Sommet de l’OTAN à Vilnius : Un complot de guerre sur le lieu d’un crime historique
Chassez le naturel...
jeudi 13 juillet 2023 par Clara Weiss, David North
Mardi, les dirigeants de l’OTAN se réunissaient à Vilnius, en Lituanie, à quelques centaines de kilomètres seulement du champ de bataille de la guerre en Ukraine, qui a déjà fait des centaines de milliers de morts.
Les dénonciations de la brutalité russe ne manqueront pas. Il ne fait aucun doute que le gouvernement lituanien, en particulier, sera remercié pour ses efforts en tant que fer de lance de la guerre de l’OTAN, ou comme l’appellent les laquais obéissants de la presse, de la lutte pour la défense de la « démocratie ».
Joe Biden, qui vient d’approuver la livraison de bombes à fragmentation à l’Ukraine, l’une des armes les plus brutales et les plus criminelles de la guerre moderne, décriera l’inhumanité de Vladimir Poutine.
Olaf Scholz, dont le gouvernement est engagé dans le plus grand réarmement depuis Hitler et s’apprête à stationner 4.000 soldats allemands en Lituanie, reviendra sur les lieux de certains des pires crimes de l’impérialisme allemand, débitant une propagande de guerre bien préparée.
Ce dont on ne parlera pas, c’est de l’histoire de la ville où ils se réunissent.
Vilnius, autrefois surnommée la « Jérusalem de l’Europe », fut le théâtre de certains des massacres les plus importants et les plus barbares de l’histoire de la destruction du judaïsme européen par les nazis.
Avec 95 pour cent de sa population juive d’avant-guerre (environ
210.000 personnes) assassinée, la Lituanie a enregistré un taux de
mortalité plus élevé que presque tous les autres pays d’Europe.
Les nationalistes lituaniens figurent parmi les principaux auteurs de ce crime historique.
Membres de la police de sécurité lituanienne brûlant une synagogue lituanienne en 1941
À l’instar de ses homologues ukrainiens, la bourgeoisie lituanienne a historiquement combiné une tradition d’anticommunisme amer avec un antisémitisme infâme. Après l’occupation soviétique de la Lituanie en 1940, des nationalistes et des généraux d’extrême droite se sont réfugiés en Allemagne, où ils ont fondé, en collaboration directe avec le régime nazi, le Front activiste lituanien (FAL).
Presque en même temps que les pogroms lancés par les nazis et
l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) en Ukraine
occidentale, le FAL et les occupants allemands ont entamé une orgie de
massacres en Lituanie.
En moins de trois ans, une communauté vieille de 800 ans, qui a joué un
rôle central dans le développement de la culture juive et mondiale, a
été presque anéantie.
Sur les quelque 210.000 Juifs qui vivaient en Lituanie avant l’invasion nazie du 22 juin 1941, 195.000 avaient été assassinés à la fin de la guerre en 1945. L’écrasante majorité d’entre eux étaient morts avant la fin de l’année 1941.
La caractéristique la plus horrible de l’Holocauste en Lituanie a été
la participation ouverte et sans honte d’une grande partie de la
population à la traque, à la torture et à l’assassinat des Juifs.
L’historienne Masha Greenbaum a fourni un compte rendu saisissant du
déchaînement meurtrier qui a balayé le pays dans les jours qui ont
précédé et immédiatement suivi l’invasion nazie.
Lire la suite de l’article historique ici : https://www.wsws.org/fr/articles/2023/07/12/pers-j12.html?pk_campaign=newsletter&pk_kwd=wsws%20
La guerre par procuration menée en Ukraine est motivée et justifiée par des mensonges. La falsification et la réhabilitation des nazis et de leurs collaborateurs en Ukraine, en Pologne, en Lituanie et en Allemagne sont des éléments essentiels du programme de l’OTAN.
Une logique historique grotesque est à l’œuvre dans le rassemblement des conspirateurs de l’OTAN à Vilnius. Les dirigeants de l’impérialisme mondial actuel préparent leurs nouveaux crimes contre l’humanité dans l’ombre de ceux commis il y a 80 ans.
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