Brouillard et lucidité
mercredi 15 avril 2020
par Charles Hoareau ( Blog ANC)
A dire vrai nous n’attendions peu
de choses du discours de M. Macron. Tout juste pouvions nous avoir un
peu de curiosité à savoir comment il s’y prendrait pour nous vendre sa
salade.
Après le ton guerrier et réprobateur des premières interventions, sans doute bien guidé par ses conseillers en communication, on est passé à la tentative d’humilité (mot employé à deux reprises) et à l’empathie pour ce malheur qui nous accable toutes et tous, et devant lequel nos gouvernants font ce qu’ils peuvent.
Après le ton guerrier et réprobateur des premières interventions, sans doute bien guidé par ses conseillers en communication, on est passé à la tentative d’humilité (mot employé à deux reprises) et à l’empathie pour ce malheur qui nous accable toutes et tous, et devant lequel nos gouvernants font ce qu’ils peuvent.
La presse a souligné le
nombre de questions sans réponses (les masques, la protection, les
tests, les conditions de sortie du confinement…) et le flou qui
entourent le propos généraliste du président : nous n’y reviendrons pas.
Par contre elle a peu relevé les aspects mensongers ou omissions volontaires de celui-ci.
Par contre elle a peu relevé les aspects mensongers ou omissions volontaires de celui-ci.
Comment parler « d’indépendance financière » et « agricole, sanitaire, industrielle et technologique française »
dans un pays qui ne maitrise même pas sa monnaie et qui est suspendu
pour ses grands choix stratégiques commerciaux et industriels aux
diktats de l’UE ?
Comment parler de coopérations nouvelles quand la France, puissance
impérialiste, continue comme aux plus beaux temps de la colonisation, de
faire sa fortune sur le dos de pays entiers du sud en particulier, de
refuser la pleine souveraineté des peuples des Comores ou de Kanakie et
d’entretenir des forces militaires françaises en Afrique ?
Que veut dire l’effacement de la dette africaine, idée qui peut
paraitre séduisante au demeurant quand on sait qu’en réalité entre 1970
et 2012, les remboursements effectués s’élèvent à 435 milliards de
dollars, soit quatre fois le capital emprunté (source CADTM) ?
S’il y a dette c’est celle de la colonisation y compris dans sa forme actuelle, que les pays dominants ont envers les peuples des pays dominés.
S’il y a dette c’est celle de la colonisation y compris dans sa forme actuelle, que les pays dominants ont envers les peuples des pays dominés.
Concernant les moyens spécifiques pour lutter contre la
pandémie comment ne pas voir qu’à aucun moment le président ne vient sur
l’idée qu’il faut à la France un grand service public unique de la
santé, du médicament et de la recherche alors qu’il remercie
les laboratoires et les cliniques privées qui ont bien voulu avoir la
gentillesse de participer à la lutte contre le virus ?..Moyennant
finances bien sûr !
Sans parler de cette apparente incohérence qui permet d’envisager la
réouverture des écoles (et donc des cantines scolaires ?) mais continue
d’imposer la fermeture des restaurants !
Rien de nouveau donc à l’horizon du capitalisme décadent qui voudrait
même nous voler jusqu’au premier mai journée des travailleurs du monde.
En résumé si le brouillard domine ce discours, il nous impose en contre partie de faire preuve de lucidité et de détermination.
C’est tout le sens de notre appel
dont voici une nouvelle liste de signataires et dont il faut redoubler
d’effort pour qu’il soit entendu par des milliers de gens de France : http://chng.it/cZ29WBtb
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