L’après commence t-il le 11 mai ?
mercredi 15 avril 2020
par Jean Pierre Tricaud (ANC)
La décision d’ici un mois de sortir
progressivement et partiellement du confinement me semble
contradictoire et relève du « en même temps ». Rouvrir les crèches,
écoles, collèges, lycées révèle d’emblée de nombreux problèmes.
Les élèves vont être accueillis dans des locaux non adaptés ; ils seront transportés (train, bus, tram) et aussi par leurs parents, grands-parents, mangeront à la cantine ; et quid les activités périscolaires, alors que les équipements (salles de sport, gymnases, piscines ne seront pas ouverts) ; les enseignants devront-ils porter un masque pour les cours ? ; Y aura-t-il des enseignements alternés ? Et les élèves en internat ?
Les élèves vont être accueillis dans des locaux non adaptés ; ils seront transportés (train, bus, tram) et aussi par leurs parents, grands-parents, mangeront à la cantine ; et quid les activités périscolaires, alors que les équipements (salles de sport, gymnases, piscines ne seront pas ouverts) ; les enseignants devront-ils porter un masque pour les cours ? ; Y aura-t-il des enseignements alternés ? Et les élèves en internat ?
Le but n’est-il pas de libérer les parents de la garde à domicile pour les renvoyer au travail ?
C’est une France à plusieurs vitesses, et se soucier maintenant des inégalités que l’on a soi même provoquées, c’est cynique, indigne de la responsabilité et de la personne d’un Chef d’État.
Et « nos vieux », qu’il va laisser mourir dans les EHPAD, quand il ne les fera pas euthanasier avec le Novotril.
Et nous aurons des masques après le 11 mai, donc quand le confinement sera partiellement levé !!
Car nous l’avons bien compris c’est l’activité économique qui doit primer. Dis autrement, le profit doit continuer quoi qu’il en coûte.
Justement, pour eux, la récession qui est là, ne doit pas être l’austérité pour tout le monde, l’entreprise avant la santé, la production avant la sécurité.
Que font fabriquer, produire les entreprises, comment, pour qui et pourquoi ? Si dans cette période de confinement, j’ai réduit ou différé ma consommation, mes achats, mon activité, que vais-je faire après ?
Si j’avais prévu d’acheter un costume, une robe, une paire de chaussure, vais-je en acheter plusieurs ?
Si j’avais prévu de changer de voiture, vais-je en acheter deux ?
Si j’allais au restaurant, au spectacle une fois par mois, vais-je y aller une fois par semaine ?
Si j’envisageais de faire un voyage à l’étranger, vais-je en faire plusieurs ? Non, les réponses sont dans les questions.
De ce que nous nous sommes privés pendant deux mois, sera au mieux reporté, voire carrément abandonné.
Car, et c’est là toute la question, c’est le pouvoir d’achat, les salaires, les pensions, les allocations qui commandent notre consommation. 100€ se dépensent une fois, pas deux, notre argent ne sert qu’une fois. Il n’y aura pas de surconsommation, à part peut-être pour les ultras riches.
Ainsi, une nouvelle fois, la production faite uniquement pour le profit va produire une suraccumulation, sans commune mesure avec la satisfaction des besoins sociaux élémentaires.
Et cela va engendrer une autre forme de crise, qui nécessitera une nouvelle fois de détruire du Capital du moins ce qui en restera de la crise sanitaire.
Nous sommes donc bien dans un Capitalisme en crise systémique.
L’après, ce ne sera pas, cela ne pourra pas être un aménagement, un lifting de façade, des mea-culpa, des déclarations de bonnes intentions. « Du passé faisons table rase », renversons la table, les chaises et ceux qui sont assis dessus et autour.
Et sans attendre.
Macron va célébrer le 8 mai.
Et nous ? Le 1er MAI, fête du travail et des travailleurs, nous n’allons rien célébrer ?
L’activité et l’action syndicale sont déjà les oubliées de la crise. Alors 2020 année Zéro ?
Si nous nous rassemblons en masse, (en respectant à minima les consignes) va-t-il nous verbaliser un par un ? Va-t-il nous gazer, avec ou sans nos masques ? Va-t-il encombrer les hôpitaux avec les éborgnés ?
Puisque il en appelle à l’union nationale, montrons lui la nôtre :
SOLIDARITE, FRATERNITE, LIBERTE.
Jean-Pierre TRICAUD
Secrétaire Union Syndicale Retraités CGT Dordogne
C’est une France à plusieurs vitesses, et se soucier maintenant des inégalités que l’on a soi même provoquées, c’est cynique, indigne de la responsabilité et de la personne d’un Chef d’État.
Et « nos vieux », qu’il va laisser mourir dans les EHPAD, quand il ne les fera pas euthanasier avec le Novotril.
Et nous aurons des masques après le 11 mai, donc quand le confinement sera partiellement levé !!
Car nous l’avons bien compris c’est l’activité économique qui doit primer. Dis autrement, le profit doit continuer quoi qu’il en coûte.
Justement, pour eux, la récession qui est là, ne doit pas être l’austérité pour tout le monde, l’entreprise avant la santé, la production avant la sécurité.
Que font fabriquer, produire les entreprises, comment, pour qui et pourquoi ? Si dans cette période de confinement, j’ai réduit ou différé ma consommation, mes achats, mon activité, que vais-je faire après ?
Si j’avais prévu d’acheter un costume, une robe, une paire de chaussure, vais-je en acheter plusieurs ?
Si j’avais prévu de changer de voiture, vais-je en acheter deux ?
Si j’allais au restaurant, au spectacle une fois par mois, vais-je y aller une fois par semaine ?
Si j’envisageais de faire un voyage à l’étranger, vais-je en faire plusieurs ? Non, les réponses sont dans les questions.
De ce que nous nous sommes privés pendant deux mois, sera au mieux reporté, voire carrément abandonné.
Car, et c’est là toute la question, c’est le pouvoir d’achat, les salaires, les pensions, les allocations qui commandent notre consommation. 100€ se dépensent une fois, pas deux, notre argent ne sert qu’une fois. Il n’y aura pas de surconsommation, à part peut-être pour les ultras riches.
Ainsi, une nouvelle fois, la production faite uniquement pour le profit va produire une suraccumulation, sans commune mesure avec la satisfaction des besoins sociaux élémentaires.
Et cela va engendrer une autre forme de crise, qui nécessitera une nouvelle fois de détruire du Capital du moins ce qui en restera de la crise sanitaire.
Nous sommes donc bien dans un Capitalisme en crise systémique.
L’après, ce ne sera pas, cela ne pourra pas être un aménagement, un lifting de façade, des mea-culpa, des déclarations de bonnes intentions. « Du passé faisons table rase », renversons la table, les chaises et ceux qui sont assis dessus et autour.
Et sans attendre.
Macron va célébrer le 8 mai.
Et nous ? Le 1er MAI, fête du travail et des travailleurs, nous n’allons rien célébrer ?
L’activité et l’action syndicale sont déjà les oubliées de la crise. Alors 2020 année Zéro ?
Si nous nous rassemblons en masse, (en respectant à minima les consignes) va-t-il nous verbaliser un par un ? Va-t-il nous gazer, avec ou sans nos masques ? Va-t-il encombrer les hôpitaux avec les éborgnés ?
Puisque il en appelle à l’union nationale, montrons lui la nôtre :
SOLIDARITE, FRATERNITE, LIBERTE.
Jean-Pierre TRICAUD
Secrétaire Union Syndicale Retraités CGT Dordogne
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