Coupe du monde de foot 2018: je rallume la lumière pour éteindre les étoiles
Quitte à me faire incendier. Mais avec la victoire de la France, le continent africain est aussi champion du monde de foot. Et combien de futurs joueurs internationaux en bleu-blanc-rouge se sont noyés dans le cimetière de la Méditerranée?
Certes,
une deuxième étoile sur notre maillot national, cela va faire rêver des
milliers et des milliers de gosses des quartiers défavorisés par les
forces de l'argent. Français, mais de descendance africaine, ils
voudront ressembler un jour à Kylian Mbappé ou Paul Pogba. Les premiers
de cordée dans notre mauvaise société, qui sont au gouvernement de la
France, vont leur promettre un avenir des plus radieux après cette
victoire à Moscou, en coupe du monde de foot. Ils n'auront d'ores et
déjà qu'à suivre l'exemple des 15 joueurs de l'équipe nationale -sur 23-
originaires du continent africain. Et les promesses ne rendent-elles
pas les enfants heureux?
Certes,
la réussite des joueurs de descendance africaine dans le football de
haut niveau est incontestable. 4 des 5 plus grosses transactions
financières dans l'histoire du foot-fric concernent Neymar, Kylian
Mbappé, Moussa Dembélé et Paul Pogba.
Mais
pendant que nous nous sommes enthousiasmé pour le parcours de l'équipe
nationale de foot en Russie, des milliers d’Africains et d'Africaines,
jeunes pour la plupart, avec parfois leurs bébés, tentent chaque jour au
péril de leurs vies de gagner l’Europe dans des embarcations de
fortune.
Pendant
que nous nous enthousiasmons pour cette victoire tricolore en foot,
pendant que la France populaire est en liesse, les quartiers populaires
sont ravagés par le chômage et la précarité, notamment les jeunes hommes
et les jeunes femmes d'origine africaine qui les habitent. Et combien
de travailleurs originaire d'Afrique sont exploités dans des emplois
difficiles et pas rémunérés pour leur peine? Combien de femmes se lèvent
aux aurores pour aller nettoyer pour presque rien les bureaux feutrés
du CAC 40?
4
à 2: la France a gagné. Les petits Macron, au service de l'ex-banquier
d'affaires à l'Elysée et ceux de service dans les médias vont célébrer
l'évènement jusqu'à en dégueuler dans les micros et les antennes: "Il faut de tout pour faire un monde".
Non, comme disait Paul Eluard: "il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre". Partout. Or le bonheur n'est et ne sera jamais dans les cartons du capitalisme. Même au plus profond de l'un de ses cartons.
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