beau monde outre l’argent des USA, bénéficie d’autres sources de financement comme les fondations allemandes y compris celle baptisée Rosa Luxembourg mais dont la mission est d’entretenir ce genre de réseau dans la gauche européenne. Ils sont également en liaison avec les responsables syndicaux chez lesquels ils font pas mal de dégâts. Cela fait quelque temps que nous découvrons ces gens-là et que nous réclamons une enquête sur ce réseau et son influence réelle, ses financements y compris européens au sein même du PCF et en particulier de son secteur international. Ce qu’il faut mesurer pour qui suit la presse et les débats intellectuels dans les zones de l’eurocommunisme et aux États Unis mêmes, c’est la nature du boulot idéologique accompli par Ilia Ponomarev. Il est relayé par toute une série d’intellectuels qui venus de Russie comme Boris Kagalitski, un fan de Mélenchon, intervient désormais systématiquement dans la gauche radicale aux États-Unis, ou Monika Zgustova, une écrivaine tchèque résidantà Madrid, pour au nom du “politiquement correct féministe, LGBT, juif” inciter la gauche traditionnellement anti OTAN et anti impérialisme américain à retourner sa veste au nom de l’anti-Poutine et du ralliement à Zelensky.Ils jouent essentiellement leur rôle dans les catégories communautarisées et dans les unions de gouvernement qui se rallient de fait à la propagande anti-chinoise, quitte à y appuyer toutes les fake-news. S’ils se heurtent à un mur dans les générations qui ont connu le Vietnam, l’Indonésie et autres comme Semour Hersh, Daniel Ellsbrg, ils ont un terrain d’élection dans la gauche bobo qui a gobé dès le biberon tout le narratif sur l’URSS. Ils précédent de peu le triomphe des droites et des conservatismes. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsocieté)

Article de Propos recueillis par Boris Mabillard, envoyé spécial en Ukraine • Hier à 20:00Ilia Ponomarev : « Poutine a forcément été mis au courant du complot de Prigojine »© GAVRIIL GRIGOROV / SPUTNIK / AFP

Quelle mouche l’avait donc piqué lorsque, seul contre tous, Ilia Ponomarev a voté contre l’annexion de la Crimée en 2014, à la douma, le Parlement russe ? Réfugié à Kiev dans un lieu qu’il ne peut dévoiler, l’ancien député pour la Sibérie organise en sous-main la résistance armée dans son pays, la Russie. Selon lui, l’Ukraine devrait bénéficier des divisions au sein du pouvoir russe, révélée au monde entier lors du putsch avorté de Wagner et de son leader Evgueni Prigojine. Il y voit aussi une opportunité pour son mouvement dissident. Entretien.

Le Point : Y a-t-il un gagnant dans le coup d’État tenté par le patron du groupe Wagner ?Ilia Ponomarev : « Poutine a forcément été mis au courant du complot de Prigojine »© Fournis par Le Point Ilia Ponomarev © CELESTINO ARCE / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Ilia Ponomarev : Contre toutes les apparences et à court terme, Vladimir Poutine a plutôt renforcé sa position. Evgueni Prigojine a pu apparaître après ses victoires militaires à Bakhmout comme une alternative au président russe ou au moins comme un opposant crédible. Avec ses critiques violentes contre le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et contre l’état-major militaire, il a insufflé un esprit de contestation dans les cercles proches du pouvoir. Mais, en faisant disparaître Evgueni Prigojine sans en faire un martyr, Vladimir Poutine a envoyé un message clair aux élites russes : d’une part, sans lui cela pourrait être pire, d’autre part, il garde solidement les rênes du pouvoir. C’est aussi un message aux Occidentaux qui ont tremblé qu’un fou puisse prendre la place de Poutine. Je pense que les élites vont se resserrer autour du maître du Kremlin et que les Occidentaux vont vouloir éviter que le pouvoir russe ne soit trop affaibli.

Cela veut-il dire que tout était orchestré par le Kremlin ?

Non, mais Vladimir Poutine a forcément été mis au courant du complot de Prigojine. Et il l’a laissé faire tout en observant ce qui se passait et sans jamais laisser la situation lui échapper.

Que deviendra Evgueni Prigojine ?

On ne le verra plus en Ukraine. Evgueni Prigojine est considéré comme un traître et comme un perdant ; les Russes n’aiment ni l’un ni l’autre. Il n’a plus aucun avenir politique. Mais Evgueni Prigojine n’a jamais vraiment compté aller au gouvernement ; c’est un homme d’affaires, pas un politicien. L’Ukraine ne l’intéressait que dans la mesure où il y avait de l’argent à se faire. Ces derniers temps, il cherchait plutôt à s’extraire du bourbier ukrainien pour retourner à ses affaires les plus rentables en Afrique. Il s’en rapproche car c’est plus facile d’aller en Afrique par avion-cargo au départ de Minsk que depuis Rostov-sur-le-Don.

Ne pensez-vous pas qu’il puisse être simplement éliminé ?

Je doute beaucoup qu’il puisse être éliminé en Biélorussie, car il a reçu des garanties pour sa sécurité de la part des deux présidents. Ce serait trop gros. Mais, ensuite, en Afrique, où je pense qu’il se rendra bientôt, tout pourrait arriver.

Est-ce que l’Ukraine va bénéficier de cette situation ?

Ce genre de crise ne rassure pas les militaires russes envoyés sur le front. On le voit : leur moral et leur motivation ne cessent de baisser au contraire des Ukrainiens qui, malgré la difficulté des combats, sentent que la victoire est à leur portée. La Russie est malade. Depuis 2014 et le début de la guerre dans le Donbass, la division couve. Peu à peu, des éruptions violentes montent à la surface, comme avec Prigojine, et il y en aura de plus en plus. C’est une lente guerre civile. Je le vois déjà : il y a de plus en plus de volontaires qui, en Russie, veulent rejoindre notre mouvement de résistance armée.

(1) Fiche Wikipedia sur Ilia Vladimirovich Ponomarev

né le 6 août 1975 à Moscou, est un homme politique russe, membre du Parti communiste de la fédération de Russie, de Russie juste puis de l’Alliance des Verts. Il est député à la Douma de 2007 à 20161.

Il est le seul membre de la Douma à voter contre l’annexion de la Crimée en 20142, et le seul à ne pas voter pour l’« interdiction législative de la propagande homosexuelle en Russie » en 2013.

À partir de 2016, il se réfugie à Kiev, en Ukraine3.

Situation personnelle

Ilya Ponomarev a obtenu une licence en physique à l’Université d’État de Moscou puis un master en administration publique à l’université sociale d’État de Russie. De 2002 à 2007, il a été responsable de l’information pour le Parti communiste russe4.

Carrière

Idéologie

Les opinions politiques de Ponomarev sont considérées comme de la « gauche peu orthodoxe » : une position libertaire progressiste. Certaines personnes le décrivent comme « néo-communiste », et les critiques à l’intérieur du Parti communiste de Russie l’ont identifié comme « néotrotskyste ». Les objectifs politiques de Ponomarev étaient les suivants :

  • l’égalité d’accès à l’éducation, pour créer des chances égales pour tous ;
  • un gouvernement non restrictif qui serait progressivement remplacé par la démocratie directe ;
  • la promotion de l’entrepreneuriat social et commercial et de l’innovation pour transformer la société ;
  • voyage sans visa et abolition des frontières nationales ;
  • la protection des libertés individuelles pour les groupes minoritaires, y compris des droits et des protections accrus pour les femmes et les personnes LGBT5.

Sur le plan international, Ponomarev a préconisé une « Union du Nord » plus large entre les nations d’Europe, des Amériques et de l’ex-URSS, mais critique vivement le modèle américain de mondialisation illustré par le FMI, l’OMC et les structures du G8. Il décrit ses propositions comme un « mondialisme social »6, et critique le nationalisme et le cléricalisme7. Il a également critiqué le processus de privatisation en Russie et a blâmé ses architectes néolibéraux pour l’échec à établir une véritable démocratie en Russie.

L’incident Leonid Razvozjaïev

En octobre 2012, la chaîne d’informations pro-gouvernementale NTV diffuse un documentaire dans lequel l’assistant de Ponomarev, Leonid Razvozjaïev (en), est accusé d’avoir arrangé une rencontre entre un ex-leader de l’opposition, Sergueï Oudaltsov du Front de gauche, et Guivi Targamadze, dans le but de renverser le Président Vladimir Poutine8. Un porte-parole des enquêteurs russes affirme que le gouvernement considérait des charges de terrorisme contre Oudaltsov8 et Razvozjaïev, Oudaltsov ainsi que Constantin Lebedev, un assistant d’Oudaltsov, sont accusés de « comploter des émeutes de masse »9. Razvozjaïev s’envole vers Kiev, en Ukraine, où il demande l’asile auprès du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, mais il disparaît après avoir quitté le bureau8. Il refait surface à Moscou trois jours plus tard, où le site web Life News le filme quittant un tribunal de Moscou, clamant qu’il avait été enlevé et torturé8,10. Un porte-parole du Comité d’enquête de la fédération de Russie affirme que Razvozjaïev n’a pas été enlevé, mais s’est rendu librement et volontairement pour confesser sa conspiration avec Oudaltsov et Lebedev8.

Vladimir Bourmatov, un parlementaire de Russie unie, demande à Ponomarev de démissionner de son mandat à la Douma en raison de son association avec Razvozjaïev11.

En août 2014, Oudaltsov et Razvozjaïev sont condamnés à 4 ans et demi de camp.

Activités d’opposition en exil

Après qu’un ancien parlementaire russe, Denis Voronenkov, a été assassiné à Kiev le 23 mars 2017, M. Ponomarev a été protégé par les services de sécurité ukrainiens12.

Début 2022, M. Ponomarev a lancé une chaîne de télévision en russe appelée “Matin de février” (en russe : Утра Февраля)13 et un fil d’actualité sur l’application Telegramn appelé “Rospartisan” (en russe : Роспартизан)14The Guardian indique que ces plateformes relaient des activités anti-gouvernementales en Russie, telles que des attaques contre des centres de recrutement militaires.

M. Ponomarev et ses médias ont attiré l’attention des médias occidentaux après l’attentat à la voiture piégée contre Daria Dougina. À cette occasion, il a lu en personne une déclaration revendiquant l’attentat au nom d’un groupe s’appelant l’Armée nationale républicaine (en russe : Национальная республиканская армия (НРА)). Il a aussi utilisé ses médias, Matin de février et Rospartisan, pour publier le manifeste de l’Armée nationale républicaine, dont le but est de renverser Vladimir Poutine. La déclaration appelle à la mutinerie dans l’armée russe, l’adoption du drapeau blanc-bleu-blanc et la fin d’une guerre “fratricide entre peuples slaves”15.

La presse internationale, notamment le Guardian16 et Associated Press, n’a pas confirmé la responsabilité de l’Armée nationale républicaine dans l’attentat contre Daria Dougina. Le 22 août 2022, l’agence de presse officielle russe TASS17 a déclaré que l’assassin était un citoyen ukrainien, citant les services de sécurité fédéraux.

 

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